Kayla: Prise (Tome I)

Chapitre 19 - Entre de mauvaises mains

Kayla
Je me retourne. Valentina se tient là, près de mon siège.

- Oh toi sale traître je vais te faire ta tête au carré!

Je me lève et j'essaie de la frapper, mais elle attrape mon poignet.

- Ça suffit, Valentina. Lâche-la.

Marguerite est intervenue.

- Tu crois réellement que c'est toi qui donne les ordres, ici? Tu es vraiment naïve! Permets-moi de te rappeler que tu es toujours une propriété de la mafia, la mort de Richard ne fait pas de toi une femme libre. Ça vaut pour toi aussi, Kayla.

Marguerite bout de colère. Je la vois serrer le poing. Je ne comprends pas ce que Valentina vient de dire, mais je suis sûre d'une chose: ce n'est pas une bonne nouvelle. De toute façon, des bonnes nouvelles, on n'en a plus depuis longtemps.

Valentina fait un pas vers Marguerite. Craignant qu'elle ne lui fasse du mal, je décoche un coup de poing monumental à cette vile traître. Valentina réagit aussitôt, elle se tort de douleur et lâche mon poignet. Je profite de ce moment pour me réfugier dans les bras de Marguerite.

Une dizaine d'hommes entre alors dans l'avion. Ils sont tous habillés en noir et portent des lunettes fumées. Ils sont indiens. Un des hommes porte secours à Valentina, et un autre vient vers nous. Sa peau est noire, ce qui le rend unique au sein de ce petit groupe.

- Alors, les prisonnières jouent les dûres? Tu devrais pourtant savoir, petite, qu'il ne faut pas frapper nos amis. Tu as fait mal à Valentina, maintenant tu vas payer.

Nous le regardons, incertaines de son identité. Il me prend par le bras et me jette par terre, et je comprends qu'il n'est pas de notre côté. Ensuite, il s'asseoit sur moi et me frappe.

- NON ARRÊTEZ! KAYLA!

Un troisième homme empêche Marguerite de me rejoindre et de m'aider. Il la prend par la taille et la fait s'asseoir sur un siège. Je le vois sortir un couteau, mais un coup de poing fait craquer mon nez et je commence à voir flou. Je perds conscience.

Marguerite
Tandis que l'homme à la peau noire assomme Kayla à grands coups de poings, je me débats pour échapper à celui qui me retient.

- Mais lâchez-moi! Il va la tuer!

L'homme qui me tenait me gifle. Je me mets à pleurer, mais je ne me débats plus. C'est perdu d'avance. Il s'asseoit à côté de moi, sort un couteau et le pointe vers moi.

- Celui qui s'occupe de la petite, c'est Medhi. Moi, je suis Jalal. Tu nous appelles par nos noms ou je te tranche la gorge.
- D... d'accord.

Medhi se lève, laissant Kayla par terre. Elle est inconsciente et saigne abondamment du nez et de la joue gauche. Il s'approche de moi ete regarde de haut, car il est beaucoup plus grand que moi.

- Alors, tu t'appelles Marguerite?
- O...oui.
- Elle c'est Kayla, c'est ça?
- O... oui.
- Tu as peur de moi?
- ...

Il m'attrape par le bras et je pousse un cri.

- C'est ce que je pensais... tu me crains. Tant mieux, après tout.