[10] Les gardiens || Jikook

Chapitre 1

J'ouvris difficilement les yeux en sentant une horrible douleur à la tête. Les sourcils froncés je tournais la tête à droite puis à gauche. Qu'est-ce que je fais ici? Je ne comprends rien... Quel est cet endroit étrange? Ça sent comme les hôpitaux. Je suis dans un hôpital? Pourquoi? Qu'est-ce qui m'est arrivé? Je ne me rappelle même pas être arrivé dans ma chambre après les cours. Peut-être que je n'y sois pas allé?

J'essaye de me relever mais je n'y arrive pas. J'ai mal partout. Je n'arrive plus à bouger ne serait-ce que le petit doigt. Qu'est-ce qui m'est arrivé? Je me rappelle être retourné au dortoir, puis j'ai reçu un coup sur la tête. La dernière chose dont je me rappelle c'est d'une touffe de cheveux rouges et des bras forts. Mais il s'est passé quoi entre temps? Qu'est-ce qui m'est arrivé pour que je me retrouve entre dans une chambre d'hôpital?

- Mr. Park?

Je baissais les yeux vers la porte et je vis un homme assez jeune aux larges épaules. Il avança vers moi calmement avec un sourire rassurant.

- Vous vous réveillez enfin, dit-il en arrangeant des files à côté de moi.
- Qui êtes-vous..?, demandais-je d'une voix faible.
- Je m'appelle Kim Seokjin et je suis votre médecin, m'informa-t-il avec un sourire.
- Mon médecin? Qu'est-ce qui..-
- Il est réveillé?

Je sursautais un peu en entendant une nouvelle voix à l'entrée de la chambre. Je baissais de nouveau les yeux pour voir deux hommes dans la quarantaine avec un visage dur et les sourcils froncés. Ils s'approchèrent de mon lit et ils se postèrent des deux côté avant de s'empoigner de mes épaules. Ils tirèrent violemment dessus, m'obligeant à m'asseoir sous mes gémissements de douleur. Je les regardais, perdu et apeuré, alors qu'ils rapprochèrent leurs têtes de la mienne.

- Comment as-tu fais pour t'échapper?, me demanda le premier.
- Q-Quoi? M'échapper d'où?
- Arrête de faire l'innocent et parle, grogna l'autre.
- M-Mais je ne...
- La ferme et dis-nous ce qu'on veut savoir!, hurla le premier en empoignant mes épaules.
- Lâ-Lâchez-moi!
- Parle!

Il me secoua avec force, m'arrachant un cri de douleur. Il me criait dessus en me secouant vivement, réveillant une horrible douleur au niveau de mon torse, mais surtout de mon abdomen. Incapable de dire quoi que se soit et surtout perdu, je me mis à pleurer en essayant de repousser cet homme. Mais j'avais beau pousser ses mains, rien ne fonctionnait. J'entendais mon médecin s'engueuler avec le deuxième homme, mais je n'arrivais plus à me concentrer. Je ne voulais qu'une seule chose, m'échapper des mains de ce fou, mais rien ne semblait pouvoir l'éloigner de moi.

Je finis par commencer à suffoquer, à cause des larmes et de la douleur, et des points noirs apparurent devant mes yeux. Tout devenait flou et je n'arrivais même plus à me maintenir un minimum. Je sentais ma tête se balancer violemment d'avant en arrière, me faisant mal au cou. Mon abdomen semblait complètement paralysé et mes bras étaient devenus tellement lourds. Doucement, mes paupières commencèrent à se fermer et je me laissais complètement faire. J'avais l'impression d'être devenu un pantin complètement abandonné aux mains de cet homme que je ne connaissais même pas.

- Jin, c'est quoi tout ce-... MAIS VOUS FAITES QUOI?

En quelques secondes, les mains de mon agresseur quittèrent mes épaules et mon corps tomba lourdement sur le lit. J'entendis les bruits d'une bagarre avant que le silence ne retombe sur la salle. De nouvelles mains se posèrent sur mon corps, mais j'étais tellement faible que je me laissais complètement faire. Elles me placèrent sur le dos, posant ma tête sur le lit et remettant la couverture sur mon corps.

- Je peux savoir ce qui se passe ici?, demanda une voix grave.
- J'aimerais bien le savoir aussi, grogna la voix qui avait crié un peu plus tôt.
- Ces deux hommes sont rentrés il y a quelques minutes et ils ont trouvés Mr. Park réveillé. Ils l'ont forcé à s'asseoir et ils lui ont posés des questions. Quand Park leur a répondu qu'il ne comprenait rien, celui-là l'a pris part les épaules et il a commencé à le secouer comme un possédé, leur expliqua mon médecin.
- Mais vous êtes complètement malades ou quoi? Il est blessé et vous, vous vous en prenez à lui, cria la voix grave.