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Je rejoins les filles dans la cuisine, et comme d'habitude, elles trouvent un moyen de s'adonner aux commérages.

Julie : Ce prince a vraiment un sacré caractère. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi narcissique que lui.

Mel : Imagine, il est comme ça avec sa petite amie.

Moi : Mélissa, qu'est-ce que ça peut bien te faire, franchement ?

Mélissa : Merveille ! Tu m'as fait tellement peur, ne refais plus jamais ça.

Moi : Vous aimez vraiment parler en cachette, mais vous savez bien que la Reine pourrait rentrer à tout moment.

Julie : C'est vrai.

Moi : Et de quoi parliez-vous en réalité ?

Julie : Du prince et de son sale caractère.

Moi : Vous parlez du prince ?

Mélissa : Le prince est vraiment étrange, surtout avec toi.

Moi : Après tout, c'est le prince.

Julie : Ce n'est pas une excuse. Tu ne peux pas prétendre que tu n'as pas remarqué comment il te regarde.

J'hausse les épaules, moi non plus, je n'arrive pas à déchiffrer ce qui se passe avec moi.

Mélissa : Il te regarde avec mépris.

Moi : Je ne sais pas, les filles. Mais je ne suis pas ici pour que le prince m'apprécie. Je suis ici pour travailler.

Au fond de moi, cette situation me perturbe.

Julie : Es-tu sûre que tu ne connais pas le prince ?

Moi : Non.

Julie : Sûre ?

Moi : Où aurais-je pu le connaître, Julie ? Je n'ai aucun intérêt à te mentir.

Mélissa : Pourtant, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose. Peut-être que c'était ton ex.

Mes yeux s'écarquillent. Comment peut-elle avoir autant d'imagination ?

Moi : Arrête de dire n'importe quoi !

Mélissa : Alors quoi ? Après tout, la vérité finit toujours par éclater. Ce n'est pas la devise préférée des chrétiennes, ça ?

Julie : Mélissa !

Mélissa : Je n'ai rien dit de mal, je dis juste ce que je vois.

Je comprends bien l'intention de Mélissa. Elle cherche à remettre en question ma vie chrétienne. Au lieu de répondre et de m'expliquer en vain, je sors de la cuisine pour mettre fin à cette conversation.

En marchant dans les couloirs, j'entends la voix grave du prince. Il est au téléphone et semble énervé.

Décidément, le prince est toujours en colère. Je croyais être la seule à pouvoir le mettre dans cet état.

Lui : Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Si tu ne veux pas être renvoyé, tu ferais bien de faire ce que je te demande...

Lui : Et je veux que le travail soit bien fait, c'est clair ?

Lui : Et que personne ne soit au courant.

Quel travail ? Je n'ai à peine eu le temps de réfléchir correctement que le prince apparaît devant moi.

Oh non ! Que devrais-je dire ? Le prince va-t-il penser que j'écoutais sa conversation alors que je n'ai fait que passer ? Ma seule erreur a été de m'arrêter pour réfléchir !

Moi : Euh... désolée, monsieur !

Je m'excuse sincèrement avant de faire demi-tour, mais le prince n'a pas le même plan en tête, car il saisit mon poignet à ce moment-là.

La pression qu'il exerce sur mon poignet est insupportable.

Lui : Qu'est-ce que tu faisais là ?

Moi : Rien, monsieur, je passais simplement.

Arole : As-tu entendu quelque chose ?

Moi : Devais-je entendre quelque chose ?

Lui : Ne m'énerve pas !

Mais qu'aurais-je dû entendre et qu'il croit que j'ai entendu ? Des questions se bousculent dans ma tête.

Moi : Mais... lâchez-moi ! Je n'ai rien entendu.

Il lâche ma main, mais son regard est pénétrant. Pourquoi se comporte-t-il ainsi avec moi ? Pourquoi suis-je toujours celle avec qui il a des problèmes ? Je commence à penser que je porte la poisse. J'ai eu tellement de problèmes depuis son arrivée.

Lui : Qu'as-tu entendu ?

Moi : Vraiment rien, monsieur.

Lui : J'espère pour toi que tu n'as rien entendu. Sinon, tu sais ce qui t'attend.

Qu'est-ce qui m'attend ? À cet instant, je doute de la moralité du prince. Il me fait peur.

Moi : Pourquoi agissez-vous ainsi ?

Lui : ...

Moi : Vous...

Lui : Tais-toi ! Je ne suis pas ton ami pour que tu puisses me poser des questions.

Moi : Heureusement...

Je murmure.

Lui : Fais gaffe, petite, je pourrais te renvoyer en un clignement d'il si je le veux.

Moi : Parce que je n'ai rien entendu à ce que vous prétendez que j'ai entendu ?

Merveille, pourquoi ne te tais-tu pas ? Cherches-tu les ennuis ?

Lui : Je l'espère bien, sinon tu risques de perdre ton emploi !

En réalité, le prince vient de piquer ma curiosité. Pourtant, il vaut mieux que je ne cherche pas à découvrir ce qu'il cache. Surtout que je suis ici à cause de mes parents et pour une autre raison précise.

Je baisse les yeux.

Arole : Assure-toi aussi que je ne voie pas ta tête partout où je vais !

Ce sera compliqué, vu que je travaille ici.

Arole : Regarde-moi quand je te parle !

Nerveusement, je lève la tête vers lui.

Arole : Quel est ton nom de famille ?

Je fronce les sourcils. Que veut-il faire avec mon nom de famille ? Je commence sérieusement à me demander s'il est en train de perdre la tête. Que Dieu me pardonne.

Moi : Pardon ?

Arole : Peu importe, reste juste hors de ma vue, c'est important pour toi !

Et il s'en va. Je reste figée sur place.

Pourquoi le prince voudrait-il connaître mon nom de famille ? Est-ce qu'il connaît ma famille ? Je pousse un soupir.

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A suivre !

le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant