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Dédicace à Brigitte, fan incontestée de Merveille et Arole. Bonne lecture à toi !




Clic ! La lumière de l'appareil photo venait de m'aveugler le coup d'un instant. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je passe faiblement ma main sur mes yeux pour me protéger d'un autre flash d'appareil.

Maman : c'est bien suffisant comme ça, Willy.

Willy : une de plus, un peu plus près cette fois. Peut-être que je la mettrai dans ma chambre. Papa, tu pourrais prendre la suite ?

Un sourire complice éclaira le visage de mon père alors qu'il récupérait l'appareil des mains de Willy. Mon frère revint à mes côtés. Malgré la fatigue qui se dessinait sur mon visage, je fis l'effort de sourire faiblement pour que mon frère ait sa photo, un précieux souvenir de cet instant.

Willy : je te promets, celle-ci, je te la ressortirai chaque fois que tu me prendras la tête. Pour te rappeler à quel point tu étais... peu photogénique.

Maman : Willy, cesse de taquiner ta sur. Le but de cette photo n'est pas de se moquer, mais de capturer un souvenir précieux. Nous la mettrons dans le salon, pour que chaque regard soit une réminiscence de la grâce de Dieu.

Willy : oh, ça va !

L'air faussement boudeur, il laissa échapper un souffle amusé. Mon sourire s'approfondit alors qu'un sentiment de bien-être profond m'envahissait, balayant l'épuisement qui m'avait étreint jusque-là.

Lorsque j'ai ouvert les yeux il y a quelques heures, et que j'ai vu ma famille autour de moi, le sourire aux lèvres, me disant que j'avais vaincu ce cancer au cerveau, j'ai failli ne pas y croire. L'étonnement m'a laissé perplexe pendant de longues minutes avant de réaliser pleinement la situation. J'ai ensuite laissé couler une larme de joie en remerciant intérieurement le Seigneur de m'avoir sauvé la vie. Comment est-ce possible ? Même moi, je n'arrive pas à le comprendre.

Si ce n'est que de me dire intérieurement, que le Seigneur m'a encore montré sa gloire. Il y a eu un moment dans cette épreuve où j'ai réellement pensé que mon âme rejoindrait son Créateur et que tout serait enfin terminé. Cette douleur, cette amertume, ce regret d'avoir fait souffrir les personnes que j'aime. Lorsque j'ai ressenti ce malaise devant ma meilleure amie, j'ai senti quelque chose intérieurement que je n'avais jamais ressenti depuis que cette maladie m'habite.

J'avais ressenti mon âme s'échapper, et même si, dans les derniers jours de cette épreuve, j'avais choisi de croire encore en un miracle qui me permettrait de vivre, à ce moment où j'avais senti mon âme défaillir, j'avais sincèrement cru que c'était la fin pour moi.

Mais le Seigneur est d'une bonté infinie ! Me voici de nouveau, une fois de plus. Il m'a à nouveau dévoilé la profondeur de sa bienveillance, et combien il ne cesse de m'étonner. C'est un témoignage monumental que je porte en moi, un témoignage que je partagerai tant que je serai en vie. Je le proclamerai partout où je mettrai les pieds, que le Seigneur m'a délivré de cette maladie. Des mois de souffrance pour une poignée d'instants miraculeux. N'est-ce pas là la grandeur de mon Dieu révélée ?

En cet instant précis, un verset de la Bible émane de mon cur et je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement tout en bénissant à nouveau le nom de Dieu.

Maman : ma petite fille, je suis si heureuse de te voir saine et sauve. Je t'avais dit que le Seigneur est bon et qu'Il ne nous abandonnerait pas. Ne te l'avais-je pas dit ?

le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant