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Dans un silence assourdissant je me retrouvais là, incapable d'émettre le moindre mot, telle une énigme dont les réponses demeuraient inaccessibles. Comme ensorcelée, je me trouvais captive dépourvue de tout pouvoir d'agir. Mes yeux restaient posé sur ce carnet que tenait ma cousine entre ses mains...

Ce carnet, longtemps caché aux yeux des personnes qui me sont chères et qui renferme les arcanes les plus intimes de mon âme tourmentée . Chaque page étant un miroir où se reflète les profondeurs de mon être, où se dévoile mes tourments les plus enfouis.

mes douleurs les plus secrètes...

Ce carnet, gardien de mes confidences les plus vulnérables, contenant l'essence même de mon être exprimée en une prose poignante et déchirante. Confident silencieux de mes heures les plus sombres se trouvait à présent en possession de ma cousine.

Nicole: dis moi que je me trompe Merveille et que ce qui est écrit dans ce carnet n'est que de simple poème.

Sous l'emprise de cet événement bouleversant, j'ose enfin relever les yeux vers ma cousine. Dans le silence qui nous entoure, ses regards perçants scrutaient mon être avec insistance, comme si elle cherchait à sonder mon âme. Elle attendait patiemment que je lui confirme que les mots enfermés dans ce carnet ne sont que de simples poèmes, dépourvus de la douleur réelle qui m'habite. Pourtant, au plus profond de moi, je me questionne. Puis je encore dissimuler la vérité quand elle est si palpable dans ces pages marquées par le poids de mes tourments ? Aussi , n'ai-je pas suffisamment dissimulé cette réalité, enfouissant mes peines sous un voile d'apparence sereine ?

La fatigue de porter ce fardeau se faisait sentir, et je me demande si le temps n'est pas venu de libérer mes émotions prisonnières...

Moi: ( voix tremblante) tu ne te trompe pas ...

Dis je avant de baisser les yeux et de laisser mes larmes prendre place.

Elle: de...de quoi est ce que je me ...trompe ?

Je lève les yeux au plafond, comme dans le but de faire disparaître ses larmes qui ne cessaient de trahir la situation. Comme prise dans un piège dont je ne pourrais me sauver , je pivotais  silencieusement et fermait la porte de ma chambre à clé. Je me tournais ensuite vers ma cousine en osant affronter son regard. Mes regards se voulaient pleine de reproche et d'un autre sentiment que je n'arrivais à décrire plus précisément. Pleine de reproche parce qu'elle n'était pas sensé savoir cela...peut être jamais.

Et je sais que connaissant ma cousine et sa grande curiosité, elle était retourné chercher mon carnet dans le but de savoir de qui je suis  éprise. Et elle à donc fouiller mon armoire dans le but de satisfaire son plan machiavélique , violent ainsi mon intimité...une intimité qu'elle n'était pas sensé violer.

Elle: ( larme au yeux) Merveille ?

Moi: ( baissant les armes) tu...pourquoi as tu fouiller mes affaires Nicole ?...tu n'étais pas sensé le savoir.

Elle: ( pointe de colère ) et qui était donc sensé le savoir ?

Moi: ( lâchant une larme) personne ...

Elle: alors dans ce cas je convoquerai tes parents à l'instant et tu nous expliquera pourquoi est ce que tu nous a caché un...secret pareil.

le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant