Chapitre 12: Complication

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Lundi  9 juin 2014, à 00h05 : Maison de Louis, Doncaster, Angleterre

Après plusieurs heures de route, la voiture noire s’arrêta devant la maison de Louis. Le moment attendu depuis plus d’une journée était enfin arrivé. Harry, Louis et Andrew auraient enfin réponse à leurs questions, ainsi que peut-être la preuve qu’ils réclamaient.

La tête d’Andrew bascula hors de la voiture, alors que le mécheux avait eu la brillante idée d’ouvrir la porte. Louis l’attrapa de justesse avant qu’il se fracasse le crâne au sol. Les yeux de la victime de la maladresse du plus vieux s’ouvrirent subitement au même moment où Louis se permit de souffler en remarquant qu’il ne lui était rien arrivé. Harry n’avait pas manqué la scène qui venait de se dérouler et se moquait ouvertement de son ami.

« Ferme-la Styles », pria Louis en lui accordant un regard tandis qu’Andrew se redressait avant de sortir lui-même de la voiture.

Il prit quelques instants à observer la noirceur de la nuit. La rue était silencieuse, seulement le bruissement de feuilles des arbres causés naturellement par le vent dérangeait la tranquillité de l’obscurité. Mais les fans ne tarderaient pas à apparaitre s’ils ne bougeaient pas.

« Je ne savais pas que nous étions déjà au stade où que nous essayions de nous entretuer », évoqua Andrew, ce qui frustra Harry à la façon dont il considérait comme acquis que Louis soit son frère.

« On devrait entrer avant que quelqu’un nous remarque », suggéra le bouclé pour éviter une émeute en plein milieu de la nuit, mais aussi, pour éviter que le plus vieux apporte trop d’importance à la phrase que venait de prononcé le sosie.

À ses mots, Louis accepta en produisant un signe de tête et s’approchant du coffre de la voiture, il retira le peu de bagages qu’ils possédaient et remercia ensuite leur chauffeur attitré des avoirs amenés jusqu’ici. Les trois garçons regardèrent la voiture noire s’éloigner et au moment où que les phares devinrent aussi minuscule que des fourmis, Louis se retourna vers les deux autres garçons.

« Vous continuez à faire les filles, ou vous devenez des gentlemans et m’aidez? », exprima-t-il en levant les bras de découragement par l’immobilité des deux garçons.

Harry frissonna dû à la légère brise qui se fracassait sur ses bras et s’approcha pour aider son ami. Louis le regarda pendant un moment avant de s’excuser, se rendant compte qu’il n’avait pas nécessairement utilisé les bons mots.

« J’espère que tu ne l’as pas prise personnelle », évoqua-t-il en faisant référence à l’orientation sexuelle de son ami à cause de l’utilisation du mot « fille » pour designer lui ainsi qu’Andrew.

Le plus jeune balaya son excuse de la main. « Ne t’en fais pas pour ça. » Comme s’il n’avait déjà pas assez de problèmes comme ça, il trouvait en plus le moyen de s’en créer.

Grâce à la lumière que diffusaient les réverbères, ils purent se diriger sans encombre jusqu’à la porte. Louis déposa calmement les bagages qu’ils tenaient entre ses mains et tapota ses poches à la recherche de quelque chose. Après une vingtaine de secondes, il dut se mettre à l’évidence. Il ne les avait pas.

« J’ai oublié mes clés », annonça-t-il aux deux autres.

« Tu te fou de moi », s’exclama Harry. « On est sensé faire comment maintenant? » Il se voyait déjà marcher sur le trottoir en trainant sa valise à la recherche d’un motel, ainsi que se faire intercepter par les fans qui poseraient des questions, sans aucun doute, sur la ressemblance d’Andrew et Louis.

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