Chapitre 17: Decision

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Mercredi 11 juin 2014, à 21h52 (Heure de Bulgarie) : Appartements d'Andrew, Pernik, Bulgarie

« C'est ici », annonça Andrew en sortant du taxi. Il regarda d'en bas son appartement qui ne sera plus la sienne bientôt.

Une fois les portes de l'aéroport passé, ils s'étaient entrepris d'effacer toute forme de maquillage dans les toilettes ainsi que de changer ses vêtements pour réussir à passer les douanes. Après chose faite, les lunettes fumées et le chapeau avaient accompli un certain travail de camouflage pour attendre à la vue de tous, même s'ils s'étaient positionnés dans le coin le plus reculé de l'aéroport. Ils avaient finalement réussi à parcourir le ciel en première classe et récupérer leurs valises sans problèmes. Désormais, voilà où il se trouvait, en Bulgarie. Louis n'y avait jamais posé les pieds et il n'avait pas cru que ça se produirait si tôt.

« Allez montons », indiqua Andrew. « J'ai besoin d'une bonne douche »

Le chanteur approuva d'un hochement de tête, paya le taxi et récupéra les valises dans le coffre et entrepris de suivre Andrew qui s'était déjà lancé dans les marches, un peu trop impatient de retrouver son chez soi. Ce n'était visiblement pas trop riche, mais ça restait mieux que d'habiter dans les rues en réclamants de l'argent à journée longue au passant. Après avoir monté deux étages, ils atteignirent la porte désirée et Andrew glissa la clé dans la serrure.

Sans plus de cérémonie, Louis posa un pied sur le tapis usé recouvrant l'entrée et comme entendu, c'était petit, mais vivable. L'appartement était assez bien rangé et plus propre qu'il l'aurait cru. Le petit salon et la cuisine communiquaient et trois pièces de part et d'autre d'un couloir se situait plus au fond. La luminosité n'était pas mal non plus. Ça restait un lieu pauvre, mais bien entretenu, mieux qu'il l'aurait fait en tout cas.

« Fait comme chez toi », annonça Andrew en souriant. « Je sais que ce n'est pas tes hôtels cinq étoiles. »

« Je devrais survivre pour la nuit », dit Louis en blaguant légèrement tout en retirant ses chaussures, il avait peur de salir le plancher.

« Donc, je vais me laver », indique son frère en se dirigeant vers le couloir du fond. « Tu peux écouter la télévision, ou bien plonger ton nez dans le frigidaire, mais je t'avertis d'avance, il n'y a pas grand-chose. »

Louis opta pour l'option télévision, tandis qu'Andrew entra dans une pièce qui devait être la salle de bain. Ils avaient laissé les valises sur le paillasson, il s'en chargerait plus tard. Le chanteur enchaina les postes, certaines émissions étaient en bulgare et il ne comprenait strictement rien. Le divan comportait quelque trou rafistolé, mais restait quand même confortable. Alors qui changea une nouvelle fois de chaine, un ombre passa au niveau de ses pieds. Pris de peur, il cria tout en ramenant ses pieds vers lui.

Il chercha de ses yeux ce que ça pouvait bien être et au bout d'un instant, il s'aperçut deux yeux luisants qui l'observaient en dessous d'un vieux meuble. Louis craintif ne le quittait plus du regard, Andrew n'avait jamais indiqué qu'il possédait un chat, était-il vraiment en train d'avoir peur d'un chat? Si Harry aurait été là, il l'aurait déjà pris dans ses bras, le bouclé aimait ces félins, peut-être un peu trop. Ces bêtes aimaient beaucoup trop sortir leurs griffes pour que Louis puisse leur faire confiance. Bon, le chat n'allait pas non plus le tuer, alors il pouvait quand même se détendre, un peu. Il essaya de reporter son attention sur la télévision, ses yeux visaient l'écran lumineux, mais ses pensées divaguaient vers une boule de poil menaçante. Bon Dieu Louis, ce n'était qu'un chat. Une chance qu'aucun gars n'était là pour se moquer de sa gueule.

« ARHHH! », cria une nouvelle fois Louis lorsque la bête sauta sur ses genoux. Le chanteur arrêta de respirer et leva doucement ses mains dans les airs pour lui laisser le moins possible de surface à atteindre. La vitesse de sa respiration s'était multipliée. Craintif, il attendit que le chat daigne s'en aller, mais pour son plus grand malheur, il décida que c'était la meilleure place pour dormir. Louis supposa qu'il devait faire avec, mais était incapable de se détendre, cette bête diabolique allait finir par s'en prendre à lui. Il s'entreprit de compter ses respirations pour essayer de détourner sa propre attention. Ses bras devinrent engourdis alors il s'obligea à les rabaisser en s'assurant qu'ils ne touchaient aucune touffe de poil.

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