Nostalgie

3.9K 194 8
                                    


Elena était accroupie au sol à ramasser les feuilles qu'elle s'etait fait envoyer au visage par son patron quand sa collègue de travail apparut sur le seuil de la porte.
-Elena, ça fait déjà des heures que j'essaie de te joindre au téléphone mais en vain. Où étais-tu passé?
-Désolé Katt, j'étais trop occupé pour y prêter attention.
-Mais qu'est-ce qui s'est-il passé ici ? Questionna Katt tatant du pied pour se rendre à l'autre bout de la pièce retrouver sa collègue.
Rémomérant la scène qui venait de se passer , une boule vint tout à coup nouer la gorge d'Elena la privant de toute parole.
Sentant son silence , Katt lui dit:
-J'imagine qu'il est passé te voir. N'est-ce pas?
-Assurément et il n'a pas été sympa dans ces propos . Répondit Elena tenant à peine ses larmes.
-Et qu'est-ce qu'il t'a dit?
-Je t'assure que tu n'as pas envie de le savoir.
-Je n'insisterai pas alors. Mais je t'assure que si c'était moi j'aurai longtemps franchi la porte ! Ah ce rustre !
Katterine et Elena se connaissent depuis un bon bout de temps. Partageant le même bureau, elles ont sû lier une certaine complicité entre elles et créer une amitié.
-Je t'assures que je l'aurai fait si je pouvais trouver rapidement autre travail qu'à une patisserie du coin et si je n'avais pas mon loyer à payer d'ici la semaine prochaine .

-Oui, je te comprends,je suis moi même au bord de la plus grande dette de tous les temps avec Ellie qui va à l'université et mamie qui a sa santé précaire .C'est  comme ça la vie!
-Oui et on n'y peut rien.
-J'aurais bien aimer t'aider avec toute cette paperasse mais j'ai promis à Mamie de l'accompagner pour faire ses emplettes et elle m'attend depuis une bonne demi-heure si tu veux je peux l'appeler...

-Non,vas-y ne t'inquietes pas, je pense que je pourrai me débrouiller seule.L'impterrompta t-elle
-À demain alors.
-À demain Katt.
Quand Katt quitta enfin la pièce , Elena se releva du sol et se mit à ranger les dossiers posés sur sa table à leur place.
Le moral à zéro , cette journée n'avait pas été aussi agréable qu'elle l'espérait.
Par contre , elle compte bien s'en remettre bien qu'elle s'attend au pire venant de la part de son patron. D'ailleurs, il l'a bien fait comprendre qu'il n'avait nullement l'envie de la garder plus longtemps au sein de l'entreprise.
Avec les dettes à rembourser et son loyer qui arrive sous peu , Elena se dit qu'il serait preférable de se chercher un nouvel emploi le plus vite possible si elle ne voulait pas atterir dans l'une des patisseries de la ville comme serveuse.
D'ailleurs si c'était pas a cause de toutes ses dettes, elle aurait déjà quitte ces lieux et meme remit a sa place l'homme arrogant qui venait de faire couler les larmes qu'elle s'était promis de ne plus verser.
Déjà avec sa voiture saisie , le creancier qu'elle evitait a chaque fois qu'elle rentrait du boulot et les courses qu'elle arrivait a peine a faire ,son bol était plein et il fallait imperativement arreter d'ajouter plus.

...
Il etait neuf heures passées et Théo n'avait pas bougé de son siège . Perdu dans ses pensées, il ne cessait de se rappeler de ce que son père lui avait dit tantôt.
D'ici quelques jours qu'il le veuille ou non , il sera obligé de quitter le pays. Il avait beau essayer d'appeler Giovanni , un ancien collègue ,qui parlait fluidement  l'espagnol mais jamais il n'avait décroché. Il avait peut-être changer de numéro, se dit Théo.
En tout cas il fallait vite trouver quelqu'un de confiance qui puisse l'aider s'il voulait éviter de prendre l'avion avec la femme qu'il venait vivement de reprocher ce matin et se faire passer pour un benêt.
Il avait laissé plus d'une dizaine de messages et de courrriers à tous ceux qu'il croyait pouvoir l'aider, amis,proches de la famille, il avait meme appeler quelques  unes de ses anciennes aventures , du moins , le peu de ce qu'il se rappelait ou avait garde le numero mais aucune reponse ne lui était encore parvenue.
Jamais auparavant, Théo ne s'est retrouvé dans une telle situation. Submergé par le doute et l'angoisse, il n'a pas d'autre choix que d'esperer que quelqu'un vienne à son secours.
Décidant finalement à rentrer chez lui , il se leva de son siège et prit son sac qu'il y enfouit son ordinateur et le porta sur son épaule . Puis il quitta la pièce tout en s'assurant que son bureau était bien fermé.
Traversant l'allée menant à l'ascenceur, un bruit surgit de la salle se trouvant à sa droite . S'arrêtant net, il put appercevoir à l'issue des stores une silhouette dont la chevelure retombait sur ses épaules dans la pénombre de la pièce.
C'était bien une femme constata t-il mais qui peut s'être à cette heure?
Ce n'était quand meme pas le concierge, que ferait-il ici a cette heure dans un bureau ? Se questionna t-il tout en vérifiant  sa montre
Le service de nettoyage passait bien avant cette heure , à sa connaissance.
S'approchant de la porte, il appuya sur la serrure pour l'ouvrir et rentra dans la pièce.
...
Elena achevait de ranger quelques papiers quand tout à coup des pas se firent entendre. Relevant la tête du casier où elle posait les dernières feuilles, elle crut pendant un instant qu'elle revait mais fut surprise de voir son patron là debout devant elle.
D'une carrure imposante , il avait ce regard impassible et méprisant qu'il avait pris l'habitude d'observer ses employés . Accroupie devant le casier, les dossiers toujours en main, Elena était saisit de stupeur.
La gorge nouée , la piece semblait tout a coup manquer d'air.

-Vous faites quoi ici ? Dit-il froidement.
Elena resta longtemps impassible , les yeux ecarquilles, les mots de ce dernier avait comme-ci pris refuge dans un coin de sa tête où ses sens ne pouvaient réagir .
Etait-ce vraiment le PDG de la firme qui était là , dans son bureau ?
-Je vous ai posé une question. Reprit-il impatient
Quand enfin elle finit par s'en remettre et prit contrôle de ses sens, elle balbutia d'un coup :
- Je...j'achevais de ranger quelques feuilles à leur place .
- Il est déjà dix heures passées à ce que je saches et d'apres les reglements que je me suis rassurer de vous faire connaitre à votre entretien , il est inconcevable que vous restiez ici à cette heure ici sans le consentement d'un superieur . À moins que vous soyez la femme de ménage. N'est-ce pas?
Ne lui laissant meme pas le temps de repliquer il ajouta :
-En passant , ca fait deja combien de reglements que vous avez enfreint aujourd'hui ? Il semble que vous avez la mémoire courte.
- Ce n'etait pas dans mes intentions de rester ici à cette heure . Precipita-t-elle de dire songeant à ce qu'elle avait prevu de faire avant que cet homme au caractère froid rentre dans son bureau.

-Et bien vous feriez bien de quitter cette piece immediatement si vous vous voulez y revenir demain.
- Je m'appretais à m'en aller . Rétorqua t –elle un peu agacée .
-Tant mieux car j'ai bien l'intention de vous aider. Repondit Theo ouvrant grand la porte lui faisant signe de sortir.
Attrapant son sac a main pose sur son siege, elle poussa la porte du casier a l'aide de son pied puis quitta la piece sous le regard insistant de son patron, ne se souciant même plus du reste de la paperasse qui jonchait à même le sol .
Accourant vers l'ascenseur, elle n'avait tourne la tete que quand elle fut arrive a la sortie du batiment voulant cout que cout eviter le regard qui avait tantot faillit mettre fin a son existence.

Errant dans les rues, Elena n'avait nullement envie de rentrer mais il faisait nuit et le vent annoncant l'hiver soufflait deja.
Poussant un soupir , elle s'engagea dans la prochaine rue a sa droite qu'elle jugeait mieux eclairee puis regagna son appartement.
Bien que son logis était modeste, Elena avait le don de le rendre tout a fait authentique.
Avec des tableaux fraichement peints accroches au mur et le parquet soigneusement cire , l'appartement degageait un effet chaleureux.
Elle venait de rentrer quand un vent froid envahit la salle. Refermant la porte derriere elle, elle posa son manteau a l'un des crocs enfouit au mur , déposa son sac sur la table basse du salon puis s'affala sur son canape situe derrière celle-ci.
Plus les heures passaient, plus rare se faisait le sommeil. Promenant ses yeux au plafond , Elena était toujours allongée sur le canapé . Des heures avaient passé et elle semblait n'avoir nullement l'envie de rejoindre son lit. Gigotant de tout part, la nuit semblait longue et pénible . Enfouie sous sa couverture laineuse, elle voyait le temps passer sans pouvoir fermer l'oeil. Jusqu'à aujourd'hui, Elena ne s'etait jamais senti aussi las de travailler ni aussi tourmentée sur le plan émotionnel.
Sentant soudainement un torticolis, elle décida enfin de rejoindre son lit espérant qu'arrivée à celui-ci , elle trouvera le sommeil.
Traversant l'allée menant à sa chambre , une odeur de pluie envahit tout à coup la salle. Se retournant, elle partit rapidement fermer les stores se trouvant à chaque coin de la pièce puis regagna sa chambre. Une fois cela fait, elle plongea sous ses couvertures .
Se tournant vers le réveil-matin posé sur son chevet , elle fut étonnée de voir l'heure qu'affichait celui-ci : plus de deux heures du matin!
N'ayant fermee l'oeil de toute la nuit, Elena sentait déjà les premiers symptômes d'une longue et infernale migraine mais décidée à fermer l'oeil durant le peu de temps qui lui restait sachant qu'elle devra se reveiller apres deux heures, elle se massa les tempes, attira un oreiller sous sa tête, un autre entre ses jambes puis ferma ses yeux dans un long soupir.
Peu de temps après, épuisée, la fatigue finit par prendre le dessus et elle sombra dans un profond sommeil.

Peu de temps après, épuisée, la fatigue finit par prendre le dessus et elle sombra dans un profond sommeil

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Dites moi ce que vous pensez et n'oubliez pas de donner un pouce 👍🏾😊.
À bientôt 👋 !

The fightWhere stories live. Discover now