The fight

Interaction

Contraire aux amoureux des voyages, être assis près du hublot n'était pas de joie pour Elena. Il faut dire qu'elle n'aimait pas la sensation que procurait l'engin dû au décollage et non plus la vue en altitude mais sachant qu'il était trop tard pour tenter de changer de place avec l'homme qui était assis à sa gauche qui n'était autre que son patron a cause du decollage qui s'entreprenait deja, elle ferma les yeux, en n'espérerant une seule chose : Que le temps passe à la vitesse de l'éclair et qu'elle se retrouve sur la terre ferme.
La tête penchée sur son siège, Théo n'avait pas adressé la parole à son assistante depuis leur arrivée à l'aéroport d'ailleurs qu'avait-il donc a lui dire ? Tout était planifie , il lui avait presente le programme au complet, les adresses, les noms des clients, tout dans un document bien detaille...
S'adossant contre son siege, le voyage était assez long et avec la nuit d'insomnie qu'il avait passe , Theo était decide a fermer les yeux le temps d'arriver a destination.Fermant ses paupieres, une respiration saccadée soudain lui parvint aux oreilles et il n'y avait pas de doute que c'était celle de cete femme aux yeux bruns chargee de l'accompagner a Medina.
Au début il avait cru que c'était une de ses capricieuses manigances afin d'attirer son attention comme le faisait ses nombreuses conquêtes cependant en voyant son visage rougit quand il se redressa sur son siege, il prit tout à coup la situation avec sérieux.
Passant sa main sur la sienne qui tenait fermement l'accoudoir , Théo voyait clairement qu'elle n'aimait pas les voyages aériens. Elle avait même faillit bondir de son siège malgré sa ceinture quand il l'avait touché s'il n'avait pas su la retenir à temps.
-Quelque chose ne va pas? Vous avez une incommodité ? Vous avez besoin d'aide ?
Inquiet, Théo ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation cependant il était décidé à la gérer.
-Tout va bien balbutia t-elle Rassurez vous, il suffit juste que je pense me retrouver sur la terre ferme et j'arriverai à retrouver ma sérénité. Merci de vous inquiéter. Répondit-elle d'une voix qui se voulait rassurante.
-Tant mieux.Alors , mettez votre imagination en place car j'avoue que je n'aimerais pas retrouver ma chemise ou quoi que ce soit pleine de vomissures juste parce que "madame" ne supporte pas les voyages en avion. Répliqua Théo sur un ton moqueur tout à la fois distant.
-Je ne manquerai pas d'ailleurs ,je compte bien vous imaginer avec des joues joufflus et le ventre arrondie dû au kilos que vous allez prendre en mangeant les spécialités pâteuses durant votre séjour. Répondit-elle ironiquement et agacée par son ton froid .
-Dommage pour vous , car une telle chose n'est realisable que de votre imagination. Rien de tel ne sortira concret car déjà là où nous sejournérons, Elza sera tout à ma disposition et m'évitera bien ces repas copieux dont vous faites allusion néanmoins il ne vous est pas interdit d'en consommer , il suffira de faire votre requête.
-Ah bon? Elza ? N'est-ce pas le nom là d'une conquête?
Dans un rire presqu'ironique , Théo répliqua :
-Alors comme ça , ma vie privée vous intéresse ? Dit-il perplexe
-Et bien...pas v... tenta la jeune de se rattraper
-Déjà Elza n'est pas comme vous le dites une conquête mais plutôt l'une des plus anciennes employés que mes parents ont su garder depuis des annees ,elle est consideree comme membre de la famille et est la gouvernante du manoir ou nous allons séjourner, ce manoir est celui de mon defunt grand-père , il l'avait achete apres avoir passe ses vacances la-bas,convaincu qu'il passerait sa retraite la-bas , elle l'occupe en notre absence cependant elle n'est pas la seule qui y travaille ,au reste, je vous ferai part de leur identité quand nous y arriverons. Et puis , en quoi cela vous derangerait-il ?

Les joues empourprées, Elena regrettait de s'être montré si indiscrète jamais, auparavant elle ne s'était conduit avec tant d'inprofessionalisme. Voulant se racheter elle répondit d'un ton qui se voulait rassurant:
-Rien de cela ne me dérangerait, je trouvais juste cela étrange que pendant un voyage d'affaires vous avez une femme sous les bras sachant que cela n'est pas dans vos habitudes.

Tout a coup,Théo prit conscience que son assistante venait de révéler un detail vrai de sa personnalite.Et,elle n'avait pas tort.
Toujours dans le soucis de toujours bien faire il s'était toujours abstenu de mélanger ses relations sentimentales pour ne pas dire ses liaisons passagères avec les affaires, d'ailleurs c'était bien l'une de ces qualités qui permettaient que son planning n'avait jamais été modifié ou retarder de quoi que ce soit.Cependant mentionner connaître ses habitudes avait éveillé sa curiosité et il ne voulait que poursuivre son interrogation à la femme qui semblait gênée tout à coup .
-Alors ,déjà vous savez ce qui est dans mes habitudes?
-Un peu. Ou disons plutôt que votre style de vie ne passe pas inaperçu et votre arrogance non plus.
À peine qu'elle acheva ses mots, Elena se mordit la lèvre voyant qu'elle s'était encore laisser emporter. Se maudissant intérieurement , une nouvelle sensation de gêne mêlée de frustation s'empara d'elle. Mortifiée à l'idée d'être considérée comme une langue pendue aux yeux de son patron, Elena voyait sa carrière qu'elle avait pris du temps à construire prendre une image tout à fait rabaissante de ce qu'elle a fait montre durant des années.
De nature réservée, les approbations des ordres faites par ses supérieurs ne se faisait que par un hochement de tête ou un "oui" à peine audible. À présent , le visage rougit, face à l'hublot, elle ne savait comment réagir.

Et de meme pour Theo , c'était une premiere car jamais quelqu'un n'avait eu l'audace de lui cracher de tel propos à la figure et pourtant il n'ignorait pas complètement l'existence de ce caractère qu'avait énoncé Elena dans sa nature .
La fixant , les mots de cette dernière ne cessaient de résonner dans sa tête et la voir rougir lui faisait bien rire.
Il y prenait même un plaisir à l'observer passer de temps à autre ses mains moites sur sa robe faisant preuve d'un tel embarras.

Voyant qu'il restait silencieux face aux propos qu'elle avait enoncé plus tôt , Elena sentait qu'elle venait tout juste de tomber dans le pétrin. Pourquoi n'avait-elle pas gardé sa bouche fermee ? Pensa t-elle.
S'attendant au pire , elle ésperait quand même se racheter et ôter ce regard si troublant qui la fixait déjà bien longtemps et qui n'annonçait rien de bon. Mais comment sans empirer la situation? Se questionna t-elle
Un instant plus tard, voyant qu'il restait toujours en silence, elle cracha d'un ton précipité:
-Désolé si j'ai dit quelque chose de déplacé,ce n'était dans mes intentions. Ce que je voulais dire c'est...
- Rassurez-vous je ne suis pas le moindre dérangé du monde , c'est juste que c'est la première fois que quelqu'un a eu l'audace de prononcer de tel propos à mon egard. Coupa Théo en voyant la difficulté qu'éprouvait son assistante à formuler ses mots.
Reprenant soudain son souffle, une lueur de soulagement prit naissance dans les yeux de cette dernière.
-Dites moi ,que savez-vous de plus sur moi ? Continua t-il
Elena pressentait que c'était un piege et ne voulant se jetter de plus belle dans le gouffre, elle fixa son patron d'un air ahuri.
Ce dernier voyant cela lui dit :
-Rassurez je ne compte pas vous renvoyer pour cela .
Toujours sur ses gardes , Elena resta muette pas trop convaincu par sa parole .
Voyant cela , le jeune PDG lui lança un regard impatient et dit:
-Allez-y! Je vous écoute
Suite a ces mots, tordant nerveusement les mains elle repliqua :
-Et bien... je sais que vous commencez toujours votre journée avec une tasse de café et que vous êtes le dernier à quitter les lieux du travail.
-Vous en savez beaucoup vous ! Dit-il ironiquement
- Je n'en dirais pas autant . Répondit-elle toute rouge
-Je ne sais pas trop de choses sur vous mais une chose est sure , vous devenez rouge comme une tomate quand vous etes genee. Dit-il dans un rire
-Merci de me le rappeler. Repondit Elena roulant des yeux .
Peu à peu, l'atmosphère devint serein laissant comme seul bruit le vent provenant du climatiseur posée sur leur tête.