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Au fond qui sommes nous à part des pantins du temps. On passe en éclairs sur la terre. On change la vie de certaines personnes avant de disparaître. Nous ne sommes rien. Nous apparaisons puis disparaissons en un rien de temps. Qui sommes nous ? Rien que des être insignifiant qui pensent savoir les choses alors que non. On pense connaître la tristesse, le pure bonheur, le pure amour mais on ne sait pas vraiment. On pense aimer mais en fait on déteste. Ou inversement. On pense avoir des attaches mais non. On est rien. Trop de personnes pensent être important mais non. Vous l'aurez compris je pense que je ne suis rien.
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Je me réveille vers 18h30 après avoir dormi 1h00 sans encombres, pas de rêves étranges, pas de réveil en sursaut, rien. Juste quelque chose de reposant.

La télé est encore allumée avec un épisode de Flash toujours. Je le remet depuis le début c'est l'épisode des révélations. On apprend qui est le grand méchant de la saison 1. Bref l'épisode passe et on s'en fout un peu de ce détail c'est pas hyper important quand on y pense mais j'aime bien raconter des passages insignifiants de ma vie. De la triste vie.

19h15 le temps est passé vite étant donné que j'ai rien fait et juste regarder la télé. Je vais prendre ma douche, ça me fera du bien ça m'aidera à me débarrasser de cette impression que j'ai, cette impression de dégoût, de tristesse qui émane de moi, cette impression qui me ronge.
Je lave mes longs cheveux et laisse couler l'eau sur mon corps couvert de cicatrices. Aussi bien celle que je me suis infligé mais d'autres aussi quand j'ai perdu pied après la mort de mes amis, et d'une autre histoire qui m'a profondément meurtris. Une histoire banale pour des adolescents mais qui a pris une tournure excessive. Trop excessive.

Après être restée 20 minutes sous l'eau je sors. J'enroule mes cheveux dans une serviettes et me sèche le corps et enfile un pyjama. Je laisse mes cheveux sécher au naturel. Il sont de nature lisse donc demain j'aurais plus qu'à passer un petit coup de lisseur et le tour est joué enfin si j'en ai envie, même si je sors avec un masque figé sur moi, il y a des jours où l'on refuse de faire l'effort, des jours où le gouffre est plus profond, plus sombre, où l'envie n'est pas là et où le mensonge devient trop dur à garder.
Je redescend et me prépare à manger. Je me fais des pâtes Carbo et retourne dans le salon pour manger, une routine de la Liv Williams.

Tard dans la nuit je pars me coucher car mes parents sont rentrés plus tôt que prévue et que j'en ai marre de me battre contre eux. Ils m'ont passer une soufflante sur le fait que je soit encore levée à cette heure tardive, que j'avais cours le lendemain. Si il savait que je dors quasiment pas de la nuit, il verrait que cette heure tardive pour eux, c'est une heure des plus tôt pour moi mais à quoi bon entamer un dialogue, sachant que ça deviendra un dialogue de sourd sans issues. J'en ai envie, je suis fatigué de me battre.

Je me brosse les dents et me glisse dans mon lit, dans mon lit douillet, je m'enroule dans les couvertures comme si ça allait former un cocon protecteur autour de moi, comme si ça allait éviter les cauchemars ou je ne sais quoi encore. Ça marche pas mais la sensation est belle. C'est réconfortant.

Le lendemain 6h00.

Putain de réveil. Je suis crevée car j'ai fais des cauchemars, et que j'ai eu froid toute la nuit malgré le fait que ma couverture remonte jusqu'à nez. Je regarde mon tél. Rien pas de notifications, pas de messages, pas d'appel en absence, ce qui me soulage légèrement car il y a pas d'insultes et de remarque blessante. Mon cœur est ôté d'un poids enfin du moins pour l'instant.

Je pars m'habiller. Je mets un slim gris foncé troué au genoux et effilé au niveau d'une des cuisses et un pull un peu sweat noir. Comme chaussures mes converses noir. Je mets juste du mascara, la fameuse non envie est là aujourd'hui, j'avais raison.

Vide, tristesse et sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant