Vide, tristesse et sourire

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Si seulement j'avais su que tous mes actes aurait conséquences, j'aurais fermer ma gueule. Je serais rester un fantôme.
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Je me sentait libérée, un poids en moins. Je suis libérée, j'ai réussi à me rebeller et à montrer la vrai moi.
Je sens des regards dans les couloirs, des regards pesant mais vu que je ne suis pas seule, j'arrive à les surmonter. Certains parlent aussi mais j'y fais pas attention. Ça sert à rien.

- Je te sens pensive ou perdu ?

- Les deux Arthur.

- C'est par rapport à tout à l'heure ?

- Oui, ça parle et je sais pas quoi en penser !

- Ce que tu as fais dans cette salle c'était courageux. Ne t'en rends pas malade Liv.

- J'essaye mais je sais pas c'est pas facile, j'ai l'impression qu'on me juge encore plus.

- Je me doute.

- Ça me rappelle il y a quelques mois tout ça, les regards, les mots qui fusent ...

Flashback

Je dois retourner en cours, seule, triste. Deux semaines qu'ils sont morts et je suis obligée d'y retourner. Mes parents m'ont pas laisser le choix.
Devant ce portail immense, ma tristesse grandit dans mon âme. Je sens les larmes montés, je sens que tout se brise en moi tel un miroir brisé. Je n'ai plus personne. Après des minutes à réfléchir, je rentre sous le regard empli de pitié des autres. A part celui de Madison qui reste le même, méchant, accusateur et sans pitié.

- Alors on revient déjà, moi qui pensais que tu ne reviendrais jamais !

Ses mots me blessent et je souffre. Je ne dis rien et garde la tête haute enfin j'essaye.
Ses toutous se mettent à rire.

- Alors les autres vous en pensez quoi ? Riez, regardez comment elle fait pitié !

S'en ai trop, je cours vers les toilettes, où je fonds en larmes. Cette peste n'arrêtera jamais. Même dans les pires moments elle reste la même. Je pensais qu'elle avait de l'humanité mais non. C'est un monstre.
Je serre les poings et mes ongles rentrent dans ma peau, je sens du sang couler mais je n'y fais pas attention, je ne sens même pas la douleur. J'ai qu'une seule envie crier, hurler ma peine et ma douleur. J'ai envie de souffrir plus en encore plus.
Ce que je refusait de faire de nouveau arrive donc. Mais putain Liv non ?
Ciseau en main maintenant, je pleure et je veux souffrir. Je lutte mais la lame froide et là sur ma peau. Elle s'enfonce et je ressens rien a par du vide et encore du vide. Je continue ça, ça saigne mais je m'en fous. Je veux souffrir c'est ce que je veux. Je veux avoir mal, me punir, je veux avoir mal physiquement.
Je m'effondre au sol en voyant le carnage sur mon bras. Des coupures partout, plus profonde les unes que les autres, toutes plus sanglantes les unes que les autres. Je pleure tellement je me sens honteuse. Je souffre. Mais qu'est ce que j'ai fait ? Après les actes viennent les regrets ! Des regrets. Toujours des regrets, toujours plus dans mon âme meurtris !
Seule au sol, sur ce sol froid, je pleure toutes les larmes de mon corps meurtris. Meurtries de ces drames, de ces actes irréversibles. Après tant d'années après avoir arrêté, putain Liv! Toi qui avait promis de tout arrêter !
Je ne suis que faible et rien d'autres, je plie sous le poids des mots de cette conasse alors qu'avant non, putain de faiblesse !

Fin Flashback

- Liv tu es avec moi ?

- Oui désolé.

- Tu pensais à quoi ?

- A rien de très joyeux.

- Oh ?