Arrêtons de jouer. (TOME 2)

Chapitre 13.

-Qu'est- ce que tu as bien pu lui dire?

Nous sommes assis à une table. 

-Rien d'important, je crois que j'avais besoin de lui dire certaines choses.

-Tu vois le sourire qu'elle porte aux coins de ses lèvres?

Je l'examine en hochant la tête. 

-C'est un vrai sourire. Et il avait disparu donc merci pour ce rien d'important qui aura refait sourire ma mère. 

Susan discute avec un homme à sa droite. Cette femme est si douce et brillante. J'ai de l'admiration pour elle. Je sais qu'elle se doute de quelque chose, sur ce qui s'est passé entre nous mais elle n'en parlera pas. Elle se lève et cogne une cuillère contre son verre de vin. Tous les regards se posent sur elle. 

-J'aimerais vous remercier d'être venus. Peter aurait apprécié votre compagnie. Il répétait sans cesse que le temps nous appartenait quand vous étiez tous là mais en réalité nous n'avons pas toujours le temps. Profiter de tous les êtres qui vous entourent, c'est un cadeau de la vie. 

Je regarde Liam qui regarde sa mère avec attention. Elle a raison. Le temps nous est compté. Il faut que j'arrête de fuir ma vie. S'il est entré dans ma vie c'est pour une bonne raison. Pourquoi se poser des milliers de questions quand tout ce que nous voulons se trouve devant nos yeux? 

Nous trinquons à Peter. 

**

-Tu te rend comptes tout ce qui s'est passé en un an? 

Je rejoins Liam qui est allongé et place ma tête contre son torse. 

-Non pas vraiment, tout passe tellement vite. 

Il caresse mes cheveux tandis que j'écoute son cœur battre. 

-Ta mère veut vendre le chalet, tu le savais?

Il dépose un baiser sur le haut de ma tête. 

-Oui. J'ai essayé de lui en dissuader mais tu la connais. 

-Et pourquoi tu ne le reprendrais pas, toi? 

-Je ne peux pas, j'ai mon travail et mon appartement.

-En attendant, ta mère est ici et compte vendre l'endroit où tu as tes souvenirs les plus anciens. Ton travail tu peux le faire n'importe où, tu me la déjà prouvé. 

-J'y penserais.