Arrêtons de jouer. (TOME 2)

Chapitre 25.

Peu importe ce que je suis pour toi, je ne t'abandonnerais pas. Liam, je t'ai assez prouver que je t'aimais.

Elle sort du bar comme si elle essayer de fuir quelque chose, ce quelque chose, c'est moi. Je ne prends pas la peine de vider mon verre et la rejoins au plus vite dehors. Qu'est-ce qu'elle faisait au milieu de la route, par une nuit aussi sombre!

-Maya!

Elle se tourne vers moi, un regard rempli d'espoir. Tout allait être parfait, j'aime cette femme j'avais plus qu'à lui dire. Le rugissement de la voiture qui accélère dans sa direction. Le calme avant le choc. Son corps envoyait quelques mètres plus loin. Le sang, son visage, ses os.

Je me réveille dans un sursaut profond. La sueur perle le long de mon front. Ma respiration est saccadée. Je frotte mon visage pour reprendre conscience et oublier cette épouvantable vision. J'ose espérer que tout ça était un cauchemar mais elle est bien là, toujours allongée, toujours ce tuyau ancré dans la bouche pour l'aider à respirer. Déjà 21 jours qu'elle n'a pas ouvert les yeux. Sa voix me manque, tout me manque. J'aimerais revenir en arrière et effacer certaines choses mais je ne peux pas.

J'attrape sa main et y dépose un léger un baiser. Son corps avant hâlé est devenu pâle. Je donnerais tout pour revoir son regard rempli d'amour posé sur mes yeux. Je veux la serrer contre moi. 

La porte s'ouvre et laisse apparaître Léane. Elle ferme la porte derrière elle et viens se placer sur mes genoux. Sa main chaude se pose sur la mienne.

-C'est pas juste. 

Je replace une de ses mèches derrière son oreille en ne disant pas un mot. 

-Maya est quelqu'un de très gentil, c'est les méchants qui devraient être là. 

Je souris. Parce qu'elle a raison et parce que j'aime l'entendre parler. 

-Tu ne devrais pas être triste Liam. Maya ne voudrait pas que tu sois triste. 

-Je ne suis pas triste. Je suis en colère. 

Elle pose son regard sur moi en fronçant légèrement les sourcils. 

-C'est à cause de mes erreurs que Maya est dans le coma. 

-Quand elle s'occupait de moi, un jour elle m'a dit que c'est avec les erreurs qu'on apprend à vivre. 

Je dépose un baiser sur son front en soupirant. Maya comprenait mieux les choses que moi. Cette petite apprend vite comment gérer les étapes de la vie. Elle n'a pas pleuré quand elle a vu Maya, n'y même dit quoi que ce soit. Elle l'a seulement regardé en souriant comme si elle savait quelque chose que moi je ne savais pas. J'espère que notre enfant prendra exemple sur sa maman. 

Je ne sais pas si Maya se réveillera. Je ne peux pas prédire ce qui nous arrivera. Je sais seulement que je ne supporterais pas une fois de plus de perdre une personne que j'aime énormément. Maya est tout pour moi à présent. Et c'est seulement maintenant que je prends conscience de tout ça.

J'attendrais le temps qu'il faut, en me préparant au pire.