☾Partie 2/4

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« - Laissez-là dans cette pièce et attachez-là à cette chaise, elle ne me semble pas entièrement saine d'esprit... »

Saine d'esprit ?! Entre ce groupe de fous furieux et moi, je ne pensais pas qu'ils soient qualifiés pour me dire ça.

« - Auriez-vous peur que je vous fasse du mal, monsieur ? » 

J'essayais de paraître un minimum détendue devant mes geôliers, même si mes dents s'entrechoquaient dès que je parlais. Quand iI m'entendit, le petit homme se tourna lentement vers moi et m'observa de haut en bas. Puis il s'attarda sur mes yeux et lâcha:

« - Je n'ai pas peur que tu me fasses du mal, j'ai peur que tu te blesses en cherchant à t'échapper, dit-il avec un calme surprenant. »

Il lâcha un sourire enjôleur, qui laissait supposer qu'il se fichait de moi. A ses mots, je me sentis rougir, non pas de honte mais de colère. Quand je me sentais vexée, je perdais très vite mes moyens et il m'arrivait souvent de laisser mes sentiments prendre le dessus. Malheureusement, je ne pouvais pas me laisser aller devant ces personnes, que je ne connaissais pas. Ne pouvant rien faire d'autre, je lui lançai un regard noir en tentant de le fusiller de mes yeux gris et essayai sans succès de me libérer, une nouvelle fois.

***

« - Voila, tu es très bien, ici. »

A ses mots, le petit homme et tous ses gardes se mirent à rire sans gêne, en me regardant, bâillonnée sur une chaise.
J'avais été réduite à cette humiliation en moins de cinq minutes, et je sentais les larmes de colère refluer et courir droit vers mes yeux.

La pièce dans laquelle je me trouvais était sombre et grise, sans aucune ouverture. Je la trouvais horriblement petite et je sentais ma respiration s'accélérer à chaque nouvelle minute. Je n'avais pas de peur quelconque, excepté le fait d'être enfermée dans un endroit minuscule. Claustrophobe depuis toute petite, rester enfermée dans une boîte ou un carton relevait pour moi d'une grande prise de contrôle avec mon corps et mon esprit.

Le sol, tapissé d'une moquette brune contrastait avec les murs en fer. Le seul meuble dans la pièce était la chaise sur laquelle je me trouvais. Ma bouche était bloquée par un vieux chiffon et mes mains, entourées par un bout de ficelle tremblaient sans s'arrêter. Mes genoux se trouvaient collés entre eux par une corde, raide et tellement large qu'elle enlaçait une bonne partie de mes cuisses, semblant presque couper ma circulation sanguine. La ficelle me tailladait déjà la peau et je sentais de la bave couler légèrement de ma bouche, ce qui était extrêmement humiliant.

« - Maintenant que tu es réduite à nous écouter, je vais t'expliquer la raison de cet enlèvement, sûrement inapproprié, à ton goût. »

Se payait-il ma tête ? A partir de quand un kidnapping était-il approprié ? Mais je ne laissai rien paraître et le regardai dans les yeux. Il continua:

« - La raison de ta présence ici est que nous avons besoin de gens comme toi. Des personnes qui sont différentes des autres êtres humains. »

J'étais maintenant partagée entre la peur et l'amusement. Des personnes uniques, il y en avait partout dans le monde. Chaque être humain est différent.

« - Vivia, qui est la planète d'où nous venons, est grandement avancée sur la technologie ainsi qu'un grand nombre de choses. Malheureusement, cet atout peut également devenir un défaut. A cause de notre grande avancée technologique et alimentaire, Vivia a déjà été de nombreuses fois bombardée, sans grands dommages. Ces bombardements n'étaient que des signes de jalousie des autres planètes ou simplement pour nous voler quelques biens. Mais depuis maintenant un siècle, une guerre a éclaté. Au départ, cette guerre n'était que superficielle et n'impactait en rien sur notre mode de vie. Mais depuis quelques mois, Venea a décidé que cette guerre devait prendre plus d'ampleur. »

Venea ? Je voulus parler, mais le chiffon coincé dans ma bouche m'en empêcha. Apparemment, le petit homme compris et m'expliqua que c'était la planète ennemie à la leur. Même si son histoire semblait accrochante, je ne pus m'empêcher de renier toutes ses paroles. Cette situation était complètement impossible. Mais pourtant, j'étais bel et bien dans un vaisseau spatial... Simple coïncidence, me diriez-vous ?

Ma tête commençait à tourner. Je ne savais plus quoi penser et la peur me tailladait toujours les entrailles avec vigueur. Le sentiment d'enfermement était toujours aussi grandissant et de petites tâches noires commençaient à se former devant mes yeux. Il se remit à parler, en me regardant toujours fixement.

« - Venea s'est donc mise à nous attaquer et a décimé une part importante de notre population. Des centaines de maisons ont été complètement démolies et plusieurs ont subi de nombreux dommages. Cette force ennemie s'explique par leur oxygène, différent du nôtre. Cet oxygène les rend plus forts et plus résistants, et seule la planète Terre a le même: l'oxygène P12. La richesse de notre planète est en chute libre, à toujours réparer ce qui sera cassé dans deux jours. C'est pourquoi nous avons maintenant besoin d'une armée digne de ce nom, composée de membres uniques. Elle seule pourra être de taille face à l'armée ennemie. C'est le seul moyen de mettre fin à cette terreur, et tu fais partie de ces personnes. Le fait que tu aies été approvisionnée en oxygène P12 durant dix huit ans te permettra d'être aussi forte que l'armée de Venea. Tu seras entraînée chaque jour, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, s'il le faut. Le but est que d'ici trois mois, l'armée dans laquelle tu seras soit prête pour se battre pour votre nouveau peuple.»

J'écoutais son récit, sans trop comprendre comment j'étais censée réagir. Ses paroles se bousculaient dans ma tête. Le fait qu'il mélange tout rendait la situation encore plus complexe. Mais à voir sa tête, il attendait une réponse de ma part. Pour cela, il enleva le vieux chiffon de ma bouche, avec soin. Ses doigts effleurèrent ma joue et je sentis un frisson froid parcourir mon visage. Les gardes, placés derrière leur chef, me toisaient de leurs lunettes noires. La pièce était sombre, mais j'avais l'impression d'être sous un halo lumineux, et qu'on attendait que je récite mon dialogue sur la scène. Quand je lui répondis enfin, ce ne fut sûrement pas ce qu'ils attendaient, mais je ne pensais qu'à ça.

« - Je veux rentrer sur Terre. »

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Oui, vous avez bien lu... l'oxygène P12, chose improbable 😂 Mais bon, l'imagination c'est l'imagination, hein ! 

Petite partie explicative du Professeur McKi alias Ananas-1001 pour comprendre la suite 😌

Pour plus d'action... votons !! 

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Sur une autre planèteWhere stories live. Discover now