Chapitre XIV - La libération

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Je rassemble le peu de forces qu'il me reste et commence à courir aussi vite que je peux. Nous arrivons dans la cour du château de New Kanton quand un des soldats donnent l'alerte :

« - Le prisonnier s'est échappé ! Le prisonnier s'est échappé !

- Nous devons rejoindre les chevaux à l'extérieur de la citadelle. Suivez-nous ! »

Nous accélérons le pas quand nous tombons nez-à nez avec mon bourreau qui m'adresse un sourire cruel. Je suis bien décidé à en finir avec lui mais le grand l'attrape et commence à l'étrangler. Ils commencent à se battre mais le bourreau se saisit d'un poignard et lui enfonce dans le cœur. Mon sauveur s'effondre et je sens l'angoisse monté en moi. Comment lui faire face avec un bras en moins, surtout que c'est avec ce bras que je manie habituellement mon épée. Heureusement pour moi ces deux compagnons arrivent et assomment mon bourreau par derrière. Il tombe inconscient et nous reprenons notre course vers les chevaux quand nous croisons de nouveau trois soldats qui courent dans notre direction.

Les deux hommes qui m'accompagnent sortent leurs épées pour se préparer aux combats tandis que je cherche désespérément une arme pour les aider.

« - Mon seigneur, sortez-moi de là, s'il vous plaît ... » Me dit un jeune homme, ligoté et visiblement aussi désespéré que moi. Je n'avais même pas remarqué sa présence. Que peut-il bien faire ici ?

« - Qu'est-ce que tu fais là, es-tu n bandit ?

- Non, mon seigneur, je vous le jure. J'ai simplement fricoté avec la sœur d'un grand brin à lunettes alors il veut me torturer et me tuer !

- Nous avons donc le même ennemi, petit. Tu sais manier une épée ?

- Oui, mon seigneur, je suis soldat dans l'armée de sa majesté .... »

Apparition divine ou don du ciel, je sens bien que ce jeune soldat va pouvoir m'aider à m'échapper. Je le libère de ces liens tant bien que mal avec une seule main et nous partons rejoindre mes nouveaux camarades quand je m'aperçois que l'un d'eux vient d'être tué par mon bourreau qui s'est relevé du coup qu'on lui porté un peu plus tôt.

« - Tu ne m'échapperas pas, mon mignon. Je vais en finir avec toi général Alec ... » Il court vers moi tandis que je ramasse l'épée du mort et que je la soulève difficilement. J'ai beaucoup de mal à la manier de la main gauche alors je suis désarmé en quelques coups. Mon bourreau rit alors que je tombe à genoux devant lui :

« - J'ai vraiment fait du bon travail avec toi. Tu es l'un de mes chefs d'œuvres, je dois avouer que tu vas me manquer...

- Où sont-elles ?

- Je suppose que tu veux parler de la reine et de la comtesse de ce château ? Elles ne sont pas là, elles sont en train de tout préparer pour en finir une bonne fois pour toute avec ta femme. J'aurais aimé lui faire les mêmes marques qu'à toi mais elles m'ont interdit de la toucher. Dommage ! J'aurais au moins la satisfaction de mettre fin à tes jours. »

Il se tait d'un seul coup transpercé par une épée. Le sang coule le long de son ventre et il tombe à genoux devant moi, laissant place au jeune homme que je viens de libérer, l'arme en main qui lui assène un autre coup sur la tête bien décidé à l'achever. Il laisse ensuite tombé l'épée par terre, sous le choc de ce qu'il vient de faire. Le troisième homme se précipité vers moi et m'aide à me relever :

« - Nous devons partir mon seigneur, avant que d'autres soldats ne viennent et ne vous refasse prisonnier. Les chevaux nous attendent, nous y sommes presque. »

Il passe mon bras sur ses épaules et m'aide à avancer quand je lui fais signe de s'arrêter :

« - Viens avec nous ! Je te dois la vie et si tu restes ici, dieu seul sait ce qu'il va t'arriver » Dis-je en me retournant à l'homme qui venait d'achever la personne qui m'avait fait souffrir durant tous ces jours. Il acquiesce et nous suit. Nous ne tardons pas à rejoindre les chevaux.

Une autre vie - tome 3 : Retour vers l'amourWhere stories live. Discover now