Une autre vie - tome 3 : Retour vers l'amour

Chapitre XV - L'affrontement

Alec et moi nous regardons brièvement, comprenant que l'heure de l'ultime face-à-face venait de sonner. Je l'attrape par le col de son armure et pose mes lèvres sur les siennes. Il comprend tout de suite où je veux en venir et me rend mon baiser fougueusement :

« - Allons en finir une bonne fois pour toute avec elles ! me dit-il déterminé.

- Comment vas-tu faire avec ton bras ? Je veux que tu saches que quoi qu'il arrive, je t'aime et je t'aimerais toujours. Tu es l'unique amour de ma vie. »

Il me regarde sans rien répondre puis nous nous dirigeons vers la grande salle en combattant un à un les soldats qui se dressent sur notre chemin. Edgar, qui est devenu le disciple de mon époux, nous aide à pourfendre ses traitres à la couronne. Alec à quant à lui appris à manier l'épée de l'autre main et je dois avouer qu'il se débrouille plutôt bien. Nous parvenons enfin à rejoindre la grande salle quand nous apercevons Evan et trois de ses hommes encerclés par de nombreux soldats. Il profite de la cohue de notre arrivé pour se relancer dans la bataille et abattre quelques hommes. Nous profitons de cette brèche pour nous rapprocher de lui et évaluer la situation :

« - Les as-tu vus ? Lui dis-je, bien décidé à attraper la reine et la comtesse.

- Oui, très chère, nous sommes ici ! » Disent-elle en chœur. Je me retourne pour leur faire face, forcé de constaté qu'elles ont toujours cet air hautain qui les caractérise.

« - Est-ce que nous t'avons manqué ? J'espère que tu as apprécié le petit cadeau que nous avons fait à ton mari, nous dit Chloé en riant cruellement.

- Cet idiot de bourreau aurait dû se débarrasser de lui bien avant ça, mais il adorait jouer avec sa peau. Il appréciait particulièrement le craquement de ses os m'a-t-on dit, ajoute Amélia. » Nous sommes toujours encerclé par les soldats qui se laissent manipulés par ces deux dictatrices.

« - Jetez vos armes, et je vous promets que votre fin serait rapide et sans trop de douleurs, hurle Chloé. Sauf peut-être pour toi ... » Dit –elle en me désignant.

Alec tente une percée dans la ligne ennemie mais ils sont trop rapides et le force à rendre les armes. Nous sommes à genoux devant eux et je sens que cette fois la fin est proche :

« - Nous n'avons pas dit notre dernier mot, crie soudain Evan. Il me reste encore une arme dans ma manche et elle devrait sans doute arriver très bientôt ... »

Sans qu'il ne puisse finir sa phrase, un escadron d'hommes armés entre dans la pièce et se précipite sur nos assaillants. Des alliés inattendus sont venus nous prêter main forte ! Une lueur d'espoir me traverse. Chloé, visiblement choqué d'être tombé dans un piège, tente le tout pour le tout en sautant sur moi. Alec, comme à son habitude, prend ma défense et lui plante un poignard en pleine poitrine.

Elle s'effondre en me regardant avec haine tandis que je m'aperçois qu'Amélia prend la fuite.

Je me relève pour courir après elle mais plusieurs soldats en train de combattre se mettent entre nous et je la perds de vue. Je suis vite rejoint par Evan, qui me demande où elle a bien pu passer :

« - Je l'ignore mais qui sont ses hommes venus nous aider ?

- Je t'expliquerai tout plus tard. Pour l'instant, on doit arrêter ce coup d'état, rétablir l'ordre et capturer la comtesse.» Mon époux nous rejoint mais je suis bien décidé à découvrir ce que cache Amélia avant qu'elle ne meurt.

Je me retourne et vois les traitres à genoux. Quand l'un des soldats retire son casque, j'aperçois William, le mari d'Alana, qui tient en garde un noble. Evan se rapproche de lui :