En hauts risques

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Quand l'équipe arriva sur place, une cellule de crise avec des tentes blanches était déjà en place. Des agents des forces de l'ordre, des négociateurs, des politiciens et des médecins s'agitaient dans tous les sens, sans parler du bruit des deux hélicoptères qui tournaient autour du bâtiment afin de coincer les suspects si ces derniers cherchaient à s'enfuir.

La petite troupe d'agents fut directement accueillie par le lieutenant de la police de Washington.

« Agent Wilson » salua ce dernier en échangeant des poignées de main avec Rossi, Morgan, Reid, Prentiss, JJ et Garcia qui était également de la partie.

« Du nouveau sur la situation ? » demanda rapidement Rossi.

« Les négociateurs sont arrivés mais toute action est pour le moment bloquée par Interpole et la CIA qui viennent de débarquer. Les suspects seraient impliqués dans d'autres braquages au travers de l'Europe d'après eux. Mais comme nous n'avons aucun visuel, cela reste une théorie. Malheureusement, je n'ai pas le temps d'attendre pour savoir si Interpole voit juste ou non, des vies sont en jeu.

- Laissez-nous leur parler et voir ce qu'ils ont. Car s'ils ont raison, croyez-moi : une seule personne au maximum sortira vivante de cette banque » conclut Morgan en pointant du doigt le bâtiment dont les stores étaient visiblement fermés pour ne laisser aucun visuel de ce qu'il se tramait à l'intérieur.

Au même moment, le reste de l'équipe aperçut Hotch sortir, le pas pressé, de la tente blanche qui servait de repère aux fédéraux et à Interpole.

« On vient de retrouver le propriétaire de la voiture volée avec laquelle les suspects sont arrivés sur les lieux.

- Ils l'ont laissé en vie ? » demanda Prentiss presque étonnée qu'ils aient pu commettre une si grosse erreur vu leur niveau de sophistication et de préméditation.

« Ils étaient déjà cagoulés et, donc, méconnaissables. Néanmoins, le propriétaire affirme avoir vu un tatouage sur le poignet de celui qui l'a saisi et sorti du véhicule. Il a également pu rapporter que deux d'entre eux sont des hommes et que la troisième personne est une femme, une description qui colle parfaitement avec le groupe de braqueurs traqué par Interpole et la CIA. Garcia, j'ai besoin que tu identifies le tatouage que notre témoin a aperçu » ajouta Hotch en désignant l'endroit où se trouvait le témoin en question.

« Tout de suite Monsieur » acquiesça cette dernière, avant d'embarquer l'essentiel de son matériel pour aller s'installer à l'intérieur de la tente.

« Qu'est-ce qu'on sait sur ce groupe de braqueurs ? » rétorqua ensuite JJ, afin de faire avancer l'enquête.

« Ils sévissent depuis plus de cinq ans sans avoir été appréhendés. D'abord à Budapest, Prague puis Moscou avant de s'attaquer à Londres, Liverpool et Marseille. L'équipe en charge de cette affaire n'a rien de concret si ce n'est un mode d'action plutôt semblable d'une scène de crime à l'autre. A chaque fois, les suspects sont au nombre de trois, ils entrent et ressortent en 1h30 maximum de la banque et tuent chacune des personnes présentes en laissant un seul survivant.

- Ils sont assez armés pour descendre la totalité des otages présents sur les lieux ? » releva Morgan.

« A chaque braquage, les autorités n'ont accès à aucun visuel et ne peuvent donc pas expliquer comment les suspects font pour faire un tel massacre. La balistique a simplement rapporté pour chacun des braquages que les balles provenaient des mêmes armes » expliqua Aaron qui avait été briefé par le dirigeant Interpole à son arrivée sur les lieux.

« Il y a en revanche quelque chose de bizarre. A Londres, ils ont décidé de faire exploser le bâtiment.

- C'est une rupture brutale dans leur mode de fonctionnement. On est sûr que ce braquage était leur œuvre ? » demanda Reid, surpris par ce changement si soudain. « Ça ne colle pas. Ils ont commis d'autres gros braquages avant Londres, et à chaque fois ils s'en sont sortis facilement, sans se faire attraper. Pourquoi changer de mode opératoire à Londres ? » continua-t-il.

Le temps d'une histoireWhere stories live. Discover now