Where No One Goes

OS1H Fils

Pour revenir sur le clan sur Titan Uprising, je vais le créer juste après avoir publié cette partie donc logiquement, il est disponible au moment où vous lisez ça. Il s'appelle "Tiquero" parce que j'ai pas d'inspiration. Je sais pas si on peut changer après, je le ferai si on peut (et que je trouve un meilleur nom évidemment)

Des suggestions ?

/!\ SPOILERS /!\

OS demandé par wolfwalkeur. J'espère qu'il ta plaira ! :)

Harold se passa une énième fois la main dans les cheveux. Il ne parvenait pas à rester en place. Dès qu'il s'asseyait, l'envie de se relever pour faire les cents pas le démangeait. Il était fatigué, sa jambe gauche lui faisait mal et il dépensait des quantités et des quantités d'énergie à s'inquiéter mortellement. Il avait de quoi. Il entendait depuis des heures les cris de douleur d'Astrid et il n'était pas autorisé à lui venir en aide. Il n'avait qu'une envie : braver l'interdiction et aller serrer sa femme dans ses bras en lui promettant que tout allait bien se passer.

Il se passa une nouvelle fois la main sur le visage. Il faudrait qu'il se rase. Mais dernièrement, son esprit avait été ailleurs. Astrid, enceinte de neuf mois, arrivait à son terme et il attendait depuis maintenant des heures que l'accouchement se termine. C'était long. Très long. Plus long que pour Zephyr. Pourquoi est-ce que cela prenait autant de temps ? Etait-ce normal ? Et pourquoi Astrid avait-elle si mal ? Il avait envie de frapper quelque chose. Pourquoi n'était-il autorisé à voir sa femme ?!

De longues minutes passèrent encore durant lesquelles il pria maintes et maintes fois les dieux. Il regretta également l'absence de Krokmou. Peut-être que son fidèle ami aurait trouvé le moyen de le distraire pendant cette interminable attente. Puis, enfin, les cris cessèrent. D'un coup. Il se figea et se tourna vers la porte de la hutte de Gothi, plein d'espoirs.

Elle s'ouvrit et il vit Valka qui, après le départ des dragons, avait commencé à épauler Gothi dans son travail de guérisseuse. Il lui jeta un regard interrogateur, la bouche ouverte mais incapable de produire le moindre son. Il s'attendit à ce que sa mère lui sourît, lui annonce qu'il était père de nouveau, que tout s'était bien passé. Mais elle ne le fit pas. Harold attendit, attendit, mais rien ne vint. Valka finit par lui adresser un regard triste. Harold sentit l'horreur l'envahir et il ne réfléchit plus. Il se jeta à l'intérieur, la porte claquant violemment derrière lui, et se précipita vers Astrid. Elle était étendue sur le lit, couverte de sueur, les yeux fermés. Harold entendit des pleurs. Son bébé était en vie. Il s'en voulut pour ne pas s'en préoccuper pour l'instant. Son attention était sur Astrid. Elle, elle ne respirait pas.

Il posa une main tremblante sur sa joue, l'adrénaline brouillant tout dans sa tête. Pourquoi ne bougeait-elle pas ? Pourquoi ne réagissait-elle pas ?

-Astrid, appela-t-il.

Aucune réaction.

-Astrid, réponds-moi, ordonna-t-il en la secouant quelque peu.

Toujours rien.

-S'il te plaît, supplia-t-il en prenant sa tête entre ses mains pour coller son front au sien.

Rien.

Il refusait de réaliser, pourtant, la vérité s'imposait peu à peu. Astrid ne répondrait pas. Les larmes se mirent à couler sans prévenir et ses épaules furent secouées de sanglots alors qu'il serrait contre lui le corps inerte de sa femme. Il murmurait son prénom comme une prière, la suppliant de bien vouloir revenir à lui. Son beau visage était détendue et serein mais Harold ne parvint plus à y trouver de la beauté. Simplement un douloureux rappel qu'Astrid n'était pas simplement endormie. Il fondit en larmes de nouveau et se laissa aller contre le lit, agenouillé sur le sol, les bras croisés sur le matelas et le visage enfoui dans son coude. Pourquoi était-ce arrivé ? Où étaient les dieux qu'il avait priés pendant toutes ces heures ? Astrid était censée lui sourire, fatiguée mais heureuse, son bébé dans les bras, la récompense de son labeur. Pourquoi n'était-elle pas en train de se moquer de lui parce qu'il souriait bêtement devant son enfant ? Pourquoi, pourquoi elle, pourquoi lui ?