•vingt

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C'est ce que je redoutais

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C'est ce que je redoutais.
Un silence pesant et gênant nous entoure.

J'ai amené Aadam au parc derrière le lycée, dans un coin assez reculé du lieu.
Je suis adossé à un arbre, assis en tailleur tout comme Aadam en face de moi.

Depuis son « ok », il n'a sorti ne serait-ce qu'un seul son. Mais je ne baisse pas les bras. Il est juste timide. Et je dois avouer que moi aussi.

Le baiser qu'on a partagé était... il était... indescriptible.
La meilleure et la pire sensation jamais ressentie dans ma vie. Un peu comme lorsqu'on a faim mais qu'il n'est pas l'heure de manger et que l'on mange quand même. On sait qu'on ne doit pas le faire et pourtant la tentation est trop grande. Voilà. Aadam est ma faim, ma nourriture, ma tentation. Et j'ai cédé.

J'ai l'impression d'encore sentir ses doigts caressant ma boucle d'oreille, ses mains tirant mes cheveux bruns, son regard plongé dans le mien, ses lèvres contre les miennes, sa langue contre ma langue, son bassin contre le mien. J'en ai encore envie. Putain ouais j'en ai envie. Et je ne suis pas le seul, plus bas y'en a un qui rêve de se réveiller et...

-Je... je ne suis pas gay, me tire de mes pensées la voix tremblante d'Aadam

J'hausse un sourcil. Je sais qu'Aadam n'est pas gay. Il a déjà parlé de son ex petite-amie... Ava je crois... non Lana ? Dans une de ses vidéos. Mais je doute qu'Aadam soit infidèle et s'il m'a demandé -ordonné- de l'embrasser c'est qu'il est libre.

-Hmm et ? Je demande

Tout ce que je souhaite c'est qu'il ne regrette pas. C'est trop tard de toute façon. Aadam est une drogue, j'y ai goûté, impossible de m'en passer.

Il me regarde en fronçant les sourcils et m'explique pour la deuxième fois ;

-Bha je ne suis pas gay... et je pense que ce qu'on a fait... bha c'était juste...

-Tais-toi. Je lui ordonne

-Qu-quoi ?

Je m'approche de lui à quatre pattes, comme un fauve prêt à bondir sur sa proie. Mais le prédateur n'est pas très sûr de lui pour le coup.

Une fois près de lui, je lui décroise les jambes pour faire en sorte qu'elles soient allongées devant lui et, toujours à quatre pattes, je continue mon chemin, mes jambes et mes mains de part et d'autres de son corps. Je suis a quatre pattes au dessus de lui et mon visage est très très proche du sien. Si bien que je sens sa respiration, de plus en plus rapide, atterrir sur mes lèvres.

J'approche ma bouche de son oreille et lui chuchote ;

-As-tu aimé notre baiser Aadam ?

Un frisson le parcourt et je souris, content de mon petit jeu.

Aadam ne répond pas.
Je presse mon nez juste en dessous de son oreille et ma bouche vient poser un baiser délicat sur son cou. Puis, voyant qu'il ne réagit pas, un deuxième plus bas, puis un troisième plus haut, un quatrième sur sa mâchoire, un cinquième sur son menton jusqu'à ce que ma bouche frôle la sienne.

Aadam a les joues rouges, les lèvres tremblotantes et un frisson le parcourt quand mes lèvres touchent presque les siennes lorsque je demande en chuchotant ;

-Alors, réponds à ma question angelito, tu as aimé m'embrasser ? Tu veux que l'on recommence ?

Aadam se mord la lèvre et je grogne. Peut-il arrêter de faire ceci ? Mini-moi va finir par se réveiller et il est difficile de l'arrêter.

Je libère sa lèvre à l'aide de mon pouce et il cligne des yeux frénétiquement.

-Je... je ne sais pas... je, chuchote-t-il

-Oui ou non ? je demande un brin plus sévère

Je ne sais pas si je vais me retenir de l'embrasser s'il me répond que non. Ma machine est enclenchée et impossible de la stopper.

-Je... il prend une grande respiration, je crois que oui, me répond-t-il enfin

Je n'arrive même pas à me réjouir de ses paroles tant le désir s'est emparé de moi. Donc tout ce que je trouve à faire c'est de grogner ;

-Tant mieux.

J'écrase mes lèvres sur les siennes et ne perds pas de temps, je les sépare de ma langue pour qu'elle trouve enfin sa jumelle.
Lorsque ceci est fait, Aadam pousse un gémissement tellement excitant que j'en perds tous mes moyens. Mon corps toujours en élévation au-dessus du sien, se baisse tranquillement pour faire rencontrer nos cuisses. Je suis maintenant à califourchon sur lui mais je ne suis encore pas assez proche. Toujours en l'embrassant je rapproche lentement mon bassin du sien et quand ils se rencontrent, Aadam lève le sien par réflexe et gémit. De plaisir ou de honte je n'en sais rien mais putain ce qu'il m'excite.

-Bordel Aadam, je grogne

Il recule sa tête vivement et fronce les sourcils.

-Pa-pardon, je suis désolé j'ai pas fait exprès, c'était un réflexe... excuse-moi, me dit-il rapidement en baissant des yeux

Je lève son menton de mon index, plonge mes yeux dans les siens, et dans un geste brusque mais calculé, je donne un coup de rein sur Aadam, faisant rencontrer nos intimités qui se réveillent tout doucement.

Aadam ferme les yeux, lâche un gémissement digne d'un film pornographique et se mord -encore- la lèvre alors que, la tête rejetée en arrière, je me fais violence pour ne pas recommencer.

-Égalité, je lâche faiblement

Je pose mon front contre le sien et le regarde dans les yeux.

-Arrête ça, je râle en libérant sa lèvre directement avec mes dents

Aadam sort un petit son trop mignon et, m'étonnant, vient donner un grand coup de langue à la verticale de mes lèvres.
Je les entrouvre directement et ma langue sort pour retrouver la sienne, réclamant plus de caresses.
Ainsi, nos langues jouent en dehors de nos bouches pendant un petit moment jusqu'à ce que, n'y tenant plus, j'aspire la sienne dans ma bouche et scelle nos lèvres par la même occasion.

C'est reparti pour un tour.

Aadam met ses mains sur ma taille tandis que les miennes se posent sur sa nuque pour le rapprocher encore plus.

Mais, alors que mon partenaire de baisers veut se redresser, nos bassins s'entrechoquent et Aadam gémit puis lève d'un coup sa tête vers la mienne, se décollant de mes lèvres, il est rouge de honte.

Je baisse mes yeux vers ce que je suppose être la chose dure qui m'a percutée et tombe sur la bosse assez visible à travers le pantalon d'Aadam.

Je souris.
Alors comme ça je ne laisse pas Aadam indifférent ?
Je suis sûr qu'il n'a même pas senti que moi aussi je commençais à être tendu.

Je lève mon regard sur le visage de celui-ci et remarque ses yeux embués de larmes.

Et alors que j'allais lui dire que ce n'était pas grave, il se lève, me mettant au sol, me regarde, s'excuse et part en courant.

Me laissant seul, assis dans un parc, la respiration haletante et avec une presque érection dans le pantalon.

Et merde...

Change my World [BXB] {FR} •TERMINÉ/En cours de correction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant