Chapitre six

776 71 35
                                    

«Tu me dois une vie Min Yoongi »

Assis sur la banquette en cuir noir en face de mon instrument aux touches bicolores usées par le temps, de notre résidence je m'exerçait à la composition d'une banale musique. Mais hélas, en ce jour mes frêles doigts ne parvenaient guère à produire un son qui me convenais tant mon esprit demeurait dans le trouble, tant les souvenirs de la veille me serrais la poitrine.

Elle m'avait volontairement suivit dans les toilettes pendant la pause, m'avait violenté dans les locaux même de l'agence allant jusqu'à me frapper au visage. Mais elle avait surtout profiter de la proximité de nos deux corps qu'elle m'avait imposé pour scellée ses lèvres aux miennes. Sa langue c'était rageusement nichée dans le creux de mon cou, léchant avec une avidité sans faille ma peau nacrée marquant cette dernière de rougeur éphémère avant de m'abandonner seul dans les toilettes, dans un rire de pure sadisme tandis que j'étais en état de choc.

Confus et désorienté, il m'avait fallu pas moins de vingt bonnes minutes pour reprendre une constance normal et réduire au maximum mes tremblements qui ne cessaient d'agiter mon corps dans des spasmes anarchiques.

Par chance, un correcteur anti cerne ainsi qu'une une poudre fond de teint compact sur ma peau opaline, j'avais réussi a camouflé au mieux les traces violettes qui sillonnaient mon épiderme autrefois sans imperfections. Personne de l'agence ni même les membres du groupe de c'étaient douté de la tragédie que je venais de subir non loin d'eux. J'avais repris l'entrainement de danse sous les agacements de Hoseok qui trouvait que la pause n'avait que trop duré sans bronché, muré dans mon apathie légendaire. Je ne désirais qu'une chose, me libéré de la sensation de ces mains agrippants avec fermetés mes hanches, de ces baisés qui me brûlaient encore la peau, de son rire qui m'avait fait pâlir de peur, de ces paroles qu'elle m'avait susurré à l'oreille...ses paroles.

Mais danser sous son regard, sous ses orbes d'azur qui me regardais dans une fausse indifférence m'était impossible. Je n'y arrivais pas et m'emmêlait dans mes enchaînements, j'étais incapable de me mouvoir comme le voulais mon dongsaeng et avait fini par abandonné la séance prétextant un mal de tête et des muscles trop endoloris pour continuer correctement. Namjoon qui n'était pas friand de danse avait décrété que c'était là, la fin de la journée et que nous devrions rentrés chez nous, demain étant une journée où on devraient répondre aux questions des journalistes il nous fallait nous reposés . Bien évidement elle nous avait suivit, tenant contre sa petite poitrine son carnet et ne cessait de rire avec Jimin et Jungkook .Durant tout le trajet du retour, assis aux cotés de Taehyung en triturant nerveusement mes doigts, je ne cessais de me répété en boucles dans mon esprit embrumé les mots qu'elle m'avait tenue.

Et ma nuit, ne fût en rien bercé par de doux songes, seul le son de sa voix dénué de compassion m'enveloppais d'un voile de frayeur...et le rouge. Le rouge de ces mots, le rouge de ces marques, le rouge de la peur qui pigmentais la peau mes joues, le rouge de mes doigts qui s'agitaient frénétiquement épris dans une crise d'angoisse...le rouge de mon esprit qui me scandais de cédé face a une pulsion de soulagement que je me refusais tout bonnement. J'étais peut être un idole incapable de géré ses émotions, un idole top timide mais en aucun cas je n'étais un idole lâche au point de se faire du mal juste pour extériorisé ses peines du moments.

Pourtant ce matin là, alors que l'aube n'était même pas encore naissante quand j'émergeais avec violence d'une terreur nocturne, le front dégoulinant de sueur, les draps en batailles, seul le rouge de ces mots, le rouge d'une lettre dominaient dans mes pensées confuses.

Était-ce mon esprit qui essayait de mettre des images sur ce que je venais de vivre ? Ou tout simplement le souvenir d'une chose que je n'aurais pas du prendre à la légère qui refaisais surface malgré moi ? Morphée ne voulant plus de moi alors qu'il n'était que six heures du matin, je m'était levé de mon lit désertant ma chambre, prit une tasse bien chaude de café noir et m'isola dans le plus grand des calmes dans ma pièce favorite, celle où trônais mon piano. Il n'y avais aucun risque que ne je réveille mes camarades encore plongés dans le moelleux de leurs couettes, les murs étant insonorisés je pouvais y aller à ma guise.

Dear diary (Yoonmin ) //Terminé //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant