Ushijima X Sorcière reader - Partie 1/3

289 14 3
                                    

Un courant d'air défilait les pages de ton grimoire. Seule une bougie quasi consommée éclairait ta petite chaumière au beau milieu de la forêt. En te levant de la chaise en bois, tu ouvris avec précaution la porte d'entrée.

    Dans un sursaut dissimulé, tu devais tendre le menton au ciel étoilé vers l'homme à l'allure altière.

Habillé d'une redingote blanche, il pinça son haut de forme et le retira avec grâce.

Une voix caverneuse retentit de sa bouche.

— Mes hommages, sorcière, pardonnez-moi, ma visite vous importune très certainement.

Tu voulus hocher la tête et fermer au plus vite cette porte mais il renchérit.

— Je suis le comte Ushijima, magicien spécialisé dans la distorsion de l'espace. (Ta nuque te démangeait). Ma requête vous semblerait saugrenue mais j'aimerais vous confier Tendo, mon jeune cousin. Approche, Tendo.

Un pied puis deux entrèrent dans la lumière diaphane.

    C'était un petit garçon de dix ans, son corps maigre soutenait une face de lapin aux gros yeux ronds qui sautillaient dans tous les sens.

    Il te mettait mal à l'aise.

— Bien, il restera avec vous jusqu'à la fin de son apprentissage, termina Ushijima qui remit son chapeau, tourna les talons et disparut.

    Déjà fatiguée par ta journée de labeur (études, cueillette...), tu n'eus pas la force de répliquer à pleins poumons et malédictions donc tu présentas la face la plus ahurie et consternée possibles. Ce qui fit rire Tendo, un petit rire démoniaque.

Ses cheveux rouges de hérisson secouaient frénétiquement au rythme des secousses de son corps.

— Une dernière chose, dit la voix du magicien résonnant partout à la fois — tu ne savais plus où regarder — Tendo est un sorcier qui peut se métamorphoser mais incapable de contrôler ses pouvoirs. Et je laisse, bien entendu, le soin à ses semblables de s'en occuper. La sorcellerie se base sur des croyances et rituels hasardeux tout le contraire de ce que j'approuve. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit.

Ah Tendo, N'oublie pas de donner la bourse à la dame.

— Cooompris ! chantonna Tendo en trottinant dans la pièce et, comme si il savait que son cousin était définitivement parti, il oublia sa réserve polie en sautant sur ton lit.

Ton humeur, devenu crescendo de plus en plus massacrante, autorisait un traitement tout en muscles plutôt qu'un exercice persuasif verbal :  tu empoignas le garnement par le col et le jetas sur le tapis en peau d'ours. Devant la cheminée en plus... Tu te trouvas généreuse et pleine d'hospitalité.

Tu échangeais pendant quelques minutes des grognements comme quoi il fallait dormir tôt mêlant de menaces (tout à fait commun des sorciers) tandis que l'arrosage des plantes se fit de plus en plus violent et saccadé par la colère.

Avant de te coucher, tu vidas rageusement la bourse acquise sur ton lit — sans même avoir de la délicatesse pour le Tendo endormi, comptas et rangeas le tout dans ta tirelire en forme de citrouille.

Remuant dans ton sommeil la somme astronomique qu'on t'avait offerte, tu pouvais facilement en vivre pour au moins un an ! Des pièces d'or ... Il ne s'appelait pas comte pour rien. La vie est vraiment injuste ! pestas-tu en rabattant la couverture sur la tête.


---------------------------------------------------------------------

Bonsoir la populace ! Ça faisait quelques siècles n'est-ce pas ?

Bonne lecture :'D

X Reader WeshWhere stories live. Discover now