Ushijima X Guerrière Reader - 2/8

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Peu après le déjeuner, ta sœur et toi décidèrent de descendre en ville. Le palanquin, dans lequel vous étiez assises, paradait dans la rue principale et à la vue de celui-ci, les roturiers se prosternèrent les uns à la suite des autres comme des dominos.

Dans une luxueuse boutique d'étoffes en soie, une connaissance non désirable vous salua, en braquant son éventail à vingt-cinq plis — signe d'un haut rang de noblesse, et aussi pour cacher son haleine peu enviable.

— Mesdames ! Mes très chères amies (vous reculâtes d'un pas), que de nouvelles trouvailles avons nous-là ! Quand je pense que certaines dames — aussi nobles soient-elles— doivent porter uniquement des kimonos verts — alors que moi, une aristocrate de la cour impériale, peux me vêtir de toutes les couleurs inimaginables au gré de mes envies... Oh dame (ton prénom), ce tissu vous donnerait meilleure mine.

Tu portais le tissu tendu devant toi sans trop de conviction, l'autre dame continua :

— Depuis mars dernier, je me suis mariée à un seigneur, malheureusement, il est de deux rangs inférieurs au mien. Mais ce n'est pas grave, sa demeure et ses biens sont acceptables.

Vous la félicitâtes pour son union puis mirent un pied derrière la sortie lorsqu'Ushijima te dévisagea, adossé à un muret sous-jacent. Ta sœur le menaça du regard car il n'était qu'un simple bushi et il finit par esquisser une courbette et s'en aller.

— Ne sois pas si dure, dis-tu doucement, il était peut-être étonné de notre apparition.

Mais la cadette ne l'entendait pas de cette oreille et continua de se plaindre du capitaine.

— La prochaine fois qu'il se montre aussi discourtois, défia ta sœur en avançant sa mâchoire inférieure, je n'hésiterai pas à l'exécuter !

— Rien que ça ? soufflas-tu en feignant le désappointement.

Ta cadette partit dans un rire franc, loin des regards. Il serait fâcheux qu'on vît deux nobles dames rire aux éclats.

Déambulant dans les rues dans la plus parfaite insouciance, vous entendîtes soudain des bruits de sabots pressés. C'était un de vos messagers.

— L'heure est grave mesdames, haleta-t-il avec peine en faisant un demi-tour hâtif. Les batailles se propagent très bientôt dans notre région. Mon seigneur vous somme de rentrer immédiatement au château. Le palanquin se trouve juste à quelques mètres d'ici.

X Reader WeshWhere stories live. Discover now