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PDV Malicia

Apparemment, les choses vont mal.
J'ai finis mon service et m'apprête à sortir de la clinique. Pierrot ne sait toujours pas que j'ai soigné un homme dans sa clinique, mais ce qu'il vient de me dire m'a refroidit.

Comme je n'ai plus la télé et ne lis pas le journal, je ne pouvais savoir à quel point les délinquants font la loi dans les rues de la ville. La police est débordée, en une semaine, il y a eu une dizaine de cambriolage de bijouterie et banque, des vols de sac à main, des querelles de gang et des agressions sexuelles.

J'ai du rassurer Pierrot pendant dix minutes pour qu'il me laisse rentrer chez moi à pied.
Je sais que s'il m'arrivait quelque chose il s'en voudrait toute sa vie.

Mais je suis maître de moi-même et de mes décisions.

Et puis, honnêtement, qui voudrait agresser une gothique qui n'a même pas de sac à main ?
Je mets tout dans mes poches et je n'ai que mon trousseau de clés et mon portable. D'ailleurs, il ne vaut rien.

- Hé miss !

J'ai fais ce chemin des centaines de fois et il ne m'est jamais rien arrivé ! C'est étrange comme les gens passent leur temps à s'inquiéter.

- Hé bonnasse !
J'entends crier à côté de moi.

Je mets la musique sur pause et me tourne d'où provient la voix.
Je retire mes écouteurs quand je remarque un mec en voiture rouler lentement à côté du trottoir.

Je me penche pour voir sa gueule. Mouais, il n'a pas était gâté par la nature.

J'attends patiemment qu'il dise quelque chose et ça ne tarde pas à arriver.

- T'es jolie tu sais, tu veux faire un tour ?

Je fronce les sourcils.

- T'es aveugle ?
Je demande.

Il semble perdu et je reprends :

- Ou alors t'es en chien, parce que je suis vraiment, mais vraiment laide.

- Mais non miss t'es jolie, viens dans ma caisse. Allez !

- Non.

Je me redresse et reprends ma marche.
J'entends une portière claquer mais continue de marcher. J'ai envie de rentrer chez moi, de manger mes nouilles chinoises prête en une minute au micro-onde et de me démaquiller.

- Salope ! Quand je te dis de monter dans ma bagnole tu montes.
Il crache durement en se rapprochant de moi.

Je m'arrête d'un coup.

- Qu'est-ce que tu as dis ?
Je demande en le fixant, impassible.

- J'ai dis...

- Non ! Tu n'as rien dis ! Parce que les trous du cul ça ne parle pas. Je te conseil de remonter dans ta voiture et de rentrer chez toi.

- Mais tu t'es prise pour qui sale pu...

Je lui donne un coup de poing dans le nez. Il craque sous mes phalanges et du sang coule jusque dans son cou. Honnêtement, je trouve ça plus dégueu que satisfaisant. Parce que je sais qu'il recommencera, avec une autre fille, et qu'elle, aura sûrement peur.

- Elle m'a cassé le nez ! Je vais te démonter la gueule sale chienne ! Tu vas crever !

Je me recule quand il s'avance, une main sur son nez ensanglanté.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant