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PDV Malicia

- Je peux t'emprunter du maquillage ?
Je demande gentiment à Marie-Line.

Celle-ci semble joyeuse à l'idée que je m'intéresse aux cosmétiques.

- Bien sûr ma chérie !

- Inconsciente ! S'exclame Pierrot, théâtralement. Elle va se peindre le visage en noir !
Il rajoute avec un doigt accusateur pointé sur moi.

Je baisse la tête, agacée.

- Tu me connais trop bien.
Je grogne.

- Ah non ! Le style gothique gâche tout ton potentiel. Les garçons n'aiment pas les gothiques.

- Je suis d'accord avec vous m'dame. Je n'aime pas les gothiques.
Se mêle Isaac.

- Raison de plus !
Je lance souriante.

Le blond fait semblant d'avoir un arrêt cardiaque, ce qui fait rire nos hôtes.

- Tu m'as brisé le cœur !

Je lève les yeux au ciel et me tourne vers Pierrot.

- Non.

- Je n'ai rien dis !
Je me défends.

- On va voir le banquier, pas satan. Si tu veux pouvoir récupérer ton argent sans ta carte de crédit tu devrais rester naturelle.

Il a pas faux le vieux.

***

- Ça fait deux jours que vous êtes enfermés ici. Et si vous alliez faire du shopping ?

C'est vrai qu'il n'y a pas grand chose à faire ici, il y a une télé et c'est tout.
Dommage qu'on soit en hiver, parce que là, la plage ne nous sert à rien. C'est beau à regarder le soir, mais on s'ennuie vite.

- Il vous faut de nouveaux vêtements !
Rajoute la femme. Ceux de Pierrot sont un peu vieillot.

- J'ai entendu !
Cri le Pierrot en question, de la cuisine.

J'aime vraiment leur relation. Tout est sain ici. Lumineux, propre. La maison est chaleureuse et confortable et l'ambiance y est joyeuse. Joueuse même. Ces deux-là ne font que se taquiner.

- On a pas d'argent m'dame.
Lance Isaac gêné.

Je me demande comment ils faisaient à l'orphelinat. S'habillaient-t-ils grâce aux dons ?

- Ce n'est pas un problème mon garçon ! On a quelques sous de côtés et...

- On ne peut pas accepter madame.
Coupe Scott.

Je comprends que ce soit gênant d'accepter l'argent d'autrui. Surtout des personnes qu'on ne connaît pas.

- Fiston, tu n'a pas le choix.
Renchérit le quinquagénaire.

Je crois qu'il a gagné ce match du "non, si, non, si".

Le brun souffle discrètement, ennuyé.

- Cette chemise te va si bien, c'est dommage.
Je le charrie avec un sourire en coin.

Il me regarde de travers avant de se lever, suivit de ses amis.

- Bien...
Il contracte sa mâchoire.

- Prenez ma voiture ! Vous ne pouvez pas conduire avec une voiture volée.
Lance Marie-Line avant de sortir de la pièce.

- Bon shopping !
Je dis avant de faire pareil. Sauf que sur le pas de la porte mon patron adoré sort :

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIWhere stories live. Discover now