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PDV Malicia


Cela fait dix minutes que nous sommes dans un véhicule. Bâillonnés et attachés. Nous bougeons dans tous les sens, dans le silence le plus complet. Je suis assise sur une sorte de banc en métal. Je crois que nous sommes dans une camionnette de l'armée ou de ce qu'il s'en rapproche. Peut être un van aménagé. Pour kidnapper les gens.

On s'arrête quelques minutes plus tard, un coup de fait sur la ferraille et ils ouvrent les portes arrières.

On me tire vers le haut pour me mettre debout avant de me pousser en avant.
Quand je sens le vide sous l'un de mes pieds je saute et atterrit sur de la terre.

Où sommes-nous bon sang !
Qu'est-ce qu'ils vont nous faire ?!

Mon cœur n'a toujours pas ralentit...
Peut-on faire une crise cardiaque à mon âge ?
J'espère pas.

- Avancez ! On va vous conduire dans votre suite !

Ok. Il se fout clairement de notre gueule lui ! Ses copains ricanent et je grimace.
Notre suite...
Dans quel trou à rat allons nous être prisonniers ?



***



- Bien, asseyez-vous !

Collée à un mur, plutôt froid d'ailleurs, je m'assois les genoux repliés contre moi.

Des tintements résonnent dans la pièce, nous somme combien ? Plus que quatre en tout cas.

On me retire le sac en tissu et je plisse les yeux sous la forte luminosité. Après quelques secondes je m'y habitue et comprends que la lumière n'est vraiment pas forte.
Je suis dans un coin d'une salle qui doit faire vingt mètres carré à tout cassé. Nous sommes dix prisonniers, je les regarde un par un et repère James et Isaac plus loin à ma droite, Scott juste à côté de moi, à gauche. Quelle chance !

Je continue le tour et tombe sur un visage familier. Il me faut quelques secondes pour me rappeler l'identité de cette personne.

L'architecte.

Je plonge ma tête dans mes genoux, faisant tomber mes cheveux tout autour de mon visage.
Si il me voit, il pourrait balancer que j'ai assez d'argent pour faire des travaux dans un manoir à mon nom. Je ne dois pas être reconnue, je ne prendrais aucun risque.

Bon... Faisons un compte rendu de la situation : je suis dans un endroit inconnu, avec des inconnus, pour une raison inconnue.

Mhhh...

Quoi d'autre ?
Rien, à part que je suis la seule fille de la pièce, que le plus jeune doit avoir dans les quinze/seize ans et que le plus vieux -l'architecte- doit avoir la quarantaine.
Nous n'avons pas de point commun a première vue. Pourquoi nous ?

- Restez assis et tout se passera bien.
Dit le mec de tout à l'heure. Je le reconnais à sa voix grasse.

Il sort et ferme la porte en métal dans un geste brusque et on peut entendre un loquet. Il nous a enfermé à clé dans cette pièce sombre, sale, froide et humide, pour une durée indéterminée.

Et je commence déjà à avoir mal au cou !
Patience, patience, patience...
Je dois attendre. Je ne peux qu'attendre...



***


 
Une heure que j'attends. La tête posée contre les genoux à regarder le sol poussiéreux et degueulasse. Une heure c'est très long.
Et deux encore plus. C'est le temps que j'ai attendu avant qu'il y est du mouvement.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINITahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon