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PDV Malicia

 
Cela fait deux jours que nous n'avons pas quittés le manoir. Vivre en communauté est, pour l'instant, supportable. Bien que je n'apprécie guère Scott, alias le brun, alias je-suis-plus-froid-que-la-glace.

Maintenant qu'ils ont mon autorisation pour rester, le brun ne fait plus aucun effort. Il a beau remettre petit à petit le manoir en état, il manque cruellement de politesse.

Heureusement, James est gentil. Même drôle. Et Isaac me fait toujours rire quand il croise une araignée. Il fait un bon d'un mètre avant de
crier « Tues-la !».

Nous prenons des nouvelles via leurs téléphones. Oui oui, même moi. Mon instinct de survie s'est éveillé et il n'est pas près de se rendormir.

La situation n'évolue pas en ville, il y a un goût de guerre civile. D'ailleurs nous nous posons tous la même question, encore et encore...

Pourquoi l'État ne fait rien ?

C'est vrai, pourquoi ne pas envoyer les forces spéciales comme le SWAT ? Ou tout simplement l'armée ?

Nous n'avons pas ces réponses et au delà d'être frustrant, cela instaure une peur au sein du groupe. Une tension est présente et tout le monde s'en rends compte.

Dans toute cette incertitude, je suis contente d'être entourée de personnes censées et débrouillardes.

- Il y a eu un cambriolage dans une maison.
Nous informe Isaac.

Assis dans le salon, sur des coussins que j'ai descendu de ma chambre, nous mangeons des nouilles instantanées en silence. C'était une bonne idée d'en acheter pour un régiment, je me félicite.

- Rien de nouveau.
Réponds Scott.

En effet, il y en a une dizaine par jour et encore, les articles ne disent pas tout. Bientôt, il n'y aura plus rien à voler. Plus rien à tuer...

- Ça s'est passé dans la rue d'à côté.

Je relève la tête. Ça c'est nouveau !

- Il semblerait que le quartier n'y échappera pas... Je souffle. Il y a eu des morts ?

- Non, les propriétaires sont partis il y a longtemps en mettant leur maison en vente.

Je retiens un soupire de soulagement.
Mais s'il y avait eu ces personnes, chez elles, elles auraient peut-être était tuées.
On ne sait pas à quel genre de criminels nous avons à faire.
Mon soulagement fut de courte durée. Bien que ce soit une bonne chose pour ces personnes. Je ne suis pas du genre à souhaiter la mort des gens, ou leur malheurs.

- Il faut partir.

Je regarde Monsieur Glaçon comme s'il était fou.

- Il est neuf heure, il fait nuit, vous allez vous cacher où ? Surtout que si vous prenez la voiture, un barrage à la sortie de la ville va vous dépouiller !
Je réplique.

- Ce n'est pas ton problème !
Il réponds sèchement.

- On ne va pas la laisser là alors si c'est son problème.
Rétorque le roux.

J'entends le portail grincer ce qui a le don de me rendre au maximum.
Le vent rajoute un peu de paranoïa à notre tension, génial.

- Elle veut rester ici, on ne va pas la forcer à nous suivre !

- On peu l'assomer !
Proposé Isaac.

Je ne suit pas vraiment la conversation, un autre grincement se fait entendre. Je suis au bord de la crise d'angoisse quand je réalise une chose. Simple mais importante.

Il n'y a pas de vent.

- Et la trimballer ? T'as rêv...
- Chut !
Je coupe le brun.

Celui-ci me regarde méchamment mais je n'en tiens pas compte et me tourne vers la porte d'entrée.

- Il y a quelqu'un...
Je chuchote.

Je me tourne vers les guignols qui semblent me prendre au sérieux.

- Je vais aller chercher mon flingue. Sortez le votre.
Je dis en me levant doucement.

- C'est un faux...
Chuchote Isaac à son tour en sortant le «faux» pistolet.

- Attendez... Vous m'avez menacé avec un jouet ? Je demande calmement. Putain...

Je me retourne et fais un pas.
Un seul pas.
Avant que la porte d'entrée n'éclate sous l'assaut d'une personne, accompagnée par dix autres.

Je recule violemment et sans comprendre comment, je me retrouve derrière les trois guignols, dans un instinct de protection. À cet instant je leur en veux. On est tous dans la merde, clairement, se placer devant moi comme ça, ne sert à rien.

- À genoux !
Crie l'un des mecs.

Je remarque qu'ils ont tous des casquettes noir, leur habits sont également noir. Je remarque aussi leur flingue pointés sur nous.
Comme je m'y attendais, ni les garçons ni moi-même ne ployons les genoux.

D'un coup j'entends des pas derrière moi, je n'ai ni le temps de me retourner ni de crier qu'un tissu opaque glisse sur ma tête jusqu'à mon cou. Mes bras sont tirés en arrière et mes mains liées par ce que je crois être des menottes en métal.

J'entends du mouvement devant moi mais ne vois rien.

Des mains se posent sur mes épaules et appuient si fort que je cède immédiatement, posant finalement mes genoux au sol.

Ma respiration s'accélère, qui sont ces gens ? Que veulent- ils ?

Je commence à sentir mes membres se raidir. L'angoisse explose quand j'entends des bruits secs contre le plancher.

Nous sommes tous les quatres à genoux, à la merci d'un groupe d'inconnus, perdant à la loi du plus fou.




" La suite des événements est impossible à prédire, simplement car il n'est pas
sûr d'y avoir une suite."

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Chapitre 9 publié !

Qu'en avez-vous pensé ?

Le PDV de Scott arrive bientôt, ainsi que leur photos, ce n'est pas exactement eux, c'est seulement pour vous donnez une idée des cheveux, de la peau et du gabarit.

J'ai décidé de poster un chapitre le mardi, le jeudi et le samedi !

Cette histoire participe aux Wattys2019

Willchr

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIWhere stories live. Discover now