14

1.2K 79 9
                                    


PDV Malicia

Nous ne sommes plus que sept.
Le jeunot est partit hier et n'est toujours pas revenu. Aujourd'hui c'est un homme d'environ vingt-cinq ans qui est partit.

Ceux qui restent me regarde méchamment. Ils n'ont pas cru à mon discours hier et je ne peux pas leur en vouloir. Après tout, ils ont étaient kidnappés avant d'être séquestrés, alors, comment croire que ces mêmes kidnappeurs nous veulent du bien. Surtout que Némo n'était pas un gentil.

Tout le monde doit penser que je suis une fille sans cervelle, manipulable, ou une taupe. Qui sait ?

Quand bien même je voudrais nous aider à sortir d'ici... Je ne pourrais pas.

On entends des pas précipités dans le couloir, depuis quelques heures maintenant. Et je suis sûre qu'on a raté l'heure du repas.

Quelque chose se passe. Quelque chose de mauvais...

- Malicia...

Je tourne la tête vers James. Il ne semble pas serein. Il me supplie presque du regard.

- Si... Même si Rufus, veut nous protéger des gangs, rien ne nous dis qu'il réussira.

- Il faut avoir confiance.
Je chuchote.

- Le gang qui a attaqué l'orphelinat a... Brûlé vif, des enfants. Ils n'ont pas de limite pour le chaos. Ce n'est pas quelques gardes qui les arrêteront.
Il me dit gentiment.

Je fronce les sourcils. Je ne sais plus quoi penser. Bien sûr que nous pouvons être attaqués ici ! Mais derrière tout ça, il y a une grande organisation !
Rufus à dû passer des mois à préparer l'entrepôt, récupérer des armes, trouver des gardes ! Il a du prévoir un plan en cas d'attaque...

- On ne sait même pas si on est toujours en ville...
Je relève.

- Ça ne change rien Malicia. Le risque est toujours là. Si tu veux rester ici, je comprends, mais... Nous, nous ne le voulons pas. On avez prévus de partir, tu te rappelle ? Loin de cette ville maudite...

Je ne sais pas quoi répondre. Bien sûr qu'ils devraient avoir le choix. Bien sûr qu'ils seraient plus en sécurité à l'autre bout du pays. Mais je ne peux rien faire !
Je suis impuissante face à cette situation. Et je le comprends que maintenant. Je ne pense pas avoir la confiance de Rufus.

La porte s'ouvre et je souffle de soulagement, on va enfin pouvoir manger.

Le garde se dirige vers moi et s'arrête quand il voit que j'ai les mains devant et le bâillon retiré.
Je fais un petit sourire innocent, comme pour dire que je suis désolée.

- Viens.
M'ordonne t-il froidement.

Je regarde les autres vite fait. Mon cœur s'emballe légèrement.

Je me lève lentement et le suis à l'extérieur de la cellule, avec un dernier regard pour mes compagnons.

***

Le garde ouvre la porte du bureau, et je m'engage dans la pièce.

- Merci. Rejoins les autres maintenant.
Dit Rufus au garde.

La porte se ferme et je me tourne vers l'homme un poil angoissée.

- Il y a un problème ?
Je demande la voix plus aiguë que d'habitude.

Il me regarde sombrement, avec une pointe de culpabilité.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant