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PDV Malicia

- Quoi ?
Il me demande tendu.

Aucun regret.

Je me rapproche de lui doucement, les yeux dans les yeux. Comme je suis embarrassée ! Une timidité sans nom m'envahit à l'idée d'agir... Comme ça.

Je descend le regard sur ses lèvres, puis sur la banquette entre nous. Je pousse un soupir, déçue. Je suis une dégonflée.

- Je suis désolée.
Je murmure gênée.

Il pose une main sur mon genoux, me caressant de son pouce.

- Ne t'en fais pas, je m'en doutais...

Je relève la tête, essayant de comprendre de quoi il parle. Quand je vois son visage fermé et sa mâchoire contractée, je comprends.

- Non ! Ce n'est pas... Je...
Je balbutie honteuse. Comment j'ai pu lui faire penser ça ?

Je prends son visage en coupe et l'embrasse. Contrairement à ce que je pensais, il pose tout de suite une main chaude sur ma joue. Il ne s'est pas figé ou ne m'a pas repoussé.
Dans ce genre de situation, il ne faut pas réfléchir ! Sinon, je serai restai un siècle à rougir et à bafouiller.

- Faut pas attendre minuit pour s'embrasser ?
J'entends à côté de nous ce qui me fait me rompre le baiser.

Je baisse la tête, mal à l'aise. Pourquoi James est là ? Il a vu ça ! Je vais mourir de gêne...
C'est notre intimité ! Quelle idée de donner ma réponse dans ce bar ?

- Dégage.
Grogne Scott à son ami.

- Je suis content pour vous deux, c'était évident ! Deux anti-sociales comme vous ! En plus il y a cette tension sexu...

- James !
Le réprimande le brun.

Je ris un peu, nerveusement. Où il va chercher tout ça ce rouquin ?

- On en était où ?

Je vois son sourire et ne peux m'empêcher de sourire à mon tour.
Notre ami a raison sur un point : C'est une évidence.

- On devrait peut-être attendre un peu avant de s'enflammer.
Je souffle cramoisie.

- Ou alors...

Il se penche vers moi à nouveau.


***


Nous soulevons Isaac pour le poser sur son lit. Heureusement que les copains sont là hein !

- Il est bourré comme un trou.
Je constate réprobatrice.

- James aussi, même s'il tient debout.
Rajoute Scott.

Je souffle sous l'effort d'avoir porter quatre-vingt kilos de muscles et sort de la pièce.

- Il est cinq heures, on devrait aller se coucher.

Je hoche de la tête, hésitante. Je fais quoi ? Je dois lui souhaiter bonne nuit mais comment ? Ou alors je rentre dans ma chambre sans rien dire.
Je reste immobile devant cette dernière, sans savoir quoi faire.

- Qu'est-ce que tu attends ? Viens.

J'ai à peine le temps de tourner la tête vers mon copain qu'il me tire par la main jusqu'à sa chambre.

Mon copain...
Scott est mon copain.
Genre, copain-copain. Petit copain.
Argh ! C'est trop gnangnan...

Je ferme la porte derrière lui, sans connaître la suite des événements.
Il retire son tee-shirt et j'essaye de ne pas regarder son torse. Mais en même temps, comment détourner le regard face à... Ça !
Il finit par enlever son jeans et là je détourne vraiment le regard.
Je le vois dans ma vision périphérique se coucher sous la couette.
Je réalise maintenant que je suis toujours habillée et qu'il est hors de question que je dorme en petite culotte avec lui.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant