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PDV Malicia

Je me réveille lentement. Toujours dans ce bureau sombre. Je n'avais pas fais attention avant mais je remarque maintenant que la déco est plutôt rustique et qu'elle n'a pas était faite à la hâte. Depuis quand cet entrepôt est-il aménagé ?

La porte s'ouvre sur Rufus et je m'assois sur la méridienne.

- Quand pourrais-je partir ?
Je demande. J'y ai réfléchi une bonne partie de la nuit. Je ne peux pas rester ici, profitant d'un confort dont les autres sont privés.

Et pour être honnête avec moi même, je serais rassurée de voir les garçons...

- Tu veux retourner dans ta cellule ?
Il me demande les sourcils froncés.

Ce n'est pas étonnant qu'il ne comprenne pas mon choix.

- Oui. Je ne comprends pas... Pourquoi je suis encore ici.

Il fait le tour du bureau avant de s'assoir sur sa chaise.

- Bien que cela ne me plaisait pas, je comptais te ramener à ta cellule dès ton rétablissement fini. Mais... Il se gratte la barbe, un coude posé sur son bureau. Un homme de ton groupe s'en est pris à un garde. C'est dangereux pour toi.

Je suis surprise par cette information. Qui a bien pu s'en prendre à un garde, armé qui plus est ?
Je me repasse le visage de mes compagnons de cellule. Je ne vois pas qui aurait pu faire ça...
Mais je suis sereine, parce que les guignols n'auraient jamais fait ça. J'ai bien vu qu'ils s'efforçaient de se tenir à carreaux.

- Mais l'homme est menotté. Je ne risque rien donc.
J'insiste avec un sourire.

- Je... Comment tu t'appelles ?

Je ne m'attendais pas à une telle question. C'est bien la première personnelle qu'il me pose.

Je ne veux pas donner mon vrai nom... Mais si il le connaissait déjà ?

Je souffle, fatiguée de toujours me poser des questions avant de parler.
Même si j'aurais clairement du faire ça avec Némo.

- Malicia.

Rufus me regarde intensément, avant de hocher la tête lentement.

- Si tu as un problème, tu demande à me parler, de la part de Malicia. Un garde te guidera jusqu'à moi. J'ai des vêtements pour toi, je te laisse les mettres.
Dit-il en se levant.

- Merci pour m'avoir sauvé de Némo. De m'avoir sauvé de... Dehors. Merci pour tout.


***

Après avoir traversée de longs couloirs, j'arrive enfin dans la partie que je connais. La porte des enfants est là, celle des douches communes ici. Et...
Pourquoi le garde ne s'arrête pas ?

Il se retourne quand il n'entends plus mes pas.

- Ma... Ma cellule est là.
Je dis en pointant la porte de la dite cellule d'un doigt tremblant.

Le garde reste impassible. Il ne semble pas impatient, ni énervé.

- Vous parlez notre langue ?
Je demande incertaine en grimaçant. Ça va être compliqué autrement, je ne parle qu'une langue.

- C'est l'heure du repas, nous allons au réfectoire.

Je me sens conne maintenant.
Je ne trouve rien de mieux que de reprendre la marche.
Je connais le chemin jusqu'au "réfectoire" comme il l'appelle.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant