𝑴𝒂𝒋𝒐𝒓𝒅𝒐𝒎𝒐 •° ᶜʰᵃⁿᵍˡⁱˣ

•°XXVI°•

- Monsieur Lee, tout a été acheté pour votre réception de samedi.

- Bien...

Le dénommé monsieur Lee ne décolla pas son regard des papiers éparpillés sur son bureau alors que son secrétaire Seonghwa se tenait dans l'encadrement de la porte, nerveux.

- J'ai changé de programme, dit finalement le patron, se tournant vers la fenêtre à l'aide de sa chaise roulante.

- Euh c'est-à-dire... ?

Un rire grave se fit entendre, donnant des frissons dans le dos.

- Préparez un hélicoptère pour Busan, demain.

- Vous voulez vous en aller ?

Le secrétaire s'avança un peu plus dans le bureau pour mieux comprendre son supérieur.

- Oui. Disons qu'une affaire urgente et bien plus importante qu'une stupide réception m'y attend.

- Euh... Je vais voir ce que l'on peut faire pour ça...

Rapidement, Seonghwa s'éclipsa, laissant ainsi monsieur Lee ricaner seul dans son bureau tel un fou. Il était évident qu'aller récupérer son fils serait bien plus important et intéressant que de rester cloué à un bureau à longueur de journée.

- Prépare-toi fiston, j'arrive.

•°•°•°•°•°•°•°•

- Monsieur... Monsieur...

Impossible de réveiller Felix. Il était bien trop fatigué après la dure journée qu'il venait de passer. Le seul problème était qu'il était littéralement couché sur son majordome, la tête appuyée contre son torse. Et inutile de préciser que le jeune Changbin n'était pas parfaitement à l'aise dans cette position.

- Monsieur... Lee...

Soudain, la porte s'ouvrit violemment et un Chan dynamique apparut.

- Le petit déjeuner est pr-

Après avoir vu la scène, il referma directement la porte et l'on put entendre ses pas lourds courir dans le couloir. La honte. Cependant, Changbin se demandait bien pourquoi Chan avait pris le risque de réveiller le jeune maître directement dans sa chambre. Peut-être était-il déjà assez tard. Il jeta un rapide coup d'œil sur le petit réveil sur la table de chevet et constata qu'il était effectivement 10h30 du matin. Il ne s'était jamais réveillé aussi tard.

- Euh, monsieur...

Il commençait à lui ébouriffier les cheveux, espérant le réveiller doucement. Mais c'était peine perdue.

- Arrête ça, dit soudainement la voix grave et endormie du maître.

- Vous êtes réveillé ?

- Je suis censé me lever quand l'envie me prendra.

- Quand vous dormez sur un oreiller, sans doute. Sauf que là... Vous êtes sur moi...

Il fallut à Felix quelques secondes de réflexion avant de finalement réaliser qu'il était effectivement couché sur le torse de son majordome. Ses joues prenant une teinte rosée, il se décolla rapidement et sauta hors du lit pour finir par s'allonger au sol, la tête entre les mains.