𝑴𝒂𝒋𝒐𝒓𝒅𝒐𝒎𝒐 •° ᶜʰᵃⁿᵍˡⁱˣ

•°XXX°•

- Vous allez... Quoi ?

- Tu as très bien entendu. Dans quelques jours, ce sera non seulement la fin des vacances, mais aussi la fin de votre service à tous.

- Mais... Mais ce n'est pas juste...

- Et pourquoi donc ? répondit monsieur Lee tout en sortant ses affaires de ses bagages pour les réorganiser. Vous êtes seulement des employés, peu importe nos décisions, vous n'avez rien à dire.

Après cette brève explication blessante, le roux reprit son activité tandis que le majordome tomba presque assis sur le lit, encore choqué. Comment monsieur Lee pouvait-il tout bonnement les abandonner comme ça, après tout ce qu'ils avaient fait pour lui ? On aurait presque dit que l'homme sans sentiments était de retour.

- Vous avez pensé à Jeongin et moi ? s'emporta-t-il. On est des sans abris. Et je ne parle même pas de ma sœur qui suivrait votre délinquant d'ancien cousin jusqu'au bout du monde, alors que celui-ci n'a plus de toit non plus.

- Dis ce que tu veux, ça ne me fera rien.

- Chan se sert de son salaire pour payer les soins de sa sœur à l'hôpital et pour rembourser les dettes de ses parents ! Hyunjin sera à nouveau une charge pour sa pauvre famille ! Seungmin va-

- Mais je m'en moque !

Changbin se tut. Il n'y avait plus aucun doute, monsieur Lee était redevenu comme avant à cause de son père. Et le pire était que c'était le majordome qui l'avait incité à discuter avec son paternel. Par conséquent, il ne devait pas avoir son mot à dire car tout cela était en quelques sortes sa faute.

- Je t'avais prévenu, non ? reprit le jeune maître en prenant, cette fois-ci, la peine de le regarder. Je t'avais dit que t'allais le regretter. Eh bien maintenant regrette en silence.

- Depuis quand êtes-vous au courant de ce départ ?

- Avant même nos petites vacances. Mais je ne voulais rien vous dire pour ne pas tout gâcher.

- Alors vous voyez que vous avez un cœur et que vous vous souciez de nous !

- Ça, c'était avant que mon père ne m'ouvre les yeux.

Encore cet argument sur lequel Changbin n'avait pas son mot à dire. Cependant, si l'on regardait bien, le père de Felix avait totalement le droit de reprendre son fils. C'était sa progéniture, sa descendance. Et à un moment donné, il devait reprendre Felix avec lui, celui-ci n'allait pas éternellement rester dans leur si grande maison loin de son père. Changbin savait qu'il n'y avait rien à redire, et que tout cela était juste. Il espérait simplement que le jeune maître soit sensible à leur misère, et qu'il décide de trouver une autre solution où ses employés n'allaient pas tous devenir chômeurs.

- Maintenant si tu veux bien, j'ai un père à aller voir.

Si le majordome avait su que cette fameuse discussion père-fils allait faire en sorte d'éloigner autant monsieur Lee de lui, il n'aurait sans doute jamais encouragé son maître. Mais au moins, celui-ci était heureux, et c'était sans doute mieux ainsi. De plus, Changbin était un habitué aux situations difficiles, et il n'allait sans doute pas tarder à trouver une solution une fois dans la rue. Rien qu'une nuit sous un tunnel et il trouverait comment survivre. Du moins, il l'espérait...

•°•°•°•°•°•°•°•

- Te voilà papa, je te cherchais partout.

Felix approcha son père, celui-ci étant en train de traiter de la paperasse aux côtés de son secrétaire. Même en vacances, il fallait toujours répondre à l'appel du travail. C'était une des raisons pour lesquelles le petit roux éprouvait autant d'administration pour son paternel : Il était quelqu'un travailleur et persévérant, ce qui lui avait permis d'atteindre son haut statut.