Chapitre 20

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Je ne cesse de fixer le plafond blanc qui se trouve au dessus de moi

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Je ne cesse de fixer le plafond blanc qui se trouve au dessus de moi. Je ne sais même plus l'heure qu'il est. J'ai perdu la notion du temps, à vrai dire je fais tout pour la perdre. Peut-être deux ou trois jours que je suis enfermée dans cette chambre. Je ne veux pas en sortir. Je ne veux pas affronter ce qu'il y a derrière cette porte. Je sonne comme un adolescent de seize ans mais au point où j'en suis, je m'en fiche royalement. Le seul moment où je sors de ma taverne c'est au moment de la douche, et encore, je fais au plus vite, je ne veux croiser personne dans le couloir.

Super la fin des vacances. Je ne pouvais pas espérer mieux.

Un petit cognement à la porte et je sais immédiatement qui se trouve derrière celle-ci. La porte s'ouvre doucement laissant apparaitre la tête de Gemma. Elle me fait un petit sourire que je réponds simplement par politesse. Elle pénètre complètement dans ma chambre, bien sûr avec un plateau du repas de ce midi.

- Harry.

- N'essaie même pas, soufflais-je en jetant une feuille que j'ai roulé en chiffon.

- Tu ne peux pas rester indéfiniment ici, répond-elle en déposant le plateau sur le bureau.

- J'ai dit non, Gem, râlais-je plus fermement, cette fois.

Je peux entendre ma soeur soupirer. Je sais qu'elle souffre de mon silence, de ma non réaction à tout ça. Je ne veux juste pas en parler, je ne veux pas, est-ce trop demander ? Je me relève doucement, poussant les crayons usés. Depuis que je suis enfermé dans cette chambre, je passe mon temps à dessiner. Tout et n'importe quoi, tout ce qu'il me passe par la tête. Je passe mes mains sur mon visage avant de me laisser tomber assit sur mon lit, telle une loque.

- Comment va-t-elle ? Questionnais-je en jetant un petit regard en direction de ma grande soeur.

- Je ne l'ai pas vu ce matin, juste aperçu, elle était dans la voiture. Sa mère est venue prendre des affaires. Ecoute, tu ne...

- Je suis désolé, la coupais-je.

Gemma s'avance doucement vers moi. Elle pose ses mains sur chacune de mes épaules. Je sais que peux compter sur ma grande soeur, elle a toujours été là, elle ne m'a jamais juger. Elle me comprend mieux que quiconque. C'est trop dur, je vais craquer. Je vais réellement craquer. Je ne pensais pas que c'était possible de sentir comme ça. Je ne pensais pas qu'il était possible d'être autant éprit d'une personne. Je ne pensais pas que ça allait m'atteindre autant. Je ne le pensais pas et j'ai l'impression que tout s'écroule sous mes pieds.

- Pourquoi tu t'excuses, Haz ?

- Pour avoir gâché les vacances, hoquetais-je.

- Tu sonnes comme un enfant Harry. Arrête, tu n'en es pas un. Arrête de t'en vouloir, ce n'est pas de ta faute, on ne contrôle pas ce genre de choses, Harry et tu le sais aussi bien que moi. Hey regarde moi, laisse leur juste le temps de digérer ce qu'ils ont apprit, okay? Ils accepteront avec le temps. Tu sais aussi bien que moi que maman est capable de comprendre ce qu'il se passe. Je pense juste que pour l'instant elle est auprès de son amie qui a son mari malade mais elle viendra te parler et je pense qu'elle ne te jugeras pas.

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