Enquête parallèle

𝑰𝒏𝒕𝒆𝒓𝒓𝒐𝒈𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢(𝐯𝐞𝐬) 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 !

Pdv Marjorie

Je suis dans mon bureau. J'attends les résultats de la perquisition. Tout à l'heure dans l'ascenseur j'ai faillis appuyer sur l'étage zéro. Il faut que je trouve un moyen de descendre! J'ai trop trop envie de savoir. Bien évidement mon côté sage ne sera pas resté bien longtemps en place! Et moi je risque ma place ! Autant se rendre à l'évidence, je n'allais de toutes façons pas tenir bien longtemps. Une semaine de plus ou de moins. Cela fait deux jours que j'ai demandé la perquisition. Donc trois que je suis ici. On aurait retrouvés des traces de sang dans la chambre de la petite. J'attends les parents dans mon bureau avec un agent de police pour avoir encore une fois leurs versions des faits.

-« Donc vous dites que le soir de sa disparition vous étiez tous les deux au travail? Donc vous avez laissés une petite fille de cinq ans seule à la maison? » interrogeais -je.

-« Non.. bien sûr que non. Nous somme occupés mais des parents tout de même. Il y'avait sa nounou Léna Gutierrez. Elle nous a demander de partir plus tôt. Elle est partie quand la petite s'est endormie soit une vingtaine de minutes avant notre arrivé. »
Pauvre Charlotte elle qui connaissait à peine ses parents.

-«  d'accord. Lieutenant allez interroger la nounou. Vous savez pourquoi elle voulait partir avant ? »

-«  elle est partie voir sa mère très malade il me semble. A l'hôpital. »

-«  daccord merci de votre patience. Toutes mes condoléances et courage. »

-«  merci. »

Ils sortent.

-«  ce n'est pas eux, néanmoins on les gardes à l'œil. Ils savent quelque chose.
Allez à l'hôpital pour qu'ils vous confirment la venue de Mademoiselle Gutierrez. Et ramenez là pour l'interroger. »

-«  bien Marjorie. A toute à l'heure. »

-«  à toute à l'heure Logan. »

J'ai remarquée  quelque chose d'étrange. Il y'a quinze ans de cela, une autre petite fille de cinq ans a été assassinée dans des circonstances étrangement semblables.
Je dois aller au archives étudier ce dossier. Je m'en vais donc dans le bureau de mon très cher patron fort aimable que j'aime tant. ironie quand tu nous tient.

Je toque à la porte. Et l'ours me dit d'entrer.

-«  bonjour mon... ah bonjour messieurs. »
Monsieur Calvet est avec un collaborateur je présume. Un homme disons assez âgé au vu de ses cheveux grisonnant.

-« Ah parfait Lucien! Ça sera un café noir sans sucre pour moi s'il vous plaît. »

-«  euh je ne suis pas.. »

-«  sans sucre. » ajoute mon patron.

Au vu du regard que me lance mon patron je sors du bureau et vais faire le café.

-«  depuis quand tu prends un café noir sans sucre? »

Dylan me regarde souriant.

-« hey ! Le " collaborateur" de notre très cher patron m'a pris pour une secrétaire ou une serveuse. Et notre très cher patron a rajouté " sans sucre" avec un regard bien appuyé qui voulait sans doute dire " vas y sinon squik"!

Dylan rit jaune.

-« donne moi ces cafés. Il te fallait quoi dans le bureau du nounours? » oui avec Dylan nous l'appelons comme cela. Il affirme que quand on apprends à connaître monsieur Calvet celui ci se révèle être un vrai nounours.
Moi je penche plus pour l'ours mal léché.

-« L'autorisation des archives et aussi où elles se trouvent. »

-« deuxième étage. Et vas y tu as l'autorisation. »

-« merci Dydy! » dis-je en lui faisant un bisou sur la joue.

Tout le monde dans l'open space nous regardent mal. Ils vont colporter des rumeurs. Mais désolé de vous décevoir Dylan est gay !  Mais il préfère ne pas s'étaler sur sa vie privé.

-« à toute !! »

-« à toute! »

Je prends l'ascenseur. J'arrive au deuxième étage. Je cherche l'année 2004. Et le prénom ainsi que le nom Charline Voisin. Au bout de quinze minutes je trouve le dossier.

Charline voisin Daudou
Née le 10 juin 1999
Decedee le 5 mai 2004

Soit presque 5 ans dans un mois et cinq jours elle allé avoir cinq ans tout comme Charlotte. Les circonstances de la mort sont étrangement  semblables. Les premiers suspects étaient les parents et la nounou. Cette affaire a été classée. Après six mois d'enquête. L'enquêteur sur cette affaire a disparu trois mois après la classification de l'enquête. Les circonstances du décès n'ont jamais été déterminées. 
Mon téléphone sonne.
Appel entrant
Numéro masqué.
Néanmoins je décide de décrocher.
-« ici l'enquêtrice Benvenuto j'écoute! »

Une respiration se fait entendre.
Les lumières s'éteignent. Mon pouls commence à accélérer. Je transpire. Mes jambes sont littéralement du coton.

-« Les réponses que tu cherchent se trouves à l'étage mystère. Écoute ton instinct Marjorie ! »

Les lumières se rallument et le téléphone raccroche. C'était une voix trafiquée mais je suis presque sûr que c'était la voix d'un homme. Je prends les archives et je remonte à mon bureau.

Dans l'ascenseur, je remarque l'emplacement pour mettre une clef. C'est sûrement ça qui doit débloquer l'étage zéro. Je dois y aller il le faut. Qui cela pourrait bien être au téléphone? Mon patron qui me teste ? Impossible. Cependant j'ai l'impression qu'il essaye de ralentir un peu l'enquête. Sûrement pour voir si je suis capable malgré tout d'avancer. J'ai signé un contrat qui stipule qu'il peut m'attaquer en justice si jamais je descendais à l'étage zéro. Je n'ai pas l'envie ni le besoin de foutre en l'air ma carrière d'enquêtrice pour cela. Être une femme dans ce milieu est déjà bien assez dur ! Et je n'ai pas besoin d'un procès en plus !

Enfin à la maison ! Nelson m'attend de pattes ferment ! Je lui donne à manger et me replonge dans l'enquête. Les analyses prouvent que les traces de spermes retrouvés sur les deux fillettes correspondent. Donc c'est bien le même individu. Cependant il n'est pas fichier. 
Mon téléphone sonne encore une fois.
Appel entrant: numéro masqué.
J'hésite concrètement à décrocher. Mais mon doigt glisse sur le bouton vert.
La même respiration se fait entendre. Nelson pourtant tranquille jusqu'à présent se mit a aboyer ainsi qu'à grogner.
-« n'oublie pas Marjorie. L'étage zéro est la clef. »
-« Qui êtes vous à la fin?! »
-« étage zéro! »
Et le téléphone se coupe. Nelson se calme net. Qu'est-ce qui vient de se passer?
Un bip provient de mon téléphone.
Une nouvelle notification un message
n'oublie pas Marjorie l'étage zéro. A oui et si j'étais toi je changerais mes serrures. Tes draps sentent très bons !
Blême je regarde autour de moi. Je me lève et part en courant a ma porte et verrouille tout. Je fermes aussi mes fenêtres. J'appelle Dylan.
-« Enquêteur Dylan Cassiopée j'écoute. »
-«  Dylan? C'est Marjorie. Dis moi tu pourrais tracer un appel pour moi ? » dis-je en essayant de garder ma respiration stable.
-«  pas de soucis envoie le moi. »
-«  merci ! À demain! »
-«  à demain ! »
Je raccroche et pars en courant dans ma chambre. Paniquée j'allume ma lumière.
Mon lit est défait et sur le mur est tagué en rouge « Étage zéro »...
Je savais qu'en tant qu'enquêteurs on est souvent confrontés à des menaces. Mais de là à cela....