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Il marchait seul dans les rues sombres et froides de sa ville. Où allait-il exactement ? Il n'en sait rien.
Plus il marchait, plus il se repassait la scène de plus tôt en boucle. Est ce que Changbin avait raison ? Est ce qu'il devrait retourner chez ses parents ? Est ce qu'ils s'inquiétaient pour lui ?
Sans s'en rendre compte, ses pieds le menèrent à une maison qu'il connaissait que trop bien. Il continua d'avancer et se retrouva en face de la porte. Il prit une grande inspiration et frappa de trois coups faibles. Il attendit quelques minutes puis se dit que c'était peine perdu, alors il fit demi tour. Alors qu'il allait quitter le porche de sa maison, un bruit de porte l'interpelle. Il se stoppa automatiquement.
« - J-Jeongin ? »
Cettevoix... Cette voix qu'il pouvait reconnaître entre milles, cette voix qui avait bercé sont enfance, cette voix qui avant était si rassurante...
Il se retourna petit à petit avec les larmes aux yeux. Alors ça se passait comment ça quand on retrouvait sa mère ? Était-ce ce sentiment là ?
Il s'avança doucement dans le but d'enlacer sa mère mais quand il arriva à proximité, elle se recula, toute tremblante.
« - J-Jeonginnie... parla-t-elle faiblement, p-pars s'il te plaît...
- M-mais pourquoi...? demanda le fils, blessé, Je veux juste rentrer à la maison... »
Sur les joues des deux protagonistes tombaient des larmes de tristesse.
« - C'est qui qui vient nous déranger putain ! s'écria une voix grave eau loin dans la maison, Reviens là, j'en ai pas fini avec toi ! »
Jeongin se crispa à l'entente de cette voix, puis ce qu'il vint d'entendre tourna dans sa tête avant que le noiraud ne regarde plus attentivement sa mère.
Il écarquilla les yeux. Sa robe de nuit était déchirée, sa lèvre inférieure elle, était coupée au coin, des bleus percement des bras fins et fragiles.
Il mit peu de temps avant de réaliser ce qui se passait. Une colère noire s'installe en lui.
« - Maman... Il est où...? demanda-t-il de sa voix glaciale. »
Elle était dure, froide, mais pas contre sa mère, non, contre son père.
« - J-Jeong laisse tomber, essaya de dissuader sa mère avant un sourire, Il va te faire du m-mal, tu fais pas le p-poids... »
Ledit Jeong serra les poings. Il le savait lui aussi, qu'il ne faisait pas le poids contre son paternel, mais s'il ne fait rien, pour lui cela voudrait dire qu'il était bel et bien inutile, ne pouvant même protéger sa mère.
Il s'avança et essaya de forcer le passage que sa mère lui bloquait.
« - Laisse moi passer maman, sa voix claqua dans l'air, faisant frissonner sa maternel.
- N-Non Jeongin... »
Après ce refus, le noiraud prit sa mère par l'épaule et essaya décaler cette dernière malgré sa résistance. Mais très vite, ils se firent couper par un nouvel arrivant.
« - Eh bah alors le petit pd ? Tu es de retours ? Bien ! Plus on est plus on ri ! ricana l'homme. »
Un sourire sadique s'empara de la bouche de son géniteur, ce sourire qu'il ne pourrait jamais oublier, ce sourire que l'homme avait quand il le violait, quand il le frappait, quand il subissait.
« - Bah alors ? Tu voulais pas me voir ? s'amusa monsieur Yang, Ton papa bien aimé ~ Je t'ai manqué pas vrai ? »
Jeongin resta silencieux, terrorisé de répondre. S'il le faisait, allait-il encore le frapper ? Encore le violer ? Encore s'en prendre à lui ?
« - Répond petit con... grogna son père je t'ai manqué ?
- N-non, répondit Jeongin avec le peu de confiance qu'il lui restait.
- Répète ?
- N-Non tu m'as pas manqué, répéta-t-il alors. »
Le visage de son père se crispa. Il n'avait donc pas manqué à son fils... Prit d'une colère, il s'approcha violemment de Jeongin, malgré les cris de sa femme, et il le prit par le cou. Il serra celui-ci aussi fort qu'il put en plantant ses yeux noirs de colère dans ceux apeurés de son fils.
« - Alors comme ça je t'ai pas manqué ? Même pas nos parties de jambe-en-l'aire ? questionna-t-il. »
Les larmes de Jeongin recommencèrent à tomber. Les souvenirs lui revirent en pleine face comme une claque. Puis il sentit que l'autre main de son père se posa sur son épaule et glissa de celle-ci jusqu'à son ventre, puis de son ventre jusqu'à son bassin, de son bassin à son entre-jambe. Il essaya de repousser son vis à vis avec ses bras mous mais n'y parvint pas. Sa mère cria plusieurs fois à son mari d'arrêter, de laisser leur fils partir mais l'homme n'était pas du même avis.
Quand le visage de l'homme s'approcha un peu trop de celui de sa progéniture, que ce dernier sentit le souffle de son vis à vis sur ses lèvres, qu'il vit la proximité qu'il y avait entre eux, il fut pris d'une panique intense.
« - Hé ! Lâchez le ! cria une voix derrière le noiraud. »
Jeongin retomba presque immédiatement au sol alors ce cris. Ses yeux remplirent de larmes avant de se tourner lentement vers les deux silhouettes qui elles, arrivèrent en courant vers les trois personnes.
Une des deux personnes se précipita vers lui et il fondit en larmes sans pouvoir s'en empêcher.
Est ce que c'était définitivement fini ?
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