La Lettre

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Chère Ode,

Je ne suis pas très doué pour ce genre de choses, mais tu m'as demandé de t'écrire, alors je le fais. J'aurais dû le faire plus tôt, mais le temps me manquait. Crois-moi, dans ma tête, constamment, je formulais les mots justes à t'écrire.

Je ne sais pas quand tu recevras cette lettre, mais pour moi, le grand jour est dans quatre jours, on met enfin le plan a exécution. On ramenera tout le monde à la maison.

J'aurais aimé que tu sois là. Il y a des êtres qui viennent d'autres mondes, un raton-laveur de l'espace, tu aurais halluciné. Surtout, j'aurais aimé te revoir avant de partir.

Ode, je vais être honnête, il y a une probabilité non négligeable que je n'en revienne pas, et ça m'effraie, plus que tu peux l'imaginer. Vivre dans cette peur, c'est horrible. Je suis terrifié, si tu veux, je ne veux plus avoir peur comme ça tout le temps. Tout ce que je veux, c'est revenir chez moi, à toi. J'ai une boule dans le ventre, je crois que tout le monde l'a, même si on se le cache tous. Quelle belle bande de super-héros tremblants on fait, si tu nous voyais.

Cette peur, c'est aussi celle de te laisser, sans moi. Je suis certain que tu te débrouilles très bien, mais j'ai traversé le deuil d'un amour, je sais à quel point c'est horrible, je n'ai pas envie de t'infliger ça, pas encore. Je sais que c'est facile de t'écrire de ne jamais perdre cet espoir que tu as dans un jour comme celui-ci où il est à porté de main. Mais je veux que tu me promettes de garder cet espoir dans les jours noirs où tu te sentiras complètement seule, s'il y en a, de garder cette raison de vivre, je t'en prie. Je parie ma vie sur toi. Je veux te voir sourire, et non pleurer pour ceux dont le temps est venu. Même si tu ressens le contraire, tu es plus grande que ta souffrance, tu l'as toujours été. Et grâce à toi, je le suis aussi. Parce qu'en plus d'être ma raison de vivre, tu es ma raison de mourir.

Cette peur, elle me murmure de t'écrire que je t'aime, même si je l'ai fais mal, même si j'ai été terriblement blessant, je veux me rattraper, je vais me rattraper. La meilleure façon de te le montrer, c'est de te ramener Alban, au prix de ma vie s'il le faut. Je vais te ramener ton fils, et je t'aimerai du mieux que je peux. Nos chances de survies, elle ne sont pas top, je ne reviendrai peut-être pas. J'ai peur que si j'y reste, personne ne se souvienne de toi, de tes mains aimantes qui ont su me remodeler, de tes épaules fortes qui m'ont portés, de ton visage qui a enduré les injures que je disais, de tous tes efforts pour m'aimer.

Stephen King a dit un jour que le salut et la damnation était la même chose, et je n'ai jamais compris ce qu'il voulait dire. Jusqu'à maintenant. Peut-être que c'est ça, mon salut, te rendre justice. Je ramènerai Alban, même si je dois en mourir.

Bruce m'a raconté une drôle d'histoire l'autre soir, alors que je lui parlais de toi. Je dois avouer qu'il a ça en plus de moi, l'esprit fin. Il savait très bien ce que ça allait signifié, quand il a pris un air faussement innocent et m'a raconté l'histoire des ascenseurs.

Savais-tu que l'ascenceur a été inventé avant le gratte-ciel ? C'est grâce à l'ascenseur qu'on a pu concevoir les gratte-ciel. En 1852, Elisha Graves Otis a conçu le premier ascenseur sécurisé à Yonkers, au sud de l'état de New York. Dans les années suivantes, Otis a perfectionné son dispositif et c'est cette technologie nouvelle qui a permis l'augmentation de la hauteur des bâtiments. Avec la naissance de la charpente métallique en 1885, les architectes n'ont plus connu de frein à leurs ambitions et l'ascenseur à permis d'envisager de toucher le ciel.

Tu te demandes sûrement pourquoi Bruce m'a raconté ça, et surtout pourquoi je te l'écris.

La machine que j'ai construite, je n'ai pu la construire seulement parce que tu es entrée dans ma vie. Je m'en fiche que ce ne soit pas pour les bonnes raisons, tu m'as remonté à la surface, tu m'as fait revivre. Je ne t'en remercierai jamais assez. Tu es celle qui sauvera tout le monde, enfin, tu l'as déjà fait.

Je pense que tu es comme un acsenceur, tu as permis cette machine à remonter le temps, comme l'inventeur de l'ascenseur a permis l'invention des gratte-ciels : personne ne s'en souvient. Personne ne se souvient de l'inventeur de l'acsenceur. Tout le monde oublie leur importance. Ode, tu as permis mon invention qui sauvera tout le monde, tu es mon acsenceur, celui de tous. Tout ces gens seraient resté morts si je ne t'avais pas rencontré, ça donne le vertige, mais surtout je me sens incroyablement chanceux, parce que je suis le seul à avoir vu ton visage.

Derrière chaque gratte-ciel se cache un ascenseur, derrière ces vies qu'on sauvera, tu seras là. Tu es déjà derrière la mienne. Et comme l'inventeur de l'acsenceur, j'ai peur que s'y je meurs, tout le monde t'oublie. Il n'y a pas pire que l'oublie. Personne ne saura alors ce que tu auras sacrifié pour eux, tu as déjà sacrifié bien plus que ta vie, et je crois que c'est ça, un héros. Pas celui qui se sacrifie, parce que la mort arrête tout pour le mort, plus de douleur, rien. Celui qui laisse l'autre se sacrifier est le vrai héros, parce qu'il sait l'infinie et délirante souffrance qui l'attend. En me laissant faire cette machine et partir pour le QG des Avengers, tu me laisses me sacrifier. Tu es le véritable héros. Je voulais que tu le sache, au cas où, à quel point tu es forte, que tu es plus grande que ta souffrance. Rassures-toi, je ne compte pas me laisser faire, je vais faire mon possible pour t'épargner cette souffrance et je revenir en vie.

Les ascenseurs sont les héros, pas les gratte-ciels. Et pourtant, ils sont ceux qu'on oublie.

Je ne t'oublierai jamais,

Tony, pour tonjours.

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Salut à tous.tes, c'est la fin de cette fiction que j'ai adorée écrire, et que j'espère vous avez aimée, elle représente beaucoup pour moi, j'y ai mis une partie de moi dedans, et je vous remercie sincèrement de m'avoir accompagné dans cette aventure. Je le pense vraiment quand je vous dis que vous êtes mes ascensceurs, merci d'avoir permis à mes histoires d'exister, merci de m'avoir aidé à exister. Peut-être que cette histoire vivera un peu en vous, merci, si c'est le cas, de m'avoir laissé une petite place dans vos vies. Parce que vous avez une place dans la mienne.

Je dois avouer que je suis triste d'avoir fini de l'écrire. Ça a été un vrai plaisir, une vraie épreuve, et parfois je pleurais, je souriais, en l'écrivant.

Si vous avez des questions, des remarques, des requêtes, des  conseils, d'autres envies de fiction sur un personnage (n'hésitez pas à m'en suggérer, je suis à court d'idée ^^) , c'est avec plaisir que j'y répondrai. Cette plate-forme permet la communication entre auteurs et entre lecteurs, c'est pour ça que je l'aime, parce qu'il y a vous.

Alors je vous faire une FAQ sur VOUS ! Je vais poser les questions, et vous y répondrer en commentaire, que je retranscrirait dans un chapitre. J'ai envie d'en apprendre plus sur vous, et d'avoir vos opinions sur certaines choses, à vous la parole ! Ça vous dit ?

 Ode Aux Ascenseurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant