Chapitre XV

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*Sympathie pour le fermier*

Pas un mot, ou presque. Un regard, ou plus. Comme s'ils s'étaient entendus, Tony et Ode avaient sauté dans l'ascenseur. Ode n'avait pas pensé à prendre son sac à dos alors qu'ils descendaient vers l'entrée. Elle regardait la mâchoire serrée de Tony, presque aussi stressée que lui.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le rez-de-chaussée. Là, une petite bande de héros les attendait, Ode et Tony eurent presque le souffle coupé.

- Tony, ravie de vous revoir, lança Steve.

Celui-ci serra la main de Tony. Steve était accompagné de Natasha, Bruce, Clint et Scott Lang. Ils étaient tous tendus. Des compagnons qui avaient laissé un des leurs s'engouffrer dans le désespoir et celui qui avait rejeter leur main tendue. Mais aujourd'hui, ils ne voulaient pas parler de ça, ils voulaient faire comme si c'était oublié, parce que le gouffre était rebouché, pourquoi se préoccupé de comment s'est arrivé ?

- Ravie de vous revoir tous, les salua Tony.

Ils lui firent un signe de tête avant de replonger dans le silence. En fait, ils attendaient que Tony mentionne la jeune femme qui se tenait à ses côtés, ou qu'elle dise un mot. Rapidement, elle sentit que les regards l'interrogeaient, et ne sachant pas trop faire d'autre, elle se présenta :

- Et je suis tout aussi ravie de vous rencontrer. Je suis la femme de ménage de M. Stark.

- Je te demande pardon ? s'étouffa Tony.

Il se tourna vers elle, pris de court, par sa réplique, mais elle semblait tout aussi prise de court que lui.

- Je suis désolé mais je savais pas quoi dire d'autre pour justifier ma présence, grimaça t-elle.

- Justifier ta présence ? Pourquoi aurais-tu besoin de faire ça ? Ce ne sont pas mes parents !

- Je sais je sais, j'ai paniqué.

Elle grimaça d'excuse tandis que Tony rougit de la situation. Comme un vieux couple qui se disputait.

-Tony, intervint Natasha, nous voudrions te parler de quelque chose d'important.

L'homme de métal se reprit et déclara d'un air professionnel :

- Évidemment, allons dans le salon, ce sera plus confortable, et Bruce aura...de la place.

Bruce avait gardé sa forme hulkienne, pas facile de trouver un endroit où il rentrerait. Il prit les escaliers et les autres l'ascenseur. Dans cette petite boîte de métal, ils n'eurent ni le temps ni la volonté d'échanger des banalités.

Ils s'assirent sur les fauteuils et canapéd. Tony et Ode allèrent leur chercher de quoi boire. Elle le regardait du coin de l'œil, comme s'il était un vase qui pouvait se briser à tout moment. Pendant ce temps, les vengeurs examinèrent avec stupéfaction l'ordre et la propreté du lieu. Ils avaient le souvenir d'un Tony alcoolisé qui ne lavait plus rien, même pas lui-même. Et il se tenait là, frais comme un tournesol, à côté d'une femme qui était son soleil.

Tous assis, Scott prit la parole et raconta sa singulière aventure au niveau subatomique. Il venait d'en sortir et découvrait à peine le monde à moitié en vie. Tony le regardait d'un air sérieux. Ode le regardait d'un air émerveillé, elle ne comprenait pas tout, mais elle savait que c'était le genre de trucs qui n'arrivent qu'aux héros. Voyant l'administration de la jeune femme, Scott rendit son récit plus théâtral, il aimait son regard brillant.

- C'est bien beau tout ça, conclut Tony, mais je suppose que vous n'êtes pas venu ici pour impressionner la galerie, non ?

Ode donna un coup de coude à Tony, il était rude. Il allait tout gâcher. Ses amis étaient enfin revenus, les rembarrer méchamment n'étaient pas ce qu'il voulait, au fond. Il devait oublier son ego. Scott devint vite sérieux, impressionner par ce que représentait Tony, le célèbre Iron Man.

 Ode Aux Ascenseurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant