14 jours avec un psychopathe [ SKZ Lee Know FF ] (terminée)

chapitre 12

Le cheval dont je m'occupais était un poney de petite taille et de robe alezane, la crinière épaisse, la queue et le pelage fournis. Je prenais ma tâche à coeur et le brossais délicatement de façon circulaire. Quand j'eu finis, je ne pus résister à lui faire des tresses. Il était tellement mignon avec ses petits yeux noirs. Je pris une carotte dans le bac à légumes discrètement et la lui donnai sans que personne ne me voit. Je lui dis au-revoir, contre mon grès quand le fermier m'annonça que je devais aller m'occuper des moutons.
- A Dieu Caramel, je t'aime, ne m'oublie pas !
- Bon t'as fini ton cinéma ? me railla le fermier.
- C'est pas du cinéma, on a eu une connexion Caramel et moi, c'est du sérieux vous savez, insistais-je.

J'arrivai dans l'enclos des moutons, triste d'avoir quitté mon meilleur ami Caramel. Mais je ne le fu pas longtemps quand je vis Minho bataillait avec une brebis.

- Oh Minho t'es là ?
- Oui, le fermier vient de m'assigner comme corvée de tailler les sabots de ces trucs.

La brebis qu'il tenait lui donna soudain un coup de tête dans le torse avant de s'en aller.
- Je crois que tu l'as vexé.
- Ha ha, lâcha-t-il sarcastique en plantant ses yeux dans les miens.
- Bon ok j'vais t'aider.

Après de tumultueuses tentatives, nous avions finalement réussi à coincer la brebis rebelle dans un coin. Je me chargeai de la tenir fermement, la mettant sur son arrière-train et l'appuyant contre mes jambes. Minho s'occupa d'éliminer la saleté présente au niveau des sabots et à l'aide de la cisaille, coupa la corne excédentaire qui poussait sur la plante du pied.
Il était très attentif et avait l'air de savoir ce qu'il faisait.
- T'as déjà fait ça ?
- Non. Mais le fermier m'a bien expliqué.
- T'es doué.
- Merci.

Puis nous nous occupâmes des quelques autres animaux dont le fermier nous chargea.
- Vous formez un bon duo vous deux, très efficace ! nous félicita-t-il.

Minho me lança un regard sur le côté, son sourire narquois au coin.
Puis nous nous assîmes sur un banc près des vaches, attendant que les autres finissent leur tâches et nous rejoignent.

- Minho, hier soir, il s'est passé un truc.
- Dis moi.

Je lui racontai alors l'évènement de la veille, dans les moindres détails.

- Ça fait peur, ce mec est flippant, ça me rassure pas d'être dans le même endroit que lui, frissonna-t-il. Et je m'inquiète pour toi aussi, il est toujours en train de te fixer, comme s'il te convoitait.
- T'inquiètes pas trop. Il arrivera rien tant que personne ne se retrouve tout seul avec lui. Il est pas du genre à passer à l'action en public mais plutôt à faire ses coups bas discrètement.
- Et ne sors plus dehors toute seule. Si t'arrives pas à dormir, tu peux m'envoyer un message. Passe moi ton téléphone.

Je sortis mon cellulaire de ma poche et il s'en empara.
- Le code ?
- 0325

Je le vis tapoter son numéro de téléphone et s'enregistrer en temps que « Minho le plus beau ».
- T'es sérieux ? ricanais-je.
- Bah ouais, en plus ça rime.

Je levai les yeux aux ciels avant de reprendre mon téléphone et lui envoyer un message pour qu'il puisse avoir mon numéro sur le sien.
- Voilà, t'as plus qu'à m'enregistrer.
- Tu veux que j'écrive quoi ?
- Comme tu veux...
- Ok.
Il me montra fièrement le nom qu'il m'avait donné, un simple coeur rouge.

Je souris sans arriver à me retenir, et tourna la tête cachant mon visage de mes cheveux, gênée.
- Tu caches tout le temps ton visage quand t'es gênée, mais avec ces cheveux devant je peux plus voir comment t'es jolie.
- Mais arrête !
- Mais de quoi ?
- Bah de me faire rougir comme ça !

Il éclata de rire, laissant parvenir à mes oreilles la douce mélodie de son rire cristallin. J'enfui mon visage dans mes mains, submergé par la gêne à un stade où je n'avais jamais été.

- Tu te rend comptes qu'on a quand même mit dix jours avant de s'échanger nos numéros. J'avais peur qu'on se quitte sans le faire mais je trouvais pas le bon moment pour te le demander. Et bah voilà maintenant c'est fait, ça me fait un poids en moins, m'avoua-t-il.
- T'façon je comptais te le demander le dernier jour.

Pendant un moment il ne répondit pas. Je levai alors la tête et le vis en train de regarder au loin. Je fis de même et aperçue Brian, encore.
Il était entouré d'une aura sombre. Les mains dans les poches, adossé contre un pilier, ils nous fixaient à tel point qu'il aurait pu nous poignardé du regard.

- Oh là là, il soule celui là, souffla Minho.
- On devrait peut-être aller ailleurs.
- Ok.

Il me prit par la main, fusillant du regard Brian, comme pour lui faire comprendre que j'étais déjà prise.
Je me demandai alors si j'étais vraiment déjà prise. Après tout, on n'avait rien clarifier du tout sur notre relation. Je savais juste qu'on s'aimait bien tous les deux, mais je ne savais toujours pas ce qu'on était. J'aimerai bien que ce soit plus clair, mais c'était mieux de ne pas presser les choses.