𝑷𝒔𝒚𝒄𝒉𝒐𝒕𝒉𝒆𝒓𝒂𝒑𝒚 •° ʰʸᵘⁿⁱⁿ

O

- Tu fais de la danse ?

- Je VAIS faire de la danse.

Avec des yeux reflétant à la fois sa surprise et sa joie, Chan avait offert un large sourire à son ami. Hyunjin venait de le prendre au travail, et désormais, les deux marchaient en direction de la maison du noiraud alors que le soleil se couchait peu à peu derrière les immenses buildings. Rien ne les pressait, comme l'un vivait seul, et que l'autre vivait quasiment sans ses parents. Ainsi, ils prenaient tout leur temps dans leur marche parlant de tout et de rien, profitant du moment.

- Hier, le docteur Yang m'a emmené dans un studio de danse, Hyunjin raconta avec les lèvres étirées. Et... Je me suis senti vraiment bien. C'est comme si... La danse a été créée pour moi.

- Hin, je te reconnais bien là. Donc, tu t'entends bien avec lui, maintenant ?

En réalité, ils s'étaient toujours bien entendu depuis le départ, dans le cadre où il n'y avait encore jamais eu de disputes entre eux. C'était parce qu'en tant que psychologue, Jeongin ne pouvait pas se permettre de s'emporter. Il était patient et toujours calme. La meilleure question était plutôt : Hyunjin avait-il finalement de l'estime pour le jeune docteur ?

- On ne s'est jamais mal entendu, répondit-il, les épaules haussées. Mais... Peut-être que je commence à bien l'apprécier.

- Tu peux répéter ça ?!

- J'ai dit "peut-être", hyung !

Le plus âgé tapa dans ses mains en sautillant, soudainement tout excité. Il avait attendu cette phrase depuis le départ, et ne s'attendait pas à ce qu'elle sorte si tôt. Chan était quelqu'un de très empathique. Peu importe le proche, lorsque son entourage était heureux ou commençait à l'être, c'était toujours comme si ça lui arrivait à lui. Inversement, lorsqu'une personne allait mal, il souffrait avec elle.

- J'imagine que tu n'as donc couché avec personne, hier soir ? espéra-t-il.

- Et tu imagines aussi que je vais te décrocher la lune cette nuit ? Ça se fait pas si facilement, hyung, pour la ÉNIÈME fois.

Heureusement qu'ils étaient arrivés, parce que sinon, Hyunjin se serait engagé dans un long discours sur comme quoi Chan ne connaissait pas le plaisir charnel et qu'il ne comprendrait pas.

- Je te laisse, souffla le noiraud en poussant l'énorme portail menant dans l'enceinte de sa maison. Bye.

- À demain Jinie.

Le plus âgé fit demi-tour pour, cette fois-ci, prendre le chemin de sa maison. Hyunjin, quant à lui, traînait toujours autant le pas, même s'il était déjà chez soi. Il entra sans enthousiasme et s'était dirigé vers les escaliers, quand il fut interpellé par une voix familière.

- Mon soleil...

Sa mère ?

- M'man ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Madame Hwang se dressait dans l'encadrement de la porte menant au salon, avec un énorme sourire et le plat préféré de son fils entre les mains. Mais Hyunjin n'avait pas le temps de s'en préoccuper, il était encore choqué de voir sa mère à la maison.

- Euh... Tu fais quoi ici ? il s'approcha d'elle.

- Comment ça ? Mais je suis chez moi, répondit la jeune femme avec joie. Allez viens, on va dîner.

Encore choqué, le noiraud suivit sa génitrice alors que de nombreuses questions trottaient dans sa tête. Mais il n'était pas encore au bout de ses surprises.