Once Upon a Time - Enchanteresse - Tome 1 : Fleur de Lys

CHAPITRE 11 : Le Dalmatien

Storybrooke, 30 septembre 2011

Constance et Alexandre avaient terminé leurs sandwiches et flânaient maintenant à travers le parc, pour ensuite retourner chez eux.
La jeune femme passa une main dans ses cheveux et laissa le soleil lui caresser le visage avec un sourire.
Soudain, elle sentit un bras se poser sur son épaule. Elle tourna la tête vers son ami.
« Oui ? »
Alex fit un de ses sourires éclatants.
« Ça te dit qu'on aille au cinéma ? »
Constance sourit avant de dégager le bras de son meilleur ami d'un air désolé.
« Écoute Alex, j'aimerais bien, mais j'ai des choses à faire.
- Mais tu as toujours des choses à faire ! »
La jeune femme grimaça car elle savait que c'était le cas.
« Tu peux me dire ce que tu as à faire de si important ? » demanda le jeune homme en croisant les bras sur son torse.
Naturellement, analyser les médicaments que Regina lui avait donné et passer à la boutique de Mr Gold n'étaient pas des activités valables pour lui. Elle s'apprêtait à inventer un mensonge... encore... - Elle avait l'impression de ne faire plus que ça. - , quand son téléphone sonna. Sauvée par le gong. Alors qu'elle allait décrocher, elle fronça les sourcils à la vue du prénom qui s'affichait : Mike. Le Docteur Mike Thompson était le sous-directeur du musée et également l'ami de Constance, bien qu'ils ne se voient en dehors du travail que très rarement. C'était un homme dans la trentaine, intelligent, charismatique et toujours impeccable, parfois trop axée sur son travail. Cependant, il était de bonne compagnie.
Si la jeune femme s'était étonnée de son appel, c'était parce qu'il ne l'appelait jamais lors des jours de congé de celle-ci. Même Alex, qui s'était penché par-dessus son épaule, fut étonné. Constance haussa les épaules et décrocha.
« Allô Mike ? Tout va bien ?
- Oui... Enfin, disons que ça pourrait aller mieux. »
Constance fronça les sourcils.
« Ah oui ? Pourquoi ?
- Le musée va très bien, ne t'inquiète pas... Mais j'aimerais que tu dises à ton amie Rachel que ta boutique d'apothicaire est fermée. Elle me harcèle depuis tout à l'heure pour avoir son shampoing bio ou je ne sais trop quoi... Enfin bref, j'aimerais que tu m'aides à la mettre dehors ou à lui donner ce qu'elle veut, et je te suggère d'installer ta boutique ailleurs que dans le musée ! Pourquoi pas chez toi ?
- La boutique est très bien où elle est, Mike, contesta la jeune femme. Alors, je sais que tu n'aimes pas Rachel, mais tu vas lui donner ce qu'elle souhaite. »
Constance entendit Mike marmonner à travers le téléphone.
« D'accord... accepta-t-il. Mais je ne sais pas où tu caches ta lotion magique ! »
La jeune femme aux cheveux d'or émit un petit rire.
« Très bon jeu de mot ! Même si je doute qu'il soit volontaire. »
En effet, le sous-directeur n'avait jamais fait une seule blague, du moins, à sa connaissance.
« Et puis, je sais qu'on est ami Mike, mais je suis également ta patronne. Alors, j'aimerais que tu témoignes un minimum de respect pour ce que je fais. Oh ! Et aussi, c'est un shampoing antipelliculaire bio à l'orange, pas une lotion magique. »
Constance entendit soudain son ami faire un petit cri.
« Mike ? Ça va ?
- Dépêche-toi ! Elle menace de casser la vase en terre cuite datant du IIème siècle ante Christum natum, si je ne lui donne pas son shampoing ! »
La jeune femme se crispa.
« OK ! Je me dépêche ! »
Si Rachel faisait volontairement quoi que ce soit au vase, leur amitié risquait d'être mis à mal.
« Alors, je crois que je t'avais donné un double de la clé, non ? » demanda-t-elle.
Elle entendit Mike farfouiller dans son immense trousseau de clé. Elle n'avait jamais vu quelqu'un ayant autant de clés ! D'ailleurs, c'était plutôt ironique car son alter ego de conte de fée pouvait crocheter une porte sans problème.
« Oui je l'ai ! s'exclama-t-il. C'est bien une clé de serrure à goupille ? »
Constance plissa les yeux.
« Une quoi ? »
Il soupira.
« Laisse tomber... Il y a un point bleu dessus ?
- Pourquoi tu ne m'as pas dit ça en premier ? le réprimanda-t-elle. Oui, c'est celle avec le point bleu.
- Parfait ! Mademoiselle Tatch, veillez me suivre. Nous allons  chercher votre... shampoing. »
Constance attendit qu'ils soient arrivés à la boutique.
« Voilà ! Je suis à l'intérieur.
- Bien, va dans le deuxième rayon, quatrième étage vers le milieu. Il doit rester trois bouteilles avec une étiquette bleue où il est écrit « Shampoing antipelliculaire à l'orange bio ».
- Eh bien, je ne m'attendais pas à autant de précision...
- Je ne suis pas propriétaire de ma boutique pour rien.
- Oui voilà ! Je l'ai trouvé ! Le prix est de quinze dollars, c'est bien ça ?
- Oui.
- Oh ! Avant que j'oublie, ajouta-t-il. Mademoiselle Blanchard m'a téléphoné. Elle aimerait faire une visite avec sa classe. Je l'ai mise à mardi de la semaine prochaine, comme ça tu es là. Je sais que tu veux t'occuper des visites guidées, donc je lui ai dit que tu lui enverrais toutes les précisions. Mais elle voulait te poser quelques questions, je te dis son numéro ?
- Ça ira, je passerai la voir.
- D'accord, comme tu veux. A lundi Constance !
- A lundi ! »