CHAPITRE 13 : Le Nouveau Professeur

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Storybrooke, 30 septembre 2011

Alexandre avait finalement décidé d'aller seul au cinéma, c'est pourquoi Constance marchait dans les couloirs de l'école où travaillait Mary-Margaret Blanchard. Elle avait remis sa veste semblable à un costume qui lui donnait un air plus formel avec son chemisier. Seules ses baskets blanches contrastaient avec son allure. Elle marchait d'un pas vif et sûre d'elle. Les membres du personnel la saluaient respectueusement, mais gardait tout de même un air craintif. Tout le monde à Storybrooke connaissait son passé créé par la Malédiction et bien qu'elle soit à présent une habitante modèle, certains se méfiaient encore. Cependant, ça ne la dérangeait pas plus que ça car quoi qu'il arrive elle était toujours montrée du doigt, considérée comme quelqu'un d'à part.
Soudain, la cloche retentit, elle n'en fut pas surprise malgré le cri strident qu'elle fit. Des dizaines d'enfants débarquèrent en courant dans les couloirs en criant de joie. Constance sentit un très léger tressaillement au niveau de son cœur à travers sa carapace. Un sourire triste aux lèvres, elle ne put s'empêcher de penser à Baelfire. Une des choses qu'elle voulait le plus au monde, à part le fait de vouloir le retrouver, était d'avoir un enfant, même si ce souhait ne se réaliserait sans doute jamais. Il y avait quelques années, Alex lui avait proposé d'adopter, la rassurant en lui disant qu'il aimait les enfants et que ça ne le dérangeait pas qu'il y en ait un chez eux. Il avait ajouté une condition en plaisantant qu'il devait être son parrain. Constance aurait voulu accepté, quel beau geste d'accueillir un enfant. Alex lui avait même trouvé une certaine petite Emma qui cherchait un foyer. Mais elle ne voulait pas faire comme Regina, elle ne voulait pas adopter un enfant pour le mettre dans une prison aussi bien géographique que temporelle. Et puis même, lorsque la Malédiction serait rompue, ce serait encore plus dangereux pour lui. Elle avait encore bien trop d'affaires à régler et malheureusement, elle avait bien peur qu'elles ne se règlent pas de sitôt. Heureusement qu'elle avait l'éternité devant elle.

La jeune femme chassa ses rêveries d'une main et s'arrêta devant la classe de Mademoiselle Blanchard, après avoir demandé son chemin à la femme de ménage. Elle s'apprêtait à entrer, mais remarqua que le maire et son fils adoptif Henry tenait compagnie à la charmante institutrice. Constance resta donc sur le pas de la porte, le regard fixant un point invisible et concentrant son esprit sur autre chose que la conversation qui se tenait dans la pièce, tout en se demandant quelle genre de conversation pouvait avoir l'ancienne Méchante Reine avec une Blanche-Neige amnésique.

Elle attendit une bonne dizaine de minutes, avant que le maire sorte de la pièce avec son fils. Voyant qu'elle allait partir sans l'avoir remarquée, Constance s'écria :
« Bonjour Mme le Maire ! Belle journée ! »
Regina et Henry se tournèrent vers la jeune femme appuyée contre le mur, bras et jambes croisées. Regina parut surprise de la voir, mais reprit très vite contenance.
« Oh, Dr Aure. Je suis étonnée de vous voir ici. »
La directrice du musée esquissa un sourire et posa tour à tour son regard sur la mère et le fils. Regina était une jolie femme au carré et aux yeux bruns. Elle portait aujourd'hui un tailleur noir, mais dans le font, elle n'était pas si différente de la Méchante Reine qu'elle était à une époque. Son fils adoptif de dix ans avait également les cheveux bruns. Il lui adressa un sourire timide que Constance lui rendit. Elle remarqua alors qu'il serrait contre lui un grand livre brun et or à la couverture rigide. La jeune femme s'empêcha de réagir. Était-ce vraiment le livre auquel elle pensait ? Elle n'eut pas le temps d'interroger le garçon que le maire demanda :
« Que faites-vous dans cette école ? »
Constance reposa son regard sur Regina qui étrangement, ne semblait pas très à l'aise en sa compagnie.
« Eh bien, je ne sais pas si je peux le dire. C'est peut-être un surprise. »
Elle fit un clin d'œil à Henry.
« Et quel genre de surprise ? » questionna le maire, suspicieuse.
Constance haussa les épaules.
« Je suis directrice de musée, je ne peux pas faire grand-chose comme surprise. Quoi qu'il en soit, je dois parler à Mademoiselle Blanchard. »
Regina acquiesça, puis prit son fils par les épaules.
« Eh bien, je vous souhaite une bonne fin de journée.
– A vous et votre fils aussi Mme le Maire.
– Au revoir ! » s'exclama Henry.
Alors que mère et fils allaient s'en aller, Constance ne bougea pas d'un poil, sachant que l'ancienne reine avait une idée derrière la tête. En effet, celle-ci se retourna.
« En fait, vous tombez bien Dr Aure. »
L'intéressée écarta les bras.
« En effet, j'ai toujours l'art de me trouver où il faut quand il faut. »
Là-dessus, elle fit un énorme sourire, légèrement surjoué. Regina coula un regard à son fils, avant de reposer les yeux sur son interlocutrice.
« Mon fils a quelques difficultés à l'école ces temps-ci et étant donné que vous avez un doctorat, je me demandais si vous ne pourriez pas lui donner des cours pour combler ses lacunes. »
Si elle avait pu, Constance aurait sauté de joie. Elle aimait tellement s'occuper des enfants. Cependant, elle se contenta de sourire.
« Ce serait un honneur Mme le Maire. Henry pourrait passer au musée ou chez moi lors de mes jours de congé après l'école ou ses séances de psy. »
En effet, le jeune garçon était assez mal dans sa peau à cause de sa mère et prenait des séances chez Archie, le psychologue de la ville.
« Cela me convient, affirma le maire.
– Eh bien, parfait ! » s'exclama Constance.
Elle s'accroupit face à Henry, lui sourit et lui fit un clin d'œil.
« Grâce à moi, tu deviendras un génie en t'amusant.
– Chouette !
– Pas trop d'amusement ! » contra Regina.
Constance se releva et réajusta sa veste.
« Oh ne vous inquiétez pas, je suis quelqu'un de très professionnel. » assura-t-elle avec un sourire rempli de sous-entendus.

Constance entra enfin dans la classe de Mlle Blanchard. C'était une femme pétillante aux cheveux noirs coupés très court et des yeux verts éblouissant.
« Bonjour Mlle Blanchard !
- Oh ! Dr Aure, je ne m'attendais pas à vous voir ! »
Constance haussa les épaules.
« J'aime m'occuper en personne de mes clients. Le Dr Thompson m'a dit que vous aimeriez des détails à propos de votre visite au musée.
– Oui, c'est exact. »
L'ancienne meunière ramena une chaise vers elle et s'y assit.
« Posez-moi toutes vos questions, je suis toute ouïe. »

Constance se laissa tomber avec un soupir sur le siège de sa voiture. Elle consulta son téléphone ; aucun message. Alex n'avait toujours pas terminé son film. Leur maison se trouvant assez loin du centre-ville et lui n'ayant pas pris sa voiture, cela ne servait à rien pour Constance de rentrer chez elle pour ensuite repartir le chercher. Elle était déjà aller voir Mary-Margaret Blanchard et était passé chez l'épicier acheter de la bonne farine. En tant qu'ancienne meunière, elle était catégorique : ne pas acheter de la farine dans une grande surface et faire soi-même son pain.
Que pouvait-elle bien faire maintenant ? Elle regarda avec un sourire son fond d'écran. C'était une photo d'elle et son colocataire. Sans doute qu'il formait le duo le plus étrange de Storybrooke. Elle, la directrice de musée smart au passé étrange. Lui, le professeur d'escrime sympathique et bon samaritain. Pourtant, leur duo avait toujours fonctionné, même s'il y avait un temps où Alex était quelqu'un de fort différent.
Alors qu'elle allait le reposer, son téléphone vibra. Mais ce n'était pas un message de son colocataire mais de Jefferson.

N'oublie pas l'accord que l'on a passé.

Constance esquissa un sourire et tourna la tête vers sa gauche. Elle ne le voyait pas, mais elle savait très bien qu'il l'observait depuis sa maison à travers son télescope. Elle hésita longuement à ce qu'elle allait répondre et fut surprise de ce qu'elle lui répondit.

T'as gagné, j'y vais.

Maintenant, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle attendit que son ami lui envoie un smiley qui sourit pour démarrer sa voiture et faire un détour du côté de la boutique d'antiquités de Mr Gold.

Arrivée face à la porte, elle hésita longuement à entrer. Pourquoi avait-elle si peur ? Peut-être parce qu'elle savait qu'il ne la reconnaîtrait pas ?
Finalement, Constance inspira un bon coup et poussa la porte du magasin qui fit tinter une clochette.

 Pourquoi avait-elle si peur ? Peut-être parce qu'elle savait qu'il ne la reconnaîtrait pas ?Finalement, Constance inspira un bon coup et poussa la porte du magasin qui fit tinter une clochette

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Eh oui ! Elle l'a enfin fait ! Constance a poussé la porte de la boutique de Mr Gold ! On était prêts à la traîner de force, non ?

Plus sérieusement, je tiens à m'excuser pour cette absence prolongée. Il se trouve que cette année scolaire a été très compliquée pour moi niveau santé. A tel point que ça m'empêchait d'écrire ou même de corriger mes chapitres de réserve. Et quand j'ai enfin commencé à aller mieux, je devais absolument me concentrer sur mes examens. Mais me voici en forme, mon diplôme des secondaires dans la poche et plus motivée que jamais à écrire ! J'espère que ce chapitre vous a plu et que je pourrai poster plus souvent parce que je vous ai vraiment fait attendre longtemps sans même un mot d'explication. J'en suis vraiment désolée.

On se retrouve tout de suite pour un deuxième chapitre ! J'espère que tout va bien pour vous ;)

Once Upon a Time - Enchanteresse - Tome 1 : Fleur de LysWhere stories live. Discover now