Chapitre 16

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Point de vue Bassim
En me rendant au bureau ce matin, j'ai eu beaucoup de réflexions sur ma journée d'hier et je voulais absolument clarifier les choses avec Katia. Je suis persuadé qu'elle se pose beaucoup de questions et qu'elle doit ressentir une grande détresse. C'est donc pour cette raison que je lui ai demandé de venir pour qu'on puisse en parler.

Je n'ai pas pris le risque de la contacter en utilisant mon numéro afin de ne pas susciter de doutes. J'ai préféré lui demander de se rendre au parc plutôt que directement à la résidence car Nadira a déjà des soupçons.

Dans le but de pouvoir lui exprimer certaines choses mais pas la totalité, parce qu'elle n'a pas besoin de tout savoir maintenant.

Ce qui s'est déroulé avec Katia n'était pas prévu mais j'ai adoré et si cela se reproduisait, bien sûr que je le referais.

Point de vue de Katia
Je ressens une forte accélération du rythme cardiaque. Déjà que Bassim me perturbe, et maintenant avec ce qui s'est passé, c'est encore plus perturbant, j'ai envie de me terrer dans un petit trou. Il était continuellement accroché à son téléphone et je le fixais.

Tout d'un coup, il cesse enfin de manipuler son téléphone et me fait face. Je détourne mon regard et fait semblant de contempler la décoration de la maison.

— Je suis suppose que tu te pose beaucoup des questions. Dit-il

— Bien sure c'est normal non?

— Bah tu ne devrais pas.

Je le regarde attentivement pour m'assurer de sa sincérité. Il est non seulement audacieux mais aussi mystérieux, et cela me met un peu en colère.

Je dois puiser dans ma force intérieure pour lui dire les choses avec courage. Je prends une grande inspiration et déclare :

— Bassim j'aimerai te parler très sérieusement et sincèrement.

A cet instant là il m'a fixé et moi je fuyais son regard, c'est très déstabilisant.

— D'accord je t'écoute.

Mon cœur battait à un rythme très élevé mais je suis resté forte et courageuse. Je n'ai pas l'habitude de faire cela, mais il est vraiment nécessaire que je le fasse. Il est compliqué pour moi de parler de mes émotions ou de mes blessures. Même Abba, mon ex-petit ami, m'a donné du fil à retordre pour rompre avec lui. C'est vraiment difficile pour moi.

— Je sais que si tu m'as demandé de venir ici, c'était pour échanger et surtout pour me rassurer, mais pour moi, cela n'est pas nécessaire.

Ma voix tremble, j'éprouve une profonde douleur dans ma poitrine. Bassim me fixait du regard sans prononcer un mot.

— Jusqu'à présent, nous n'avons jamais prêté attention à nos regards autrement que comme des connaissances. Par ailleurs, tu ne me calculais presque jamais, mais tout a brusquement changé. Je suis consciente que tu me perçois et me considères comme l'une de tes nièces. Je sais également que tu me protèges parce que mon père te l'a demandé.

— C'est exact.

— Bassim t'es un humain et un homme après tout.

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