Chapitre 28 : coup de gueule au self

318 17 0
                                    

PDV Marine.

J'entre dans la salle de classe pour le premier cours de la journée : anglais. Je m'assois à côté de Manon qui semble surprise de me voir.

Manon : Tu es de retour !

Moi : Oui, après tout, c'est pas parce que quelqu'un m'envoie des papiers que je dois me priver d'aller en cours.

Manon : C'est pas ce que tu disais la semaine dernière, dit-elle, un sourire aux lèvres.

Moi : C'est pas important.

Manon : Tu as arrêté tes recherches ?

Moi : Non. J'ai juste trouvé plus logique de changer de stratégie puisque l'ancienne ne servait à rien.

Manon : Et tu vas faire quoi ?

La prof entre dans la salle et s'installe bruyamment.

Moi : Tu verras... Comme tout le monde d'ailleurs.

Elle fronça les sourcils à l'entente de la fin de la phrase et se tourna vers moi.

Manon : Et je serais censée voir quoi ?

Moi : La question serait plutôt qu'est-ce que tu seras censée entendre.

Manon : Et donc, qu'est-ce que je serais censée entendre ?

Moi : Surprise surprise.

Elle leva les yeux au ciel.

Le cours passa rapidement. Je vais ensuite en salle de maths pour un cours interminable et fatiguant. En plus, mon ventre fait que de gargouiller depuis le début du cours. Et quand je dis gargouiller je veux dire, fort et très sonore. Cours de maths fini, les deux autres cours avant le déjeuner ont été tout aussi déprimant. Rien d'intéressant.

Je suivis Manon et Eva vers la cafet', elles s'installent sur une table près des fenêtres et je m'assieds à côté d'Eva. Plus tard, les garçons nous rejoignent, et quand je dis les garçons, je sous-entends Ryan, qui est maintenant le petit copain de Manon depuis deux semaines, Jules, qui est le copain d'Eva et bien évidemment Tristan.

Je pouvais pas me retrouver à une pire place qu'en ce moment même puisque ce dernier est actuellement assis en face de moi. Donc si je lève la tête forcément mes yeux vont atterrir dans les siens, je pourrais plus m'en détacher et je resterais bloquée sur ses beaux yeux émeraudes. Et là, je serais absolument, concrètement et définitivement dans la merde.

Et ne parlons même pas du fait que si mes yeux tomberaient sur ses lèvres, encore pire, je n'aurais même plus envie de manger mon assiette mais clairement j'aurais envie de dévorer ses lèvres.

Puis ses cheveux... N'oublions pas son parfum ! Aaah, son parfum... Je n'ai jamais senti une meilleure odeur que la sienne.

C'est simple : il me fait craquer. Je pense à lui h24 et sept jour sur sept. Quand je vais dans ce bar du centre ville, je me rappelle la façon dont il avait embrassé Jessica. Et quand j'entends les prénoms Roméo ou Juliette, pas besoin de me le répéter, mon cerveau derive instinctivement vers lui. J'ai beau simplement lire un livre avec une histoire d'amour ou regarder un film ou une série avec n'importe quel sujet, dès qu'il y a deux personnes qui s'embrassent, je m'emballe et je m'imagine collée à lui, mes lèvres sur les siennes.

? : Marine, tu nous écoutes ?

Je tourne la tête vers mes amies et leur hoche la tête.

Eva : Tu pensais à quoi ?

Moi : À une histoire.

Manon : Et elle parle de quoi, cette histoire ?

Moi : Oh, juste une fille qui est amoureuse d'un gars qui ne ressent pas la même chose. Et peu à peu, cette fille reçoit des papiers intriguants avec des mots d'amour.

Tristan : Tu es amoureuse de quelqu'un ?

Je garde les yeux rivés sur le paysage derrière la fenêtre pour ne pas le regarder. Je lui en veux toujours de m'avoir ignoré dans le couloir, il y a deux semaines.

Moi : Oui, effectivement.

Tristan : Et de qui ?

Je me tourne vers lui et plante mes yeux dans les siens en tentant de rester le plus neutre possible.

Moi : Si ça t'intéresse, de la chaise. Elle risque pas de m'ignorer ou de m'éviter, elle, puisque mon cul sera posé dessus.

Tristan : T'es encore sur ça ?!

Nos amis nous fixent.

Moi : Oui. Est-ce que t'es venu t'excuser ? Non. Est-ce que tu es venu me parler ? Non. Est-ce que tu...

Tristan : Évidemment, t'étais toujours trop occupée avec Stephan !

Moi : Il s'appelle Steven, et non, je n'étais pas toujours avec lui. Je sais pas si t'as remarqué mais pendant deux semaines, je ne suis pas allée en cours. Mais après qu'est-ce qui m'étonne là dessus ? T'en as juste rien à faire de ma poire.

Mes amies restent sérieuses devant nous et ne nous interrompent pas.

Tristan : Moi ? Moi, j'en ai rien à faire de toi ? Mais bien sûr, j'en avais rien à faire de toi quand tu as embrassé le barman devant mes yeux ! Et j'en avais rien à faire de toi quand j'ai appelé l'ambulance en rogne, le même soir, parce que madame avait tellement bue qu'elle s'est évanouie ! J'en avais rien à faire de toi quand tu m'as foutu dehors quand j'étais venu chez toi !...

Moi : Alors là, non, je t'arrête, c'était pour me dire que le rancard était annulé que t'étais venu !

Tristan : Non c'était pas pour ça. ABSOLUMENT PAS POUR ÇA ! Et puis, c'est trop tard. Et, tu crois que j'en avais rien à faire de toi quand j'ai vu cette putain de story de merde où je te voyais demander le num de ce Stephan...

Maintenant, j'ai l'impression que tous les étudiants en train de manger ne sont plus vraiment en train de manger mais plus en train de nous regarder.

Moi : Steven.

Tristan : Ouais, si tu veux. Et tu crois que j'en avais rien à faire de toi quand j'ai explosé mon portable, les phalanges de mes deux mains et le mur de ma chambre parce que tu étais assez proche de ce type ! J'en avais rien à faire de toi quand je t'es écrit...

? : SILENCE ! Le self est censé être un lieu calme, ce n'est pas une cours de récréation, ici.

️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️
Bonjour,

Pour commencer, je m'excuse de ne pas avoir publié de chapitre pendant autant de temps. C'est que je suis actuellement en cours d'écriture de huit livres et que je suis un peu à cours de temps pour écrire dans ce livre. Donc, je vais publier plusieurs chapitre dans la semaines et j'espère qu'ils vous plairont.

Voilà.

#tagada442004

COLOCATION - Les 12 Colocs...Where stories live. Discover now