Chapitre 29 : à votre attention

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PDV Tristan.

? : SILENCE ! Le self est censé être un lieu calme, ce n'est pas une cours de récréation, ici.

Oh putain ! Ce prof ne peut pas imaginer à quel point je l'aime à partir de maintenant ! Il m'a arrêté, j'ai failli dire à Marine que c'est moi l'auteur de ses petits mots. Il n'aurait pas pu avoir un meilleur timing !

Il s'éloigne et la plupart des personnes du self sont retournées dans leurs conversations.

Marine : Qu'est-ce que tu as dit ?

Moi : Rien.

Marine : Si, dis-moi ce que t'as écrit.

Je m'en doutais, je la connais tellement, j'étais sûre qu'elle forcerait pour que je lui dise.

Moi : Rien. Je n'ai rien écrit.

Marine : Tu parlais de quoi alors ?

Moi : Je parlais de... Mon travail d'espagnol.

Marine : Et c'est quoi le rapport avec moi ?

Moi : Il y en a aucun.

Marine : Bah alors pourquoi tu as parlé de ça pendant la dispute ?

Moi : C'est parce que je me suis rappelé qu'il fallait que je le fasse pour cet après-midi.

Marine : C'est pas vraiment crédible. J'y vais. Bon dessert.

Elle sort de table et débarrasse son plateau, je la regarde s'éloigner, un air triste sur le visage. Pourquoi faut-il qu'elle est toujours le visage aussi triste ?!

Ryan : C'est absolument pas crédible. Ça c'est sûr.

PDV Marine.

Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve mais j'arrive quand même pas à me le sortir de la tête. Et ça, ça m'énerve encore plus !

Je me dirige, les jambes lourdes, vers l'accueil. Je frappe à la porte et Mme Simons m'accueille gentiment. Elle m'invite à m'asseoir et j'accepte.

Mme Simons : Alors, Mlle García, encore des problèmes avec vos parents ?

Moi : Oui, ils se disputent toujours autant mais ce n'est pas pour parler de ça que je suis là.

Mme Simons : Je t'écoute.

Moi : Et bien, depuis deux semaines, je reçois des lettres anonymes venant de la même personne...

Mme Simons : Du harcellement ?

Je secoue la tête.

Moi : Non... non, ce sont... Des mots d'amour.

Mme Simons : Oh ! Un admirateur secret, alors ?

Moi : On dirait que oui.

Mme Simons : Qu'est ce que tu veux que je fasse ?

Moi : J'aurais voulu passer un message dans le haut parleur pour faire savoir à cette personne que je n'aime pas les secrets et que je préférerais qu'elle me le dise en face au lieu de se cacher derrière ces magnifiques lettres.

Mme Simons : Puis-je en lire une ?

Moi : Oui, bien sûr.

Je sors la première venue de mon sac et lui tends. Elle la tourne vers elle et lit à haute voix.

Mme Simons : "Tu enchantes ma vie avec ta présence et j'ai envie de t'embrasser à chaque instant de mes journées."

Elle sourit.

Mme Simons : C'est tellement mignon ! Je suis sûr qu'aucun des profs de littérature de ce lycée ne pourrait faire mieux.

Je souris à mon tour.

Moi : Oui, il a de la ressource à ce que je lis.

Mme Simons : J'accepte que tu passes ton message. Mais pas trop longtemps parce que dans dix minutes, je vais annoncer les nouvelles de la journée.

Moi : Merci, madame. Ça me prendra cinq minutes maximum.

Mme Simons : Bien, je te laisse, je n'ai toujours pas mangé, je vais aller chercher mon repas.

Moi : D'accord.

Elle sort de la pièce et je m'avance vers le bureau où est posé le microphone. J'allume les haut-parleurs du lycée et appuie sur l'interrupteur pour allumer le micro.

PDV Tristan.

Nous sortons du self après avoir attendu que tout le monde ait fini de manger. Nous nous balladons dans les couloirs en parlant, j'ai clairement l'impression de porter la chandelle pour deux couples. Génial.

Manon : Non mais t'aurais pu lui dire, ça fait deux semaines ! Et Marine est une des filles les plus impatientes que je connaisse.

Moi : Je sais. Je la connais presque mieux que personne.

Manon : Et tu sais sûrement qu'elle déteste les mensonges et que, du coup, dans cette situation, tu lui as menti.

Moi : Oui, ça aussi, je le sais. Pas besoin de me le répéter une quatrième fois.

Jules : Manon a entièrement raison. Tu dois lui dire. Aujourd'hui.

Moi : Je sais pas comment.

Eva : De toute façon, elle va le savoir un jour ou l'autre.

Un bruit sourd venant des haut-parleurs se fit entendre. Toutes les conversations des gens du couloirs s'arrêterent.

? : Boujour, je m'appelle Marine García et j'ai un message à faire passer à quelqu'un.

Manon : Oh non... Elle l'a fait.

Moi : De quoi tu parles ?

Manon : Écoutes, je te dirais après.

Marine : Je dois avouer qu'au début ça me plaisait de savoir que quelqu'un était amoureux de moi mais maintenant je veux savoir qui m'écrit tout ça. Je suis flattée, vraiment mais ça ne peut plus continuer. Alors, soit cette personne vient me voir pour me le dire et donc assumer, soit, si dans le cas contraire, personne ne vient, alors je jetterai chaque nouvelle lettre que je recevrai avant même de les lire.

❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️
Bonjour,
Voici alors le chapitre 29.

#tagada442004

COLOCATION - Les 12 Colocs...Where stories live. Discover now