-With love, Camila. [Camren]

(Lauren) Chapitre 5: "Appelle-moi Camz...ça me rendrait heureuse."

Réussir à se détacher de ses souvenirs est quelque chose que j'aimerais savoir faire. S'attacher au passé en oubliant de vivre dans le présent est difficile. Très difficile.

Je me rappelle de tous les gens que j'ai côtoyé, ceux que j'aimais, alors qu'eux ne se souviennent sûrement plus de moi.

L'équipe de basket dans laquelle j'avais joué étant plus jeune, je m'étais toujours considérée proche des filles même après les avoir quitté, je n'arrivais plus à jongler entre les cours et le sport. Il avait fallu que je prenne une décision.

Quand j'ai annoncé que je partais, du jour au lendemain je n'avais plus aucune nouvelle.

Et après être passées par tant de moments ensemble, des émotions, de la joie, de la tristesse, la victoire, la défaite, je pensais que même si on ne jouait plus ensemble, on resterait là les unes pour les autres.

Je croyais que notre amitié allait au delà du terrain.

J'avais été là pour elles et elles m'avaient soutenu dans tout ce que j'avais entrepris, mais quand j'avais quitté l'équipe, rien de tout ça n'avait duré.

C'était comme si on se tenait toutes en cercle et qu'à la force de nos bras on devait tenir le ballon hors du sol. La force de tout le monde était nécessaire... mais j'ai abandonné la première.

Et en lâchant la balle, tout était fini.

Et tout ce que je craignais été arrivé.

J'avais raison d'avoir peur parce qu'une par une, elles m'avaient toutes effacé de leur mémoire, je n'existais plus pour elles.

Dinah m'avait lâché après avoir dû recoller les morceaux avec Camila, et Normani l'avait simplement suivi.

Véro et Lucy avait considéré ma sortie comme une trahison, parce que pour elles, une fois que tu entrais dans le cercle, tu ne pouvais pas en sortir, sinon elles se chargeraient de te faire crouler sous les remords.

Et ça a marché.

Je suis attachée à des souvenirs dont j'aimerais pouvoir effacer l'existence, il persiste à envahir mon esprit alors que tout le monde autour a déjà tiré une croix dessus.

C'est pour ça que je ne me permettrais pas de perdre Camila une nouvelle fois, parce si tout le monde avait oublié, elle, elle se souvenait. Tout ce que j'avais pu lui raconté, tout ce qu'on avait partagé, elle se souvenait.

Et la dernière phrase qu'elle m'avait dite hier le prouvait.

Mais pas seulement mes souvenirs étaient vivides, mes rêves l'étaient également de plus en plus.

L'excès de contact, visuel et physique, son doux parfum et son sourire n'ont fait qu'accentuer la réalité des rêves. Et celui qui avait suivi nôtre câlin le prouvait certainement.

"Oh Lauren..." On ne faisait que s'embrasser, mais du léger baiser à ceux qui trouvent chemin le long du cou, la ligne était si fine. Elle rendait les choses compliquées, s'en tenir à quelques baisers paraissait impossible.

Je fermai les yeux au contact de ses lèvres avec mon cou, elle allait y laisser des marques, celles que j'aimerais garder pour toujours.

Je m'abandonnais au plaisir, seule Camila pouvait me faire ressentir pareille émotion, personne d'autre.

Seul son amour pouvait me convaincre de me laisser aimer.

Mon bassin commençait à bouger naturellement, à la recherche de qu'importe friction pour soulager la passion et l'impatience accumulée.