ch.12 Hisoko

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PDV Hisoko


La lumière du jour se faufila à travers mes stores ce qui me fit grimacer. J'avais passé l'une de pires nuit. Mes insomnies refaisaient surfaces et m'avaient empêchées  de fermer l'œil de la nuit.

Je me levai difficilement et me dirigeai vers la chambre d'Akio. Il n'était que six heures trente du matin. Il devait sûrement dormir à cette heure-ci. J'insérai la clé dans la porte et la tournai doucement dans la serrure afin de ne pas le réveiller. La lumière du jour éclaira petit à petit sa chambre. Je m'avançai et m'assit à ses côtés. Il dormait paisiblement. Sa mèche rebelle ne quittait jamais son front. Je passai ma main sous son t-shirt. Le contact de sa peau me donna une bouffée de chaleur et j'eus, tout à coup, une envie soudaine de lui. Je reculai soudainement de son lit suite à cette stupide pensée. Je ne pouvais pas faire cela. Il était inconscient. Mes yeux ne quittaient pas son doux visage. Il avait l'air si pure, si innocent. Je ressentais de la pitié à son égard, comme si je me voyais en lui. Je ne savais plus comment gérer cette situation. Plus j'avançais avec Akio plus je replongeais dans le passé. 

Je me fis sortir de mes pensées par la sonnerie de la porte d'entrée qui venait de retentir . Je me précipitai de descendre pour ouvrir sans prendre le temps de refermer la chambre d'Akio. J'ouvris la porte et mon cœur s'arrêta de battre lorsque je vis qui se tenait face à moi.

-Maman?! Dis-je choqué.

Elle se précipita de me prendre dans ses bras et cria,

- Comme ça me fait plaisir de te voir, surtout après ton au revoir de la dernière fois...

-Pardon maman. J'avais quelque chose à régler. Bafouillai-je. 

Je ne pouvais plus reculer. Je la fis alors entrer tout en essayant d'agir le plus normalement possible sans éveiller des soupçons. Je repensai à la porte d'Akio qui était grande ouverte et sans réfléchir je me précipitai au premier étage afin d'aller la fermer. Mais lorsque j'arrivai devant sa chambre je ne le vis pas. Pris de panique mon cœur s'emballa. J'entrai dans sa chambre et regardai sous les couvertures, personne.

-Tu cherches quelque chose? Dit une voix derrière moi.

Je me retournai brusquement et vis Akio en pyjama, fronçant les sourcils.

-Bon sang tu étais où ? Tu sais très bien que tu ne dois pas sortir !

-Pardon... Dit-il tout en tremblant de peur. J'avais besoin de... de faire pipi...

Un soulagement me prit. J'étais heureux que rien ne lui soit arrivé. Il était si fragile ses derniers temps... Il s'avança vers moi puis sans broncher me contourna pour se remettre dans le lit. Je refermai la porte derrière moi en prenant bien soins de la fermer à clé cette fois-ci. Je rejoignis ma mère sans dire un mot.

-Tu parlais avec qui Hisoko?

J'écarquillai les yeux soudain ne sachant quoi dire. Je ne pouvais pas la mettre au courant pour Akio, jamais elle ne comprendrait...

-J'avais laissé la télévision allumée. Répondis-je faussement. 

Elle me regarda sans réellement m'écouter puis sans prendre le temps de me poser plus de questions elle dit,

-Tu ne vas jamais deviner qui j'ai vu aujourd'hui. Asnee! Je l'ai croisé au super marché ce matin, il a bien changé depuis la dernière fois.

Je reculai brusquement en me prenant la table basse du salon dans le tibia et me mis a trembler d'un coup. Elle me regarda étonnée ne comprenant par pourquoi je réagissais ainsi.

-Mais bon sang qu'est-ce qu'il te prend! Cria-t-elle.

Je sentis mes jambes faiblir, alors sans hésiter je m'assis sur le canapé pour ne pas m'écrouler.

-Ne me crie pas dessus maman s'il te plaît...

Elle me regarda d'un air "désolé" puis s'avança vers moi pour me prendre dans ses bras. Je me laissai faire sans râler puis me blotti contre elle. J'étais si bien dans ses bras, je me sentais protégé.

-Mon fils, je n'aime pas te voir comme ça. Si j'avais su, jamais je n'aurais prononcé son nom. Je pensais bien faire...

-Bien faire? Dis-je tout en me retirant gentiment du câlin pour la regarder dans les yeux. Il m'a ... 

-qu'est ce que Asnee t'as fait ? Insista ma mère. 

Je parti en sanglots sans réussir à sortir le moindre mot. Il avait fallu que j'entende son nom pour devenir vulnérable à nouveau. J'avais si peur de le recroiser et surtout pourquoi avait-il ressurgi de nul part dans notre vie?

-Ecoute je ne veux pas te forcer à parler, mais je m'inquiète. Depuis ta rupture avec Asnee tu n'es plus le même. Tu ne m'as jamais parlé de ta séparation et surtout la raison pour laquelle votre chemin s'est séparé... Dit-elle désespérément.

L'envie de tout lui avouer me brûlait les lèvres, mais je n'en avais pas la force. Je savais qu'elle allait être triste, déçue et je ne voulais pas qu'elle me voit autrement. J'avais besoin de son soutient et je ne pouvais pas me permettre de la perdre... Je me levai du canapé, séchai mes larmes puis sans la regardé dans les yeux je dis,

-Il faut que tu partes, j'ai du travail.

Elle souffla légèrement déçue par mon mensonge puis sans râler se leva à son tour et partit sans me dire au revoir. Jamais je ne mettais autant détesté qu'à cet instant précis. Au final j'avais l'impression de lui faire encore plus de mal en lui mentant constamment mais en même temps j'étais incapable de poser des mots sur mon passé avec Asnee... 

Je m'écroulai sur le canapé et me mis à pleurer comme un enfant. Il fallait que j'évacue avant de rejoindre Akio. Il ne fallait pas qu'il me voit dans cet état. Quelques minutes plus tard, après avoir bien pris soins de sécher mes larmes, je me dirigeai vers Akio. J'insérai la clé, puis ouvrit la porte et le vit assis en tailleur par terre dans le coin, comme l'autre fois.

-Tu as encore froid? Lui demandai-je.

Il fit oui dans le tête sans dire un mot. Je m'avançai vers le radiateur que je lui avait amené récemment afin d'augmenter la température mais en pressant sur le bouton, aucune lumière ne s'alluma. 

-Tu m'expliques pourquoi le chauffage ne fonctionne pas? Dis-je durement.

-Je, je ne sais pas... En me levant ce matin le luminant rouge n'était plus allumé. C'est pour ça que je suis dans le coin.

Je me précipitai vers lui, le prit pas le bras et le traîna jusque dans le salon. Il essayait de temps à autre de se débattre mais il n'arrivait à rien. J'étais bien trop énervé pour le laisser s'échapper. Je le poussai violemment sur le canapé et criai,

-Tu l'as cassé. Tu ne sais pas prendre soins des choses!

-Non je ne l'ai pas cassé je te jure. Dit-il tout en mettant ses avants bras devant son visage pour se protéger.

Il me regarda droit dans les yeux. Sa peur pouvait se lire dans ses prunelles qui étaient soulignées par des cernes.

-Je ne te crois pas! Dis-je tout en pensant le contraire.

Je pris ma ceinture qui entourait ma taille et sans dire un mot, il se retourna et baissa son pantalon. Je fus étonné par son geste. Il avait compris sans même le lui dire. Je pliai la ceinture en deux et pris de l'élan afin de le frapper, son corps se raidit d'un coup afin d'accuser le coup, mais au moment de le fouetter je laissai tomber à terre ma ceinture et m'écroulai au sol. Un souffle de désespoir s'échappa de ma bouche puis une larme s'échappa de mon œil.

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