XLIII

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Je me réveille avec une douleur au bras, je le regarde et je remarque qu'ils ont fait un bandage. Je suis seule dans la voiture, j'essaye d'ouvrir les portes mais c'est impossible. Je regarde autour de moi, j'essaye de trouver quelque chose, mais il n'y a rien. La porte s'ouvre d'un coup, c'est Tamar qui l'a ouvert, il me regarde longuement, je ne baisse pas les yeux moi aussi, Dilsiz intervient sans parler, il tend les billets d'avion à Tamar. Mais comment il a fait ? Je n'ai même pas de passeport avec moi, comment c'est possible ? Tamar regarde les billets et il se tourne vers moi en soupirant un long coup.

« - On va prendre l'avion, si tu laisses paraître quoi que ce soit...

- Tu vas faire quoi ? Me tuer ?

- Jamais. Ne m'oblige pas à faire des choses horribles, Maria.

- Tu ne peux rien faire.

- Elle va pas rester tranquille. Dilsiz, dis au chauffeur de sortir le fauteuil roulant.

- Quoi ? Dis-je en fronçant les sourcils. »

Il monte dans la voiture, Dilsiz monte aussi pendant que le chauffeur sort le fauteuil roulant. Il m'attrape les bras pendant que Tamar sort un petite boîte, il y a une seringue mais je ne sais pas ce qu'elle contient. Je commence à hurler et à me débattre, Dilsiz pose sa main sur ma bouche en me retenant avec son bras pendant que Tamar prépare tout. J'essaye de me débattre, mais c'est sans compter sur la force de Dilsiz. Tamar positionne bien mon bras et il me pique le bras alors que je hurle dans la main de Dilsiz. C'est fait... Tamar attend quelques minutes, j'arrête de me débattre, je suis complètement détendu, dans les vapes. Dilsiz me lâche pour descendre, Tamar m'attrape entre ses bras et on descend de la voiture, il me pose ensuite sur le fauteuil roulant.

Mero est au bureau, il discute avec Emirhan et Mucho, enfin, ils essayent plutôt de discuter avec lui, mais Mero ne répond que très peu. Ses pensées sont tournées vers moi, il se demande où on est, ce que je fais, si je vais bien. Son téléphone qui sonne le sort de ses songes, en voyant le prénom de Sajid, il répond rapidement.

« - Patron, je viens de recevoir des informations. Tamar est sortit du pays, il a pris un billet en direction de Mardin, mais au nom d'Osman Bulut. Avec Maria, au nom de Selvi Bulut, sa sœur. Il fait une escale à Istanbul pendant quelques heures, j'ai fait préparer ton jet, tu auras peut-être le temps de le rattraper.

- Quelle heure ?

- Ils seront prêt quand tu seras là-bas. Mero raccroche et il regarde les gars.

- Je pars en Turquie, à Mardin. Emirhan, Mucho, vous venez avec moi. Prévenez Samo et dites à Gökhan abi de veiller sur les gars ici. Mais si j'entends quelqu'un qui est au courant de ça, surtout les femmes. Il regarde Mucho. Je ne vous pardonnerai pas. On y va. »

Ils se lèvent, Emirhan prévient Samo pendant que Mucho prévient Gökhan abi, ils leur disent de les rejoindre. Mero sort du bureau, il monte seul dans sa voiture et il démarre pendant que les deux autres montent dans la voiture derrière la sienne. Mero rappelle Sajid, il n'a pas réussi à parler à côté de Mucho parce qu'il ne sait pas que je suis en vie, donc là il l'appelle pour lui poser quelques questions. Sajid répond rapidement.

« - Sajid, comment ça se fait qu'ils sont passés ? Pourquoi Maria n'a pas réagit alors qu'ils étaient dans un putain d'aéroport ?

- Ça m'a parut étrange moi aussi. J'ai regardé les caméras de surveillance, Maria était dans un fauteuil roulant, à moitié consciente.

- Quoi ? Elle... Elle allait bien ? Mero bégaye par peur.

- Je ne sais pas, mais elle n'avait pas l'air d'être consciente. Ils les ont quand même fait passer.

CriminelWhere stories live. Discover now