Un an éloignée de ma ville pour aller à la campagne, et je suis devenue une autre personne. Bien sûr, je n'ai jamais voulu changer, j'étais bien dans ma peau, mais j'ai dû renoncer à tout ça quand lui, celui avec qui je me sentais bien, m'a finaleme...
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Enes est très énervé, il conduit comme un fou, c'est devenu une habitude pour lui de conduire sur cette route au dessus de la limite et de risquer de faire un accident à chaque fois. Il serre le volant entre ses mains, le visage fermé, il a ces mots qui tournent en rond dans sa tête et il s'énerve encore plus. Il ne cherche pas à se calmer, parce qu'il sait qu'il n'y arrivera pas, c'est un enfer pour lui.
Il arrive devant la maison en faisant crisser les pneus, Kerim et Farid sont choqués mais ils ne disent rien et ne bougent pas de leur place. Ils ont peur qu'Enes soit en colère contre eux, d'ailleurs, quand Enes sort de sa voiture et qu'il passe à côté d'eux, ils ont d'abord un mouvement de recule, pensant qu'il allait les frapper, puis ils sont soulagés en le voyant rentrer à l'intérieur. Ce n'est pas contre eux cette colère. Mon beau-père n'est pas encore rentré, il n'y a que sa mère, elle va vers lui avec un petit sourire, mais Enes ne la regarde même pas, il monte en haut.
« - Simay ! Monte tout de suite ! »
Elle lance un regard à ma belle-mère, quand Enes cri son prénom une nouvelle fois, elle sursaute et elle court en haut. Moi, je suis dans la chambre, j'allaitais Eymen, quand j'ai entendu Enes arriver devant en faisant crisser les pneus, je savais déjà qu'une dispute allait éclater. Et je ne me suis pas trompée. Vu comme il cri sur Simay. Il rentre d'un coup dans la chambre, il respire un grand coup et Simay rentre après lui.
« - Prends Eymen, descend en bas.
- Maria doit lui donner du lait et...
- Simay, si je cris et que mon fils pleure, ça va très mal aller pour toi. »
Je lui fais signe de faire ce qu'il dit, elle vient prendre Eymen et elle sort de la chambre avec hésitation. J'ai un petit sourire sur le visage, je sais que j'ai fait une connerie, mais je ne regrette pas, et je sais que pendant la dispute, je dois faire en sorte de le calmer, pas de crier à mon tour. Me connaissant, je vais sûrement crier. Mais je vais essayer de me calmer. Je vais essayer...
Enes me regarde longuement, il retire sa veste pour la balancer violemment par terre, il sort son arme et il la range dans son tiroir puis il me regarde en serrant ses poings. C'est mal partit...
« - Comment tu peux accepter de voir Revon dans ton bureau sans m'en parler ?!
- Il voulait me poser quelques questions.
- Tu crois que c'est le moment ?! Quelques heures avant la réunion ! Non mais vous essayez tous de me rendre fou ?!
- Tu es déjà fou de moi, non ?
- Maria ! Oops... Mais ça va sûrement marcher. Ne me pousse pas à bout ! Qu'est-ce qui t'a pris bordel ?! Pourquoi tu fais toujours des choses dans mon dos ?! Pourquoi ?!
- Et bien... Je m'approche de lui en posant mes mains sur son torse. Je savais la raison de son arrivée. Je voulais juste...
