Criminel

XXIII

Mon père a annoncé aux autres que je suis à nouveau la fiancée de Mero, ma mère était heureuse de savoir qu'il n'a vraiment rien fait, Melissa aussi, mais mon frère était un peu dégoûté et énervé que je l'ai pardonné. Ils n'ont pas tort, ils m'ont vu très mal et ils s'inquiètent pour moi, mais je dois faire certaines choses dans ma vie, je dois prendre des décisions. J'ai l'impression de prendre de mauvaises décisions, mais j'espère que c'est vraiment qu'une mauvaise impression. En tout cas, mon père ne m'a pas parlé ce matin quand on s'est croisé, il m'a ignoré, je crois qu'il est énervé. Je n'ai pas envie de choisir entre ma famille et Mero, je ne veux pas vivre comme mon père loin de ma famille...

Je suis assise dans la cuisine, ils ont tous dîné sauf moi, je n'avais pas faim, ma mère allait venir m'appeler mais j'ai entendu mon père dire de me laisser tranquille. Je crois qu'il est vraiment déçu... Ça me rend triste de savoir ça, mon père est très important pour moi. Ma mère est en train de parler au téléphone, les gens ont apprit qu'on s'est réconcilié Mero et moi et ils appellent ma mère pour savoir si c'est vrai. Mon frère, Melissa et Bruno sont sortis pour se promener, le médecin a dit que ça peut faire du bien à Melissa, donc ils ont prit Bruno avec eux pour qu'il puisse se balader. Ils m'ont proposé également, mais je n'en avais pas envie. Je sors de la cuisine, je vais voir mon père, il est en train de regarder la télé, je m'assois mais il ne me regarde pas.

« - Papa, tu vas m'ignorer longtemps ?

- Je ne t'ignore pas.

- Tu es déçu parce que j'ai pardonné Enes ?

- Oui. Il me regarde droit dans les yeux. Parce que tu l'aimes et tu fais l'aveugle.

- Non, papa, je...

- D'accord, disons qu'il n'était pas partit pour te trahir. Aller chez une prostitué n'est pas suffisant ? Il attend une réponse de ma part mais je ne sais pas quoi dire. Enes est dans de sales affaires.

- On le savait déjà avant que je n'ai une relation avec lui. Il fallait me le dire dès le début que tu es contre notre relation.

- Et tu allais arrêter ? Honnêtement ?

- Peut-être que j'aurais fait en sorte de ne pas l'aimer comme maintenant.

- Je n'y crois pas. Si j'avais dit non, tu allais faire comme moi, tu allais partir avec lui et nous lâcher.

- Papa... Comment tu peux dire ça ? Je vous aime plus que tout.

- Tu es prête à le laisser pour ta famille actuellement ? »

Je n'arrive pas à lui répondre. Pourquoi il me demande ça maintenant ? Je respire un grand coup, je ne veux pas mentir, mais je ne veux pas me taire non-plus. On sonne à la porte, je me lève et je vais ouvrir en pensant que c'est les nôtres, mais à la place, je retrouve oncle Ali, tante Esma, Sibel, Mucho et Mero. Ils rentrent à l'intérieur, ils me prennent entre leurs bras et ils passent au salon pour saluer mon père. Ma mère va les voir, elle les salue chaleureusement pendant que je cours dans la cuisine pour préparer le thé. Je garde une oreille au salon pour savoir ce qu'ils vont dire, mais ils ne parlent que de choses banales. Je prends le plateau avec le thé et les apéritifs, je retourne dans le salon et je pose le tout sur la table basse. Je m'assois dans un coin, je lance un regard interrogateur à Mero, mais il hausse les épaules, il ne sait pas lui aussi.

« - Je suis désolé, on est venu sans prévenir. Dit oncle Ali.

- Arrête, Ali. Tu sais que tu es comme un frère pour moi.

- C'est gentil, je te considère comme un frère aussi, c'est pour ça que je suis ici. Je suis venue m'excuser pour ce que mon fils a fait.

- Ali, c'est...