Masochist brain

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Nous arrivâmes a San Francisco vers 9h du matin. L'on trouva l'hôtel pas trop miteux qui nous avait été attribué, il était situé dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale et était plutôt bien décoré. J'entra dans le hall d'entré suivant de peu mon partenaire qui s'avança vers le guichet d'accueil. Il tapa plusieurs fois sur la sonnette ce qui me donna envie de l'étriper sur place. Une jeune femme blonde se retourna en mâchant d'une manière extrêmement gracieuse son chewing-gum.

Cinq : une réservation au nom de Cinq et Celia.

Elle tapa avec un cliquetis tout bonnement insupportable sur son clavier puis fit glisser une clé sur le comptoir. J'eu vite fais de l'attraper puis attendit.

Celia : c'est tout ?
April : huwm... ouais. Il y a qu'une seule réservation. Pour Cinq et Celia Hargreeves.

Je soupira en appuyant mes mains sur le comptoir et releva la tête sur la jeune April en plantant mon regard glacial dans le siens.

Celia : Holmes. Celia Holmes. Et merci pour la chambre.

Je me redressa et attrapa mes affaires avant de monter à l'étage indiqué. Cinq m'attendait devant la porte avec un autre jeu de clé en main.

Cinq : tu sais qu'il y avait un ascenseur ?
Celia : comme si tu t'en était servis.. rassure moi tu n'as pas volé c'est clé au moins ?
Cinq : un sourire et elle est sous le charme.
Celia : elle est trop jeune pour toi.

Je leva à moitié les yeux au ciel et vers lui en enfonçant MA clé dans la serrure avant d'ouvrir la porte. Je fis quelque pas sur la moquette puis m'arrêta sur place, laissant tomber l'objet à ma main au sol.

Cinq : quoi ?

Il se plaça à côté de moi et suivis mon regard avant de gémir.

Cinq : mouais. Va falloir faire avec.

Dieu me met à l'épreuve. Devant moi, sous mes yeux, un lit. Un seul. Donc déjà je me retrouve à faire équipe avec le connard de service, on va devoir partager une chambre ! Pourquoi ?!

Flashback

Je gémit légèrement en sentant une main secouer doucement mon épaule. Je me tourna vers la pression en ouvrant les yeux et attrapant le verre qu'on me donnait.

Cinq : bonjour
Celia : y'a de quoi en perdre le compte.. comment tu fais ?

Je me redressa et bu une gorgée de ce que je pensais être du café, ou du moins ce qu'il en restait. Il s'assit à côté de moi, collant nos épaules l'une contre l'autre.

Cinq : je note, je calcule.
Celia : je pense que sans toi je perdrais la tête
Cinq : je suis sûr que tu aurais trouver un moyen de survivre. Et puis moi je l'aime bien ta tête.

Je souris en lui donnant un léger coup de coude dans les côtes alors qu'il ria puis je posa ma tête contre son épaule.
Cela allait faire un an qu'on « vivait » dans l'apocalypse en cherchant une solution pour nous en sortir et la cohabitation avec Cinq était plutôt agréable.
Je vous arrête tout de suite, on ne sortait pas ensemble. Nous étions juste de bon amis, bloqués dans la fin du monde.
Il posa sa tête sur la mienne et nos regards se perdirent dans le paysage qui se dessinait devant nous.

Celia : c'est beau, agréable.. paisible... vide. Si on ne savait pas que c'était la fin du monde, on pourrait presque trouver ça apaisant.
Cinq : dis toi que j'ai grandis avec 4 frères et 2 sœurs. Mais malgré ça, notre père était si strict que le silence devenait même pesant parfois.
Celia : ce ne devait pas être facile...
Cinq : on moins on avait chacun notre chambre.

Fin Flashback

Cinq : je vais à la douche.

Le garçon partit s'enfermer dans la pièce et adjointe me laissa en plan. Je me remit à me mouvoir et défit mes affaires avant de m'assoir sur le lit, puis même de m'allonger en faite.
J'envoya valser mes bottes plus loin et laissa tomber ma tête sur le coussin en fermant les yeux. Tout avait dérapé si vite.
Entre Cinq et moi je veux dire, je pense que même personnellement je n'avais toujours pas résolu cette affaire. J'avais préféré effacé cette partie de ma mémoire et me concentrer sur ce que m'avais offert la directrice, un avenir.

Un bruit de verre qui explose me fit sursauter ce qui me sortit de mes pensées. Je me leva et me dirigea vers la salle de bain d'où venait le bruit et ouvrit la porte plus facilement que prévu. Mes yeux parcoururent la pièce pour voir le plusieurs flacons exploser par terre et une tache de sang se former sur le sol. Un regard vers le haut m'indiqua que cela venait de la main du garçon.

Celia : qu'est-ce qui c'est passé ?!
Cinq : ça va.

Je m'approcha de lui et lui attrapa l'avant bras pour examiner la plaie. Enfin, j'essaya vu qu'il le retira vers lui d'un geste plutôt brusque.

Cinq : je t'ai dis que ça allait.
Celia : Cinq tu-
Cinq : tu m'as laisser seul dans l'apocalypse pendant 25 ans, je sais comment prendre soin de moi.
Celia : je ne t'ai pas laisser seul Cinq. Tu.. laisse tomber.
Cinq : laisse moi Celia.

J'attrapa une serviette qui ne serait plus blanche très longtemps et sortit de la salle de bain en essuyant le sang sur mes mains, dans le sens propre du terme. Quand elles furent à peu près propre, je la lança à travers la pièce en poussant un cri de rage avant de me laisser tomber sur le lit. La colère me faisait trembler et je dus respirer plusieurs fois en serrant la mâchoire et ravalant mes larmes.
Pourquoi disait-il que je l'avais abandonné ? C'était lui qui était partis et moi je... je n'avais fait que suivre la directrice et il n'était déjà plus là de toute façon ! Je m'embrouillais le cerveau et cela n'aidait pas. Je secoua la tête plusieurs fois, empêchant ce que je cachais depuis quelques temps de sortir et souffla un bon coup. Je rouvris les yeux en entendant d'un bruit pour voir que Cinq était dans la pièce, tachant la moquette. Je soupira et m'approcha de lui.

Celia : laisse moi regarder.

Il voulu résister mais j'eu une poigne plus ferme, ce qui lui fit mal et il se résigna. Je le tira puis nous assis sur le lit. Je sortis du tiroir de la table de nuit une trousse de secours et désinfecta la plaie, sentant son regard me détailler doucement. Je me concentra pour éviter l'irréparable et pansa sa blessure puis
soupira avant d'attraper un flacon et de prendre les médicaments qui était dedans, toujours sous l'œil attentif de mon partenaire.

Cinq : qu'est-ce c'est ?
Celia : ça te regarde ?
Cinq : des psychotropes ?

Je les avala et planta mon regard dans le sien.

Cinq : ça ressemble à ceux que ma sœur prenait.
Celia : comment tu t'es blessé ?

J'attrapa un bandage et l'enroula autour de sa main, par dessus le pansement qui s'imbibait déjà de sang. Il soupira et ne répondit pas

Celia : ok.
Cinq : ..J'ai attrapé le flacon trop vite et il m'a glissé des mains.
Celia : et il a eu le temps de se retrouver à l'autre bout de la pièce avant de se casser et les projections t'ont entaillé la main.
Cinq : exactement.
Celia : c'est cool de voir que rien n'a changé.

En collant le dernier pansement, je tourna son poignet et mon regard se posa sur le tatouage en forme de parapluie qui le ornait. Je passa mon pouce sur les contours, comme j'avais déjà eu l'habitude de le faire au par avant, toujours sous le regard concentré et minutieux du garçon. J'avais toujours été fasciné par ce dessin, si simple mais qui représentait tant.
C'est en sentant le souffle plus fort de Cinq que je repris mes esprits et lâcha son bras, avant de me tourner vers l'autre côté, admirant la moquette. Je percevais encore la tension dans la pièce, ses yeux me scrutant et sa respiration qui ricochait presque sur ma peau.
Qu'est-ce qui m'avait pris enfin ?
Pendant un instant, c'est comme si rien n'avait changer et que tout était redevenu comme avant. Nous revoilà dans l'apocalypse, nous racontant nos vies passées et révolues.
Le cours de mes pensées fut interrompus par un bruit fort reconnaissable. Nos deux regards se tournèrent vers la source du son.
La mission commençait enfin.

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Where stories live. Discover now