L'une des nôtre

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5 avril 2017. On était redevenu inconnu l'un à l'autre. Même les souvenirs semblaient s'effacer. Ça m'avait fait plus mal que j'aurais voulu me l'avouer mais c'était nécessaire, pour que chacun puisse reprendre sa vie et que je ne me laisse plus manipulé si facilement. Évidemment, partager une chambre et un lit n'aidait en rien, même si cela permettait de comprendre comment on arrivait à se faire tant de mal.
Les gens disent souvent que l'amour est formidable, qu'il rétablis un équilibre entre deux personnes qui se calmeront et se soulèveront mutuellement, mais que faire quand cet amour brûlait si fort qu'il ne laissait rien sur son passage à part les marques de ses dégâts ? L'amour est toxique, il empêche les gens de penser pas eux même, ils ne sont plus que les esclaves de l'autre.
Une relation amoureuse fonctionne comme ça, celui qui aime et l'être aimé. Celui qui aime vit la relation avec passion, un dévouement absolu et, avec romantisme. L'être aimé par contre, se limite à être l'idole de l'autre. Je ne dis pas qu'aimer c'est mal, mais je comprenais ce qui se passait. On souffrait parce qu'on s'aimait.
Enfin, « on s'aimait ». C'est un bien grand mot quand on ne sait pas ce que signifie aimer.

J'étais assise sur le lit en me frottant l'avant bras gauche nerveusement et me repassant toute cette histoire en boucle.
Qui étais tu maman ? Quel lien avais tu avec toute cette histoire ?

Cinq : j'ai fais de recherche mais ça risque de ne pas te plaire.
Celia : a part l'annonce d'une troisième apocalypse je ne vois pas ce qui pourrait être pire.

Il s'assit sur le lit et je replia mes jambes contre moi en le regardant. Il me passa un dossier que j'ouvris et parcouru en vitesse.

Celia : ou tu as eu ça ?
Cinq : les enfants ayant grandis en foyer sont fichés. Un saut dans les bureaux de la police et une recherche rapide au nom de Maya Deval, j'avais toutes les infos que je voulais. Puis je suis passé voir la directrice de l'orphelinat où elle a grandit et on peut dire que j'ai fait des découvertes intéressante.

Je l'invita à continuer.

Cinq : tu sais ce qui est réellement arriver à ta grand mère ?
Celia : non, c'était plutôt un sujet tabous.
Cinq : elle était artiste, son mari était jaloux et violent. Un jour il a été trop loin, il a écraser les mains de sa mère et la égorgée. Devant Maya, elle avait 6 ans. Après elle a passé son temps à dessiné des mains, toujours les mêmes, celle de sa mère. Comme si ça allait la faire revenir. Elle était doué pour manipuler les gens, quand elle faisait une bêtise les autres s'accusaient à sa place. Et apparemment elle traînait toujours avec lui...

Il me tendit une photo avec le portrait d'un homme dessus. La quarantaine, les cheveux grisonnants et ce sourire calme qui me hantait.

Celia : non c'est impossible...
Cinq : c'est l'homme qu'on a vu chez toi.
Celia : papa...
Cinq : j'ai trouver ça aussi. Je me suis dis que ça pourrait t'intéresser.

Il désigna une feuille à la toute fin du dossier. Un certificat d'adoption, à mon nom.

Cinq : il y a tout dessus, ta ville, tes origines, le rapport d'accident de tes parents biologiques...
Celia : la voiture a été trafiqué ! Mais pourquoi ?
Cinq : parce que tu es née le 1 octobre 1989. C'est pour ça que tu sais lire dans les pensées, tu es comme nous. Cela ne m'étonnerait pas que cela soit un coup de la directrice.
Celia : pourquoi ? Elle ne m'a pas adopté par la suite.
Cinq : elle a peut être eu un conte temps ou alors elle avait prévu le coup.
Celia : c'est insensé...

Je lâcha la feuille et repris le dossier.

Celia : toute fois, une ne peut pas changer le passé. Enfin techniquement. Mais là on doit se concentrer sur l'avenir, et je ne sais pas ce que Maya fait avec Balthazar mais elle n'est pas là par amour.
Cinq : et si il s'était trop rapproché d'elle et que par conséquent elle avait essayée de le détourner de son objectif.
Celia : ça sous entends qu'elle est là meurtrière
Cinq : je en fais qu'énoncé les faits Celia. Et je sais qu'au fond de toi tu le sais aussi. C'est juste que tu ne veux pas l'avouer.
Celia : c'est impossible.
Cinq : sa mère est morte de la même façon que les victimes. Exactement de la même façon, elle est obsédé par les mains, comme notre tueur. Enfin notre tueuse du coup, elle était la femme parfaite, pas de famille, pas de passé, qui n'était même pas surprise de sortir avec un médecin légiste.
Celia : et Janvier alors ? Qui est-ce ? Et pourquoi est-ce que le 6 avril était noté sur ce fichu bout de papier.
Cinq : j'imagine qu'on le saura demain.

~•~

Je me réveilla en entendant mon téléphone sonné. Toujours dans les vapes, je l'attrapa à tâtons avant de décrocher et de le porter à mon oreille.

Celia : allo ?
Balthazar : Celia ! Ils l'ont arrêter !

La voix paniquée de mon interlocuteur me donna une gifle qui me fit totalement reprendre conscience. Je m'appuya sur mon coude.

Celia : quoi ? Ils ont arrêté qui ?
Balthazar : l'assassin de Lise, ils ont arrêté l'assassin de Lise.
Celia : on arrive.

Je raccrocha en posant doucement mon téléphone, toujours sous le choque.

Cinq : c'était qui ?
Celia : ils l'ont eu...
Cinq : qui ça ?
Celia : ils ont arrêté le coupable.

Il fronça les sourcils et je me leva en 4e vitesse, attrapant des vêtements un peu hasard.
20 Minutes plus tard, nous étions dans un grand bâtiment gris et assez effrayant. Je trouva le médecin au détour d'un couloir.

Balthazar : il n'a pas eu le temps de partir, il allait faire le moulage de sa main mais le voisin a appeler la police à cause du bruit.
Celia : la main de qui ?
Balthazar : Maya...
Celia : Maya ? Elle est ?
Balthazar : non, non. Il n'a pas eu le temps de l'égorger. Dieu merci.

Je tourna mon regard vers mon partenaire qui semblait aussi surpris que moi.

Cinq : et qui est ce ? L'assassin ?
Balthazar : il dit s'appeler Janvier. Il n'a plus parler depuis.
Celia : vous l'avez interrogé ?
Balthazar : Hélène est entrain de le faire. Moi je vous attendais avant d'aller le voir.

On nous conduit dans une pièce qui donnait vue sur une salle d'interrogatoire à travers un miroir sans teint. Je me tandis en voyant l'homme se tourner vers nous.

Janvier : je ne parlerais qu'au docteur Balthazar.

Cinq se rapprocha de moi, me touchant presque. Je tremblais presque autant que Raphaël. Mon partenaire me chuchota à l'oreille.

Cinq : ça va ?
Celia : c'est lui... c'est lui qui les a tuer... mais je n'arrive pas à voir pourquoi. Il arrive à me bloquer à la limite de ses pensées.
Cinq : et c'est..?
Celia : mon père...

Je me retourna et appuya ma tête contre l'épaule du garçon qui fut d'abord surpris mais qui passa néanmoins son bras autour de moi.
Le capitaine Bach rentra au même moment dans la pièce.

Hélène : il veut vous parler. Soyez prudent.

Quand le légiste fut sortit de la pièce, j'inspira profondément et me retourna.

Celia : Hélène ?
Hélène : oui ?
Celia : vous avez des nouvelles de Maya ?

Elle soupira. Elle ne l'aimait vraiment pas.

Hélène : elle a été emmenée à l'hôpital.
Celia : méfiez vous d'elle. Mon instinct me dit qu'elle n'est pas tout à fait innocente dans cette histoire.

Là flic me dévisagea un instant puis hocha la tête.

Hélène : d'accord, merci.

Je sortis de la pièce, trop chamboulé par tous les derniers événements. Cinq me suivit.

Cinq : pourquoi tu ne lui as pas dit pour Maya ?!
Celia : parce que tu as volé ces infos, et elles sont donc illégales.
Cinq : et ça t'arrête vraiment ?
Celia : Hélène est intelligente, elle va faire les même recherche que nous et avoir les mêmes conclusions. Elle a déjà des soupçons envers ma mère, je l'ai lu. Et j'espère qu'elle comprendra comment Maya est impliqué dans cette affaire et arrivera à faire le lien entre elle et Janvier.
Cinq : à ton avis, pourquoi tu n'arrives pas à lire dans leurs pensées ?
Celia : j'en ai aucune idée.
Cinq : on ferait mieux de prendre notre après midi. Laissons la police gérer.
Celia : et ne pas finir cette mission ? Hors de question.
Cinq : mais elle nous apporte quoi à part des problèmes ? Ils ont arrêté le coupable, il vient d'avouer, on a plus rien à faire ici.

Il soupira.

Cinq : c'est le 6 avril aujourd'hui.
Celia : et ?
Cinq : c'est ton anniversaire.
Celia : je t'avouerais que je m'en fou un peu.
Cinq : écoute Celia, on ne s'entend peut être plus mais enterrons la hache de guerre, au moins pour cette après midi.
Celia : si ça peut te faire plaisir.
Cinq : et toi qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
Celia : trouver la vérité.

Je te hais de m'avoir fait tomber amoureux de toi Donde viven las historias. Descúbrelo ahora